Uprising

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17/20
Nom du groupe Bleed From Within
Nom de l'album Uprising
Type Album
Date de parution 02 Avril 2013
Labels Century Media
Enregistré à Monnow Valley Studio
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album56

Tracklist

1.
 III
 01:06
2.
 Colony
 04:26
3.
 It Lives in Me
 04:45
4.
 Nothing, No One, Nowhere
 03:43
5.
 Escape Yourself
 04:09
6.
 Strive
 04:54
7.
 I Am Oblivion
 04:31
8.
 Speechless
 01:34
9.
 Our Divide
 04:32
10.
 Uprising
 04:32
11.
 The War Around Us
 03:42
12.
 Leech
 04:10
13.
 Devotion
 04:39

Bonus
14.
 See You in Hell
 04:04
15.
 Blood Brothers (Papa Roach Cover)
 04:09
16.
 Let's Play God
 05:18

Durée totale : 01:04:14

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Bleed From Within


Chronique @ BlackDieRose

09 Août 2013

Cet album reste un bloc certes très bien construit mais qui pèse sur le ventre si on l’avale d’un seul coup...

Bleed From Within est l’exemple parfait que réussite ne rime pas forcément avec musicalité. Pourquoi donc ? Et bien sans doute parce que le groupe a toujours proposé à son auditoire des albums (à mon sens) mitigé, très basique, parfois peu inspiré et surtout dont on se lasse très rapidement. Pour la petite histoire, Bleed From Within est né en 2005 en Ecosse dans la ville de Glasgow. Après deux EPs de très bonne facture, le groupe signe chez Rising Records et se décide à sortir son tout premier album (Humanity). Ce premier succès permet au quintette écossais d’accéder à la reconnaissance et de s’imposer en tant que groupe phare de la scène britannique en matière de Deathcore. Toutefois le groupe ne veut pas se reposer sur son succès naissant et se relance rapidement (un an après Humanity) dans l’aventure avec Empire. Et rebelote, ce second disque se voit acclamer autant par la critique que par les fans. Puis trois ans s’écoulent, et les revoilà à l’horizon, ils sont de retour, une nouvelle galette sous le bras intitulé d’Uprising et dorénavant labéliser par le géant Century Records.

En tout cas la production a de quoi faire pâlir un chat noir, avec aux manettes Martyne « Ginge » Ford (Bullet For My Valentine, Trivium, As I Lay Dying…), Romesh Dodangoda (Funeral For A Friend, Sylosis…) et Adam Getgood (Periphery). Mais ce n’est pas tout, le mixage/mastering a été réalisé par le grand Logan Mader (oui celui de Machine Head qui s’est déjà occupé de groupes comme Fear Factory, Devildriver ou encore Gojira). Je ne vais pas vous faire un dessin, vous aurez sans doute compris que la production de ce disque est tout juste énorme : net, sans superflus et d’une précision chirurgicale qui confèrent à cet album un son absolument dantesque.

On commence donc l’écoute de cet Uprising par III, une petite intro bien sympa qui nous met dans le bain. Le titre gagne progressivement en intensité pour aboutir sur la première tuerie de l’album : Colony. Bleed From Within est en pleine forme et ça s’entend. Les guitaristes sont chauds patates et alternent avec aisance plans mélodiques de toute beauté et riffs brise-nuques. La section rythmique (basse/batterie), quant à elle, reste tout au long d’une justesse et d’une puissance qui force au respect apportant à la musique de la lourdeur et de la profondeur (particulièrement sur It Lives in Me). Au niveau du chant, Scott Kennedy a peut-être un peu perdu mais il garde toujours un niveau fort acceptable, traînant de moins en moins derrière lui le fantôme de Trevor Strnad (The Black Dahlia Murder). L’homme fait de plus en plus souvent appel à son growl gras et enragé délaissant pour notre plus grand plaisir ses cris trop impersonnels et communs.

Le reste se déroule tout naturellement alliant la force d’un Deathcore très Groovy à la subtilité d’un Death Mélo rentre-dedans, s’aventurant même dans les contrées du Metalcore (notamment sur Leech). On nage ici dans des morceaux très Groovys à l’image de Nothing, No One, Nowhere et Uprising. Le groupe nous sert aussi des titres plus virulents comme Escape Yourself, un titre plus Death dans l’âme aux blast-beats et au solo succulents ou encore The War Around Us. Toutefois ce qui caractérise vraiment ce disque par rapport à ces ascendants, c’est son gros penchant pour la mélodie. Strive en est l‘exemple parfait plongeant l’auditeur dans une musique euphonique mais possédant toujours ce courroux sous-jacent. D‘ailleurs, à l’instar de cette dernière les guitaristes exposeront également de sympathiques harmonies sur les plus doux et atmosphériques I Am Oblivion, Speechless et Devotion.

