Après avoir conquis leur Royaume-Uni natal à travers deux EPs et des dates à foison, les jeunes mécheux (si vous lisez mes chroniques, vous constaterez qu’il n’y a jamais de méchanceté dans l’utilisation de ce terme) de
Glasgow ont depuis grimpé les échelons avec leurs tournées incessantes et surtout leur tout premier album
Humanity. Succès relativement éloquent pour
Bleed From Within, le CD ayant reçu moult critiques positives de la part de la presse spécialisée ainsi que d’une horde de fans en transe. Pour ma part, je n’ai que très moyennement aimé leur nouveau style moins deathcore (certes classique) et plus death mélo rentre-dedans. En cette belle année 2010, ils surprennent à nouveau leur petit monde et sont de retour pour une seconde mouture toujours chez
Rising Records.
Tout juste un an après le premier album et voici un deuxième full-lenght ? Oula, c’est un peu court comme timing je trouve… Et je ne parle que de la sortie du CD en lui-même, l’album ayant été enregistré seulement cinq mois après la sortie de
Humanity. On m’a toujours dit qu’il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation ; cette nouvelle galette sera-t-elle meilleure ou moins bonne ? Bingo !
Bleed From Within se plantent hélas en ayant confondu les deux termes comme beaucoup avant eux. Même ceux qui ont adoré
Humanity risquent d’être également déçus…
Après le
Rising Studio, direction le Outhouse Studio pour le mixage de cette deuxième galette. Le studio a déjà contribué au son de groupes comme
Funeral For A Friend,
Architects ou encore
Annotations Of An Autopsy, pas de crainte à avoir pour la clarté du son donc : c’est net, exploitant à fond les parties saccadées, les allers-retours et les passages semi-acoustiques bien mélo. Quant à l’artwork plutôt sympathique, il est réalisé par
Joshua Andrew Belanger (
Suicide Silence,
Son Of Aurelius).
Parlons musique : les morceaux sont indéniablement carrés, bien enregistrés, bien mixés et tutti quanti. Et pourtant on s’ennuie souvent, on baille, on attend la prochaine piste qui nous fera un poil vibrer. Pensez-vous ! Rien, pas la moindre émotion. Dur de faire une chronique sur un album aussi insignifiant. Mais je m’emporte décidément un peu trop ; calmons-nous, analysons.
Pas d’intro, pas d’interlude, pas de piste calme histoire de se poser un peu, pas de surprise. Le premier morceau est souvent l’un des meilleurs de l’album, histoire de nous le présenter mais surtout de rassurer l’auditeur quant à la suite. "This is Our
Legacy" commence donc, avec ses riffs hachés influencés
Soilwork et
Arch Enemy, des variantes, des allers-retours, des breaks semi-lourds maquillés en sorte de refrains… Mouais, déjà vu, déjà entendu, quoi d’autre ? Je dirais un côté plus entrainant dans la forme des riffs, dans la façon que les guitaristes les jouent, appuyant sur des rythmiques plus épaisses. Le chant de Scott Kennedy reste puissant, un peu plus personnel et moins criard (le défaut du premier album était que Kennedy s’inspirait un peu trop du débit de Trevor Strnad de
The Black Dahlia Murder). La batterie ne tentera quant à elle rien du tout et restera dans les clous pendant les prochaines 45 minutes.
Bon, le premier morceau n’est pas convaincant, le reste devrait sûrement relever le niveau. Que nenni, c’est du pareil au même : basique, déjà entendu, avec des saccades simplistes jamais entrainantes, un manque de pêche évident quant au côté énergique des chansons qui, au final, ne dégagent absolument rien.
Bleed From Within ont sûrement voulu se démarquer en proposant des morceaux parfois plus stoner dans l’esprit, plus « rock’n roll baby ! » sans non plus tomber dans du Tamtrum (désolé, leur dernier album m’est resté en travers de la gorge…). Bref, c’est loupé, c’est monotone au possible et tout revient à chaque fois aux mêmes structures fastidieuses. Heureusement, il y a deux morceaux qui ont attiré mon attention et m’ont fait dire : « Oh, pas mal du tout là ! »
Première piste intéressante : "
Emperor". Quasiment plagié sur
The Black Dahlia Murder, le titre s’avère néanmoins très concluant et met suffisamment le taquet sur le blast et les rythmiques envolées pour rester éveiller durant ces quatre minutes et quelques. Rien d’original toujours, je vous l’accorde, mais le morceau est l’un des moins basiques de l’album. Deuxième surprise, le très black metal "Vanity", bien inspiré par
Viatrophy et leur volonté de s’immiscer dans le genre à travers un titre dans leur premier (et hélas unique) album éponyme. A la fois glauque et puissant, alliant sonorités black et thrash, le morceau daigne faire remuer la tête et mettre un point d’honneur aux précédentes pistes tant il est radicalement différent et puissant. Si l’album avait suivi cette voie, il aurait sans nul doute été meilleur…
Au final, avec son impression poussive de déjà-vu,
Empire s’apparente plus à une compilation de b-sides du précédent disque qu’à une galette pleine de renouveau. Sans surprise, sans émotion, sans réelle hargne, l’album s’écoute difficilement et s’oublie très rapidement. Trois pistes bonnes et basta. Dommage. En espérant un bon retour aux sources pour ce groupe qui avait l’air prometteur il y a à peine trois ans…
Il y a peu de bons titres. Les seuls que j'aime bien sont "Emperor", "Vanity" et "Empress".(les deux premiers cités pour les mêmes raisons que celles citées dans la chronique d'ailleurs)
Ce sont vraiment les seules chansons qui sortent un peu du lot. Vraiment dommage que le groupe n'est pas plus de compos kom celles ci.
Le premier album est ptet un peu moins basique mais il n'est pas pour autant super. Idem, moi aussi qqes titres m'avaient interpellés mais je n'aime pas autant que The Black Dahlia Murder, dont je suis un très grand fan. (loin de là)
Bonne chronique également.
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