Torment

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13/20
Nom du groupe Six Feet Under (USA)
Nom de l'album Torment
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2017
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album60

Tracklist

1.
 Sacrificial Kill
Ecouter03:55
2.
 Exploratory Homicide
Ecouter02:45
3.
 The Separation of Flesh from Bone
Ecouter04:52
4.
 Schizomaniac
Ecouter03:55
5.
 Skeleton
Ecouter03:43
6.
 Knife Through the Skull
Ecouter03:40
7.
 Slaughtered As They Slept
Ecouter04:55
8.
 In the Process of Decomposing
Ecouter03:51
9.
 Funeral Mask
Ecouter03:28
10.
 Obsidian
Ecouter04:14
11.
 Bloody Underwear
Ecouter03:41
12.
 Roots of Evil
Ecouter04:02

Durée totale : 47:01

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Six Feet Under (USA)



Chronique @ Goneo

18 Décembre 2020

Ce Torment mérite vraiment qu'on s'y attarde

Onzième album studio et toujours chez Metal Blade Records. Depuis "Undead" en 2012, le line-up se voit modifié à chaque album. Après un "Crypt of the Devil" où Chris Barnes s'était retrouvé seul aux commandes en compagnie de Phil Hal et de guests, deux musiciens viennent désormais compléter l'équipe, et ce, avec le retour de Jeff Hughell (ex Brain Drill, ex-Rings Of Saturn), déjà présent sur "Unborn", qui va s'occuper de la basse, de la guitare et de la composition des titres avec Chris Barnes, et l'arrivée de Marco Pitruzzella (ex Brain Drill, The Faceless, actif dans Bleak Flesh, Mazikeen, Rings Of Saturn) à la batterie. Oui, je sais ce que vous pensez, "on est loin d'une équipe de bras cassés".

J'en ai marre de lire sur la plupart des chroniques que l'on peut trouver sur le net : "Va-t-il y avoir un sursaut d'inspiration? "Six Feet Under retombe dans ses travers", "ça sent le réchauffé"... On y a droit presque à tous leurs albums ; il y a des fois où je me demande s'ils les ont bien écoutés ou juste survolés. Ils s'attendent à quoi ? Que SFU se transforme en Morbid Angel, Spawn Of Possession, Dying Fetus, Opeth, Suffocation...?

Tout d'abord, le changement et le cassage de la routine sont arrivés avec "Undead" en 2012. Pour moi SFU en est à son 4ème chapitre, le premier correspondant à ses trois premiers albums où SFU s'est construit et a défini son style ; puis "True Carnage" et "Bringer of Blood", un 2ème chapitre placé sous le signe du groove. Je trouve d'ailleurs que leur surnom des AC/DC du death metal n'est pas volé sur ces deux opus. Puis arrive le 3ème volet avec "13", "Commandent" et "Death Rituals", un death metal plus varié, une sorte de mix des deux premiers chapitres mais plus évolué et recherché, chaque album ayant sa propre ambiance. "Unborn" et "Undead" en ont ouvert un nouveau, plus complexe, plus brutal et plus technique.

Avec ce "Torment", SFU retombe dans ses travers, ça sent le réchauffé... mais qu'est-ce que j'écris... C'est ce qu'on pourrait penser de prime abord, où tout simplement avec l'influence de certaines chroniques du net. Mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit que ce n'est pas si basique. Ce "Torment" navigue en équilibre entre le côté groovy, "simpliste", doomy crasseux faisant l'identité de Six Feet Under, et les bagages techniques et brutaux de Marco et Jeