Une chronique en plein vent contraire à cette fameuse tendance à envoyer dans les sphères des albums cultes ce premier méfait de la célèbre formation autrichienne,
Abigor. Un groupe aujourd’hui très coté, un groupe synonyme de vieux baroudeurs de la scène extrême européenne, mais pas forcément au sens qualitatif. J’avoue volontiers qu’a l’image des norvégiens d’
Enslaved, je n’ai pas toujours accrochés aux productions, parfois bien trop crispantes de ces deux groupes.
Loin derrière leur album suivant, Nachtymnen, qui lui est bel et bien culte, ce Werwustung (
Invoke The
Dark Age) est loin d’être une parfaite démonstration de qualité. On pourrait alors lui pardonner ses défauts en se martelant que ce fût l’un des premiers albums typiquement black
Metal à faire son apparition sur le vieux continent, j’entends hors des pays scandinaves et sans compter les pays salves. On peut aussi prendre en compte que le style musical, à l’époque ne partait pas la fleur au fusil, mais qu’il était un mélange d’extrémisme et de nihilisme adressé à des néo-puristes. Un groupe alors composé de musicien qualifié à juste titre, aujourd’hui, de pionnier nationaux autrichiens, mais le problème est qu’en ayant vu passer tellement d’albums, actuellement, difficile de trouver des qualités extraordinaire à cet album, qui fête cette année ses 16 ans.
Si je viens faire mon trouble fête concernant ce disque, c’est que mon avis ne semble pas être celui de la majorité. Faut bien exprimer ses sentiments, surtout lorsque l’on parle d’un vieux classique. Pour ma part, je trouve que
Invoke the
Dark Age est un album tout simplement bien trop aléatoire. Compositions brouillonnes, prise de son totalement discutables, donnant trop d’importance aux sons aigus, en mode fond de cave, et trop peu de relief aux essentiels sons grave, qui tous deux, doivent être complémentaire. Un son crade approprié est une bonne chose, mais un son mal dosé en est une autre, production à la va vite ou pas. Des vocaux aigus d’un goût lui aussi discutables, des parties claviers heureusement rares car complètement amorphes et des ribambelles de riffs empilés et désordonnés, qui donnent l’impression d’un album pondu à l’arrache, ce qui est sûrement vrai.
Dans mon intervention écrite, n’y voyez pourtant pas d’éventuel coup de gueule. Il va tout de même falloir, malgré l’approximation de cet album, lui conserver son mérite de vielles branche. Renier un album du genre ne collerai pas avec ma personnalité conservatrice, mais avec un certain effort, j’en viens à décrier la simplicité dont on fait preuve P.K. et sa horde.
Capables de faire bien mieux, mais aussi bien pire,
Abigor ne rentre bien évidemment pas dans mes bonnes grâces, si ce n’est ce qui concerne leur deuxième album. Bien trop aléatoire pour être qualifié de culte, ce
Invoke The
Dark Age vaut au moins le détour pour son côté vieux classique.
Paganwinter
Ce groupe s'est taillé une sacré réputation au milieu / fin des 90's, s'affirmant comme l'un des seuls à pouvoir soutenir la comparaison (voire les devancer) avec les norvégiens sur leur propre terrain.
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