Néanmoins, le premier reproche que l’on pourrait faire à cet album se situe au niveau de ses influences qui sont pour ma part bien trop présentes. On retrouve bien entendu le Groove méchamment accrocheur d’un Lamb Of God ou même d’un Pantera, ainsi que quelques traces de Suicide Silence (période The Black Crown). Ensuite, le deuxième point négatif de cet opus (et il n’est pas des moindres) c’est sa forte linéarité. Je vais être franc, ce CD à l’instar du dernier Sylosis est un bloc monolithique très lourd à avaler. Le gros problème de Bleed From Within, c’est qu’ils n’ont jamais réussi à tenir en haleine l’auditoire, et ce depuis Humanity. Malheureusement ce phénomène va se répéter une fois de plus sur Uprising, la faute à des morceaux bien trop linéaires. Les structures, les mélodies, la rythmique s’enchaînent et se ressemblent, la formule du groupe ayant la fâcheuse tendance à se consumer rapidement, l’écoute de la seconde moitié de l’album se révèle fort laborieuse. Et malgré quelques bonnes idées comme l’interlude ambiancé Speechless la bande de Glasgow n’arrive pas à endiguer ce terrible phénomène de monotonie qui s’alourdit fatalement à mesure que les pistes progressent.

Uprising est finalement un album plus fin qu’il en a l’air et nécessite pour qu’on le comprenne entièrement de nombreuses écoutes afin d’y déceler les nombreuses subtilités qui le peuplent et qui paraissent au premier abord invisibles. Pour conclure, Bleed From Within est un groupe qui m’a toujours laissé un sentiment mitigé lorsque j’écoutais un de leurs albums. Une fois n’est pas coutume, ce troisième opus laisse l’auditeur partagé. Malgré la très bonne qualité du disque, sa cohérence et sa production, il manque à cet album une réelle pêche, une identité et des variations. Techniquement au point, au riffing intéressant et à la rythmique entrainante, il ne reste plus qu’a Bleed From Within de trouver une véritable identité et surtout (par pitié) de diversifier ou au moins aérer sa musique. Cet album reste donc un bloc certes très bien construit mais qui pèse sur le ventre si on l’avale d’un seul coup.

2 Commentaires

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Paillou - 10 Août 2013: Merci pour cet avis, je te rejoins totalement, quelques bonnes initiatives mais qu'est ce que c'est linéaire!

Peut-être faut-il écouter plusieurs fois l'album comme tu le dis...
tometal - 22 Août 2013: Malgré que j'ai tout à fait accroché à cet album contrairement à toi, j'adore ta chronique car tu décris exactement ce que j'ai ressenti en écoutant cet album plusieurs fois, un deathcore donnant une sensation de groove et de mélodie ce qu'ils (pour moi) ont réussi parfaitement .
Je pense que tu devrais essayez de le réécouter plusieurs fois et si tu n'es toujours pas séduit c'est que tous simplement tu n'auras pas accrochés...

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Commentaire @ Traitor

05 Juillet 2013

Bleed From Within fait preuve de bonne volonté pour nous faire plaisir

Ça n'est un secret pour personne, j'adore le Deathcore. Ce style tant décrié a le don de me faire vibrer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les formations dans ce style sont nombreuses et beaucoup se contentent d'accumuler bêtement les clichés sans proposer quelque-chose d'un tant soit peu consistant aux auditeurs. Mais lorsque la soupe est bien préparée, cela peut nous donner des petites tueries comme Bleed From Within. Ces Ecossais nous présentent leur troisième opus baptisé Uprising sorti sous la houlette de Century Media (S'il vous plaît !).

Si leur précédent opus nommé Empire se voyait puissant et fougueux, cet album est beaucoup plus axé sur un registre mélodique. Les guitares sont là pour en témoigner avec leurs quelques arpèges aériens qui contrastent avec un Deathcore retracé dans les grandes lignes. Entre le tube "It Live In Me" et son court break enivrant ainsi que son refrain accrocheur, et la piste "Strive" du plus bel effet à travers ses guitares euphoriques, il y a de quoi passer du bon temps !

Bien évidemment, Uprising a ses lacunes, à commencer par les hurlements de Scott qui ont perdu beaucoup d'intensité avec le temps et qui se veulent totalement émoussés. De plus, si vous aimez le Deathcore qui tâche, vous risquez de vous ennuyer fermement. Car la musique de nos gaillards est bien plus posée et réfléchie qu'avant, et ça n'est certainement pas l'interlude mélancolique "Speechless" qui viendra nous contredire.

Mais pour ma part, tout ceci ne suffit pas à me faire rechigner. Même si l'ensemble est mou du genou (n'ayons pas peur des mots), Bleed From Within fait preuve de bonne volonté pour nous faire plaisir. Eh bien on en dira ce qu'on voudra, mais c'est toujours mieux que de se la jouer bûcheron à tire-larigot.

En somme, c'est un bon point que rapporte cet Uprising dans la discographie des Ecossais (pour moi en tout cas). Si vous êtes du genre fine-bouche et tatillon, il va de soi que vous risquez de grimacer. En revanche, si vous voulez tout simplement passer un bon moment, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

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