Shrine

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17/20
Nom du groupe Bleed From Within
Nom de l'album Shrine
Type Album
Date de parution 03 Juin 2022
Labels Nuclear Blast
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 I Am Damnation
 04:42
2.
 Sovereign
 03:35
3.
 Levitate
 04:30
4.
 Flesh and Stone
 04:10
5.
 Invisible Enemy
 04:02
6.
 Skye
 00:54
7.
 Stand Down
 04:06
8.
 Death Defined
 04:00
9.
 Shapeshifter
 04:26
10.
 Temple of Lunacy
 04:27
11.
 Killing Time
 04:22
12.
 Paradise
 04:31

Durée totale : 47:45

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Bleed From Within


Chronique @ Groaw

20 Juillet 2022

Rester dans le passé tout en évoluant dans le futur

A l’approche de presque deux décennies de carrière, les Ecossais de Bleed From Within signent une des discographies les plus solides en termes de metalcore. Pourtant, les deux premiers méfaits du groupe Humanity et Empire sortis respectivement en 2009 et 2010 ne laissaient pas forcément présager la direction prise par ses membres. Alors que le deathcore vivait sa plus grande expansion et sans nul doute son âge d’or à la fin des années 2000, le style a dû faire face à un alter égo de taille. L’impulsion fut telle que le hardcore a dû composer avec un riffing directement emprunté du death mélodique pour donner vie à une musique plus harmonieuse sans pour autant renier son animosité. Le metalcore mélodique faisait à ce jour son entrée.

Depuis, le quintet n’a cessé de s’illustrer dans ce genre si bien qu’il en est devenu un référent pour bon nombre de formations qui se sont forgées cette dernière décennie. Il est certain que le premier mot pour nos musiciens qui nous viendraient à l’esprit ne serait sûrement pas l’audace. Depuis Uprising paru il y a de cela un peu plus de dix ans, nous ne pouvons pas dire que le groupe écossais se soit franchement motivé pour devenir innovant. Cependant, il serait difficile voire irrespectueux de les attaquer sur ce front puisqu’hormis des remplissages évitables et deux-trois similitudes, leurs travaux sont d’une vigueur inébranlable.
Mais il faut pourtant faire la part des choses car même si nos Ecossais ont d’ores et déjà démontré leur habileté, ils leur manquent encore cette échelon, ce petit je ne sais quoi qui leur permettrait d’être enfin reconnus à leur juste valeur. C’est par le biais de leur sixième opus intitulé Shrine que nos artistes vont tenter de briser cette carapace hermétique. Pour se détacher de cette accoutumance, le combo écossais s’est séparé de sa maison de disques Century Media qu’il avait rejoint lors de la publication d’Uprising pour rejoindre la grande famille de Nuclear Blast, un changement qui n’est pas toujours vu d’un bon œil.

Que vous soyez rassurés : Bleed From Within n’a absolument rien perdu de sa technique. Le quintet nous démontre à nouveau avec brio sa capacité à produire un riffing hargneux, percutant tout en le mêlant à des passages plus mélodieux, bienveillants. L’effet oldschool et plus précisément des prémisses du metalcore ne s’est pas non plus évaporé notamment par sa brutalité sans failles. La formation revient même sur ses premiers amours avec des passages voire des compositions entières plus élaborés, plus imposants typés death. Le groupe n’est pas non plus resté dans un état de stagnation et tente de nouvelles approches tout à fait bienvenues.
Ces transformations ne sont pas immédiates à l’écoute du morceau d’ouverture I Am Damnation et Sovereign. Le premier titre est très groovy, le riffing ainsi que l’ébauche vocale s’apparentent aux premières esquisses de Parkway Drive, incisifs et énergiques. Les refrains donnent quant à eux une impression de grandeur, de massivité fortement accentuée par la fusion entre le screaming de Scott Kennedy et le chorus/chant clair signé Steven Jones. La mélodicité a aussi son mot à dire avec des accords plus limpides. La seconde composition est plus directe, plus hâtive également et ne laisse quasiment aucun répit. L’esprit mélodieux se manifestera sur le solo de guitare avant de reprendre un ton menaçant principalement grâce à son breakdown.

Il faudra attendre Levitate pour disposer des bouleversements majeurs de l’album. C’est dans une direction symphonique que l’on retrouve nos Ecossais avec l’intégration de violons et violoncelles lors de l’intro, après le second refrain et lors de l’outro du morceau. Cette incorporation permet une dimension épique et majestueuse qui était sans doute l’élément manquant et désormais la nouvelle étape franchie par Bleed From Within. Le quintet nous fait encore une fois l’honneur d’un somptueux solo de guitare et d’une panne musclée pour cocher toutes les cases.
Cette orchestration va encore plus loin lors de l’entrée en matière de Flesh And Stone. L’espace de quelques instants, nous avons affaire à un black symphonique de haute volée. Le groupe semble avoir franchi un sérieux cap avec ce titre, qu’il s’agisse de la technicité avec les blastbeats ou de cette atmosphère à la fois sombre et épique produite par un jeu de guitare ainsi que par des chœurs magistraux. Le tout offre une mélodie lourde et accrocheuse. Les refrains ne sont pas en reste et traduisent parfaitement la fin imminente du monde. Le pré-breakdown est tout aussi impressionnant, la patte symphonique ne nous quitte pas et le sentiment de désolation est omniprésent.

Après un tel niveau de production, les titres suivants perdront forcément de leur saveur et de leur charme. Un Stand Down par exemple, bien qu’il soit dans les standards de notre quintet, demeure assez simpliste dans son schéma ou dans son riffing. Certes, on pourra encore discerner quelques violons et violoncelles mais leur présence seront plus timides, bien moins élaborées. Mais à notre plus grand bonheur, nous n’allons pas tomber dans la spontanéité et dans la sobriété. Ainsi, Temple Of Lunacy propose une panne accompagnée d’un riffing punchy, djently et pulpeux. Dans un sens, le breakdown rappelle très fortement un titre d’un autre groupe de metalcore à savoir Polaris et le morceau Vagabond. Killing Time aura également des arguments à faire valoir notamment via son breakdown incisif et à un nouveau riffing percutant et sournois.

Si Bleed From Within n’a pas réussi à garder son excellence sur toute la durée, Shrine n’en demeure pas moins un album diablement infaillible et cohérent. Aucune composition n’est à jeter sur cette toile, seulement des titres (Stand Down, I Am Damnation) moins marquants que d’autres (Flesh And Stone, Killing Time). A vrai dire, avec pas moins de douze morceaux et pas loin d’une cinquantaine de minutes au total, il était assez compliqué de tenir la cadence pour le quintet écossais. Si l’ultime consécration n’est pas encore pour aujourd’hui, elle le sera sans doute dans peu de temps pour un groupe qui n’a désormais plus grand-chose à prouver.

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