Liste des groupes Hard Rock Scorpions Love at First Sting

Love at First Sting. Difficile de parler en toute objectivité pour moi de cet album. En effet, Love at First Sting est le tout premier album de Heavy Metal que j'ai écouté, le tout premier album de musique tout court d'ailleurs. Grâce à lui ma vision de la musique a changé, je ne la connaissais pas, je ne la comprenais pas, je ne la vivais pas. En fait, avec cet album j'ai compris que la musique est une passion, une passion qui nous accompagne tous les jours, qui nous aide à surmonter nos problèmes quotidiens, qui nous aide à garder le sourire.
Cela aurait pu être un autre album mais ça été celui là, c'est lui qui m'a ouvert les yeux, c'est cet album et c'est ce groupe. Et cela, grâce à un titre au départ. Ce titre c'est bien sur l'incontournable "Still Loving You"(original n'est-ce pas ?). "Still Loving You", la power ballad par excellence, le slow qui tue. A la découverte de ces arpèges, cette voix, ce solo et ce final de malade, c'était le déclic (tu sais quand les poils s'hérissent, t'as froid et tu trembles, alors qu'il fait 30°C). Et quand on y a goûté, difficile de s'en passer. Ainsi donc le lendemain j'achetais "Love at First Sting", mon premier CD. Et là, j'ai pris une méchante baffe. Une méchante baffe car "Love at First Sting" est un grand album de hard rock, un très grand album de Hard Rock, dans la même veine que Blackout, le précédent opus, donc un album rentre dedans avec des compos très heavy, des riffs destructeurs comme Rudolf sait bien les faire, des solis techniquement impressionnants, d'une rapidité jamais atteinte auparavant pour le groupe et des refrains efficaces et entêtants.

Mais quand je mets le cd dans mon lecteur, je ne sais pas encore tout ça. C'est dans l'ignorance totale que j'écoute le morceau d'ouverture "Bad Boys Running Wild". Et là c'est la première claque. Une intro originale suivie d'un riff tout simplement énorme, très simple, mais d'une efficacité sans pareil. La voix de Klaus est clairement à son apogée, les lignes de chants sont aussi efficaces que le riff, le refrain est imparable, scandé en cœur, un véritable hymne pour la scène. On retrouve tout simplement toute l'essence du Rock N Roll à travers ce morceau qui s'inscrit pourtant dans son époque.
Et je n'étais au bout de mes surprises, car Love at First Sting regorge de perles, un véritable Best of à lui tout seul, rien n'est à jeter Après "Bad Boys Running Wild" vient l'emblématique "Rock You Like a Hurrican", reconnaissable entre mille pour son riff de génie, son refrain si efficace et son solo dément. Toujours jouée en cloture de concert, c'est simplement un incontournable du groupe, le morceau des Scorps le plus connu aux USA et un classique de Hard Rock. Deuxième claque, et juste après Bad Boys Running Wild, quel enchaînement ! "Big City Nights" est également devenu un classique toujours joué en concert, avec son côté très typé Hard US et son riff et refrain imparable. Mais les compositions heavy ne s'arrêtent pas, "The Same Thrill" est la compo au tempo le plus rapide de l'album avec des paroles justes cultes (I remember when my teacher said:"How you wanna make your life?" I said: "I can play guitar and it will be alright listen!"), et bien sur le bijou de l'album: "Coming Home". Hommage aux fans comme "Dynamite", qui raconte le besoin d'être sur scêne. Des arpèges de ballades et la voix de Klaus nous bercent tranquillement au début du titre, mais ça c'est pour mettre une plus grosse claque quand arrive le riff de Rudolf. La rhytmique est énorme, les lignes de chant terriblement entrainantes, une véritable tuerie faite pour la scêne.

Et la démonstration continue, tout au long du disque, les plus calmes et mélodiques "I'm Leaving You", "As Soon As the Good Times Roll" et "Crossfire" sont parfaitement placées dans la galette, entre des morceaux plus heavy. Même si ces titres sont moins agressifs que les précédents, ont eu moins de succès et ont été injustement oubliés, cela n'enlève en rien leur qualité. Les parties de guitares sur ces pistes en particulier sont excellentes, mélodiques et entraînantes mais la force de "I'm Leaving You" et "As Soon As The Good Times Roll" reposent en leurs refrains. Celui de I'm Leaving You est marquant, la mélodie dansante ("Keep me in your mind, till I, Come Back to love you"), il respire la joie de vivre caractéristique d'une époque alors que celui de "As Soon..." est plus mélancolique, plus reposant, la voix de Klaus y est sensuel, faisant la magie du morceau. Sur "Crossfire" c'est la batterie d'Herman qui est au premier plan. Elle n'est pas sans rappeler un rythme de marche militaire, ce qui colle parfaitement avec le thème de ce titre original dans la discographie des Scorps.

