Rock Believer

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17/20
Nom du groupe Scorpions
Nom de l'album Rock Believer
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2022
Enregistré à Peppermint-Park Studios
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album113

Tracklist

DISC 1
1.
 Gas in the Tank
 03:40
2.
 Roots in My Boots
 03:17
3.
 Knock 'Em Dead
 04:11
4.
 Rock Believer
 03:57
5.
 Shining of Your Soul
 03:57
6.
 Seventh Sun
 05:30
7.
 Hot and Cold
 04:12
8.
 When I Lay My Bones to Rest
 03:08
9.
 Peacemaker
 02:56
10.
 Call of the Wild
 05:21
11.
 When You Know (Where You Come From)
 04:22

Durée totale : 44:31



DISC 2 - Bonus Deluxe Edition
1.
 Shoot for Your Heart
 04:01
2.
 When Tomorrow Comes
 03:47
3.
 Unleash the Beast
 04:17
4.
 Crossing Borders
 03:38
5.
 When You Know (Where You Come From) (Acoustic Version)
 03:44

Bonus
6.
 Out Go the Lights (Japanese Edition)
 03:39
7.
 The Language of My Heart (French Edition)
 03:53

Durée totale : 26:59

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Scorpions


Chronique @ frozenheart

31 Mars 2022

Un 19ème et dynamique opus au venin efficace.

Avec une carrière longue de 50 ans couronnés d'albums à succès (on pense avant tout aux années 80 avec Lovedrive, Blackout et Love at First Sting), pour mémoire, le groupe Scorpions qui en 2015 après la tournée Return to Forever avait annoncé une énième fois qu'il prendrait sa retraite, semble vouloir jouer les prolongations en nous proposant cette année son 19e album studio intitulé Rock Believer.
Et autant le dire tout de suite, c’est une véritable bonne surprise qui nous attendait. Nos Teutons venimeux, semblent avoir retrouvé toute leur fibre créative et efficacité qui du coup nous offre, une véritable cure de jouvence rafraîchissante. Est-ce l'arrivée du batteur Mikkey Dee qui est à l'origine de ce revirement de situation ? Probablement!

Annoncé comme l'album regroupant toutes les facettes de l’identité du groupe avec un retour marqué vers les années 80, Rock Believer s’ouvre sur sa face la plus énergique pour ne pas dire Heavy. La triplette "Gas in the Tank" couronner d'un solo lumineux de Matthias Jabs, l'efficace "Roots in My Boots" et "Knock ’Em Dead" au riff soutenu et leads guitares incendiaires, prouve que le venin des arachnides d'Hanovre s'avère être toujours aussi efficace et laisse l'auditeur scotché face à tant de dynamisme. Mention spéciale à Mikkey Dee qui derrière ses fûts abat un travail phénoménal. Pareil pour la prestation vocale de Klaus Meine qui à 73 ans s'en sort avec panache sur la totalité des titres de l'opus.

À ses trois morceaux pour le moins entrainant, viennent s’ajouter le single "Peacemaker" et son refrain fédérateur, les Rockers "Hot and Cold, "When I Lay My Bones to Rest", ainsi que le pesant "Seventh Sun" a la rythmique pachydermique qui rappelle le titre "China White" du cultissime Blackout.
Dans un registre plus mesuré, n'omettons pas les mid tempo d'excellence "Shining of Your Soul" et ses guitares aux couleurs Reggaes qui nous renvoient inexorablement en 1979 avec le "Is There Anybody Out There" de Lovedrive. Sans oublier l'éponyme (choisi comme deuxième single), que le groupe dédie à ses fans et aux amateurs de Rock en général.

Ajoutez à cela une seule ballade, "When You Know (Where You Come From)" en fin de parcours comme au bon vieux temps (de surcroît réussi) et vous obtenez un album solide, homogène à l'instrumentation impossible de prendre à défaut. En effet car en dehors de "Call Of The Wild" au refrain trop répétitif et d'une pochette que votre serviteur trouve assez quelconque, nous avons assurément droit à un sans-faute. Même les 5 titres comprenant entre autres une version acoustique de "When You Know (Where You Come From)", en bonus sur le disque 2 de l'édition Deluxe sont d'excellentes factures.

Le groupe Scorpions, après le faible Return to Forever, paru en 2015, réussit l'exploit de publier un grand opus, à la fois homogène et varié. Armée d'une production ad hoc et résolument Heavy, d'une section rythmique inébranlable (dut notamment au jeu puissant du bûcheron Mikkey Dee), ainsi que des titres forts et dynamiques, Rock Believer, même s'il n'atteint pas le même degré d'excellence que Lovedrive, Blackout et Love at First Sting, s'inscrit tout de même comme, la meilleure réalisation studio du groupe paru entre 1994 et 2015.

Un 19ème album, qui a le mérite de m'avoir réconcilié avec le groupe.

6 Commentaires

27 J'aime

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PERMAFROST - 18 Juin 2022:

Scorpions restera à tout jamais un des meilleurs groupes de Hard Rock légendaire.

La voix de Klaus Meine n'a pratiquement pas pris une ride depuis 51 ans.

Quel talent! Mes respects messieurs. 

Scorpions - The Language Of My Heart (French Bonus Track) inédit issue de l'album: Rock Believer (2022).

Lien YouTube: https://youtu.be/NnEBs1vKk4A

melpo - 16 Juillet 2022:

C'est propre, c'est professionnel et c'est finalement très très bon. On sent qu'ils se sont fait plaisir et qu'ils ne veulent pas décevoir leur public. Voilà donc un retour gagnant au même titre que le dernier AC\DC et le dernier Saxon. 

RockJensen - 01 Novembre 2022:

Un très bon album pour ma part qui ramène inéluctablement aux premières bombes du groupe. (In Trance/ Virgin Killer / Taken By Force et Blackout entre autres mes deux favoris). Quelle surprise de retrouver un Klaus Meine vocalement toujours au top malgré son âge. C'est un plaisir de retrouver ce scorpion si tranchant et éfficace avec des morceaux toujours efficaces et racés.

Comme dit plus haut, retour plus que gagnant.

L'édition deluxe est également recommandé.

ELECTRICMAN - 14 Août 2023:

Pour ceux qui ne connaissent pas, voici le bonus anglais

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Chronique @ Hibernatus

02 Avril 2022

Il reste encore du venin dans le dard de l'arthropode

Un nouveau Scorpions en 2022 ? De la part d'un groupe qui avait promis d'arrêter il y a pas mal d'années, et qui a menti, pas forcément pour produire des merveilles. Un groupe vieillissant dont les dernières prestations scéniques du chanteur mythique tenaient du naufrage. Il fait partie de la petite dizaine de formations qui ont formé mon oreille Metal, alors faut bien s'y coller, par respect, mais sans aucune attente.

C'est un gros avantage que d'imaginer le pire. S'il s'avère, on peut toujours balancer un gros « je vous l'avais bien dit ». Et dans le cas inverse, ah, ben on biche : « Rock Believer » est une réussite inattendue, chargée de tonus, de hargne, de sensibilité et de passion. Il reste encore du venin dans le dard de l'arthropode. Derrière une pochette franchement moche, Scorpions nous livre un album fort sympathique et pour tout dire, inespéré.

Réglons d'emblée le cas de l'indispensable ballade. Permettez-moi d'évoquer une anecdote personnelle. Quand j'étais tout petit, je me suis bâfré comme un chancre de crêpes parfumées à la fleur d'oranger. J'en tirai une grosse indigestion qui n'est pas restée sans séquelle : je mange toujours des crêpes mais un simple atome de fleur d'oranger me soulève des haut-le-cœur, j'irai jamais en Andalousie au printemps. Après l'infernal battage médiatique autour de Still Loving You, c'est un peu la même chose avec les ballades de Scorpions, je leur trouve toujours un relent de fleur d'oranger...

Il m'a donc fallu lutter contre mes préventions pour évaluer When you Know (where you Come from), ce qu'il faut pas faire pour chroniquer ! Eh bien soyons honnête, je n'ai presque pas été incommodé par les funestes fragrances du bel agrumier. Déjà, ce n'est pas une chanson d'amour mais une ode à l'accomplissement personnel. L'affaire est menée sans mièvrerie excessive, avec une certaine concision qui évite lassitude et déperdition d'énergie. Contrat rempli pour les Scorp', sans être mémorable, le titre est honnête et satisfera le fan transi.