Bien sur, Love at First Sting ne serait pas le même sans son morceau final. Sans son slow, sans "LE" slow. Ce morceau, c'est bien sur "Still Loving You". Surement l'exemple même de la power ballad, l'une des meilleurs du genre et certainement la plus célèbre en France. De magnifiques arpèges ressemblants beaucoup à ceux d'Holiday, un refrain qui fait mouche, un solo sublime (Monsieur Rudolf s'est surpassé), et surtout, surtout, cette voix, la voix de Klaus. Mais quelle voix! Sensuelle à souhait, délicate, mélodique, chaude, unique. Et il faut attendre la fin du titre, après une répétition du refrain pour entendre la déclaration aujourd'hui si connue, suivie du solo et des frissons. Difficile de faire une meilleur clôture d'album. Et après une première écoute, on est sous le choc et on a qu'une envie, remettre le cd et se prendre encore une baffe. Imaginez un peu ce gamin qui ne connait pas la passion musicale après cette expérience.

Vous l'aurez compris, Love at First Sting est un album spécial à mes yeux, mais c'est aussi un album spécial pour le groupe car c'est l'album du succès mondial. En effet, Love at First Sting est le plus grand succès des Scorps avec "Crazy World" qui sortira quelques années plus tard. Les classiques s’enchaînent: Bad Boys Running Wild, Coming Home, Big City Nights et surtout Rock You Like a Hurrican et Still Loving You, ces deux dernières en particulier connaissant un succès retentissant. Ici, les allemands frappent fort et c'était le but. Le précédent opus "Blackout" avait connu un très bon succès commercial, et succéder à la réussite mais aussi à la musique de Blackout était donc compliqué. Mais les teutons avaient une idée en tête, égaler et même « surpasser le succès de Blackout ». La tache n'est donc pas facile et c'est sous une forte pression que le groupe enregistre "Love at First Sting". La pression venait surtout du producteur Dieter Dierks et de ses relations avec Francis Buchholz et Herman Rarebell respectivement bassiste et batteur du groupe. Ils furent même renvoyés un certains temps et Jimmy Bain (Dio) et Bobby Rondinelli (Rainbow, Black Sabbath) auraient enregistrés avec le groupe (on peut d'ailleurs trouver sur le net des demos où ils seraient présents, notamment un titre appelé "Heartbreaker" qui devrait vous rappeler un certains Bad Boys Running Wild). Francis et Herman furent finallement rappelés et le line-up resta donc le même. Et malgré cette pression et ces évênements, Love at First Sting est la parfaite suite à donner à Blackout, Scorpions ne s'auto plagie pas, mais reste fidèle à la ligne donnée au précédent opus. On peut noter toutefois certains changements. En premier, la production. Elle est ici parfaite tout comme le son, là où Blackout avait un son plus brut, plus "sale", ce qui rendait la musique plus agressive, Love at First Sting possède un son totallement contrôlé, un son jamais égalé à l'époque, ce qui rend son écoute encore plus appréciable. Autre changement important par rapport à "Blackout", la voix de Klaus. Elle est comme la musique, moins aggressive, beaucoup moins érraillée que sur des titres comme "Now", ce qui colle bien avec la production et le son de l'album.

"Love at First Sting" atteint presque la perfection, au niveau de la musique, du chant et de la production. Les Scorps ont peaufiné ce qu'ils travaillaient depuis Lovedrive, et ont atteint le paroxysme en cette année 1984 . Les riffs, les paroles, le chant, les solos, et surtout le sens de la mélodie, tout y est, tout est finement exécuté. La tournée est à l'image de l'album: gargantuesque. Elle aboutira d'ailleurs au mythique "World Wide Live".


Un chef d'oeuvre du Hard Rock.


"Get Out of their Way !"

Attention groupe mythique !! Deux ans après le sublime, que dis-je, le grandiose album qu'est "Blackout", les Allemands de Scorpions ne comptent pas se reposer... bien au contraire. "Love at First Sting" voit le jour en 1984 et tous les fans sont ravis. L'espoir de voir un "Blackout" n°2 était dans tous les esprits et Scorpions l'a fait !! Deux pièces maîtresses d'affilée sorties en seulement 2 ans !!

"Love at First Sting" vaut le coup d'être acheté rien que pour "Still Loving You" (ça vous dit quelque chose ?). Mais il y aussi d'autres titres extrêmement bons comme les hymnes "Bad Boys Running Wild", "Big City Nights" et le très connu "Rock You Like a Hurricane".

D'autres chansons très bonnes telles que "Coming Home" ou "Crossfire" ne sont pas en reste non plus. Les entraînantes "The Same Thrill" et "As Soon As The Good Times Roll" sont de très bons titres également. "I'm Leaving You", plus lente mais très bonne quand même, complète le disque.

Le chant est parfait, la rythmique impeccable et les solis de Matthias Jabs sont superbes. "Love at First Sting" nous en met plein la vue et fait partie des monuments de l'histoire du hard-rock, tout comme l'album "Blackout".

Scorpions est au sommet de son art en ce milieu des années 1980 et il le mérite. Ce disque est indispensable pour tout fan du genre, tant par la puissance des compos que la beauté de la musique ("Still Loving You" en est un très bel exemple...).

Long live Scorpions...