Restons dans les low et mid tempi de l'album. Le bluesy Call of the Wild ne manque pas d'attrait et de chatoyance, il entretient une certaine tension mais reste un poil décevant, notamment sur les whou whou de la fin qui viennent l'affadir. Un Rock Believer bien scandé, plein de sincérité est d'une toute autre trempe. Le véritable appel au peuple du refrain fait mouche, les entrelacs du rythme et de la voix captivent et le bref solo prend aux tripes.
Avec sa légère touche Reggae rappelant Is there Anybody there, le lancinant Shining of your Soul plein de douceur émolliente offre peut-être la meilleure prestation vocale du disque. On s'éloigne du Hard pour friser la Pop sur le break, mais le titre voit aussi la première véritable apparition solo de Jabs. Vraiment bon. Avec le suivant, Seventh Sun, on entre le lourd, le très lourd. Ce n'est certes pas The Zoo, mais on y pense irrésistiblement. Entre la menaçante charge rythmique et le chant tout de légèreté, le contraste est fort. J'ai beau être un peu blasé, ce titre m'a vraiment emporté.

Quand on y réfléchit, l'album est remarquablement agencé, fonctionnant par séries de trois morceaux homogènes à l'intensité croissante. On l'a vu pour Rock Believer / Shining of your Soul / Seventh Sun. On a la même chose pour les titres introductifs qui fonctionnent comme un véritable appât à fan.

Plein d'allant, Gas in the Tank fait figure de savoureux apéritif, il est chaleureux, ressemble à un Scorpions jusqu'à la caricature ; on se prend à taper du pied sans le vouloir, c'est bon signe. Roots in my Boots ne déçoit pas, ça s'énerve fort, on apprécie la prestation sensible de Meine appuyé par un rythme bellement heurté et de jolies (mais trop courtes) envolées de Jabs. Avec le rugueux Knock'em Dead, on fait plus que titiller les bons souvenirs. On est en plein dans le Hard soigné du vieux Scorp', on a déjà entendu ça, bien sûr, mais c'est tellement bien foutu que ça passe crème et qu'on en redemande.

Et un peu plus loin, on a une troisième triplette chargée de fougue, au crescendo moins marqué parce que j'en préfère le morceau central mais qui n'est pas pour autant piquée des vers. Le gros Rock bien asséné de Hot and Cold est composé, une fois n'est pas coutume, par Matthias Jabs. Son déroulé puissant aux césures bien marquées n'emporteront pas la palme de l'originalité, ce qui n'est pas bien grave tant la conviction de l'auditeur est emportée par sa dynamique pêchue et accrocheuse. Tout ceci, certes très bon, se voit balayé par le Rock'n Roll furibond de When I Lay my Bones to Rest, à mon sens le meilleur titre de l'album : on bouge irrésistiblement, on headbangue, on ne tient pas en place, on vibre sur le (toujours trop court) solo de Jabs, les trois minutes passent trop vite et on voudrait le repasser. On n'a pas le temps, la télécommande est comme d'hab trop loin, et Peacemaker embraye sur un rythme moins heurté, plus fluide, mais presque aussi rapide. Même si on est loin d'un Dynamite, on n'est pas déçu du voyage : ça déménage, youpi !

Donc, au final, chapeau bas et merci aux aïeux. Cette imprévue résurgence de l'ancien volcan fait plaisir à entendre. Scorpions est un animal bien armé pour faire des piqûres de rappel et celle-là vous fera moins de mal qu'une énième injection anti-Covid. « Rock Believer » a un côté jubilatoire qui tient à son inattendue qualité (oui, je suis un homme de peu de foi, pardonne-moi Satan). Après, je ne garantis pas que dans 3-4 ans, lorsqu'il me prendra l'envie de m'écouter un Scorpions, ce sera ce disque qui occupera ma platine : peu importe, jouissons du présent (carpe diem, c'est à la mode chez les vieux groupes) et profitons sans retenue de ce nouveau feu d'artifice allumé par d'illustres pionniers de notre belle musique de malade.

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frozenheart - 02 Avril 2022:

Merci Jean-Luc pour cette chronique qui vient rejoindre mon ressenti. Et comme tu dis en conclusion : peu importe jouissons du présent (carpe diem, c'est à la mode chez les vieux groupes) et profitons sans retenue de ce nouveau feu d'artifice allumé par d'illustres pionniers de notre belle musique de malade. Après espérons que ce Rock Believer ne soit pas le dernier.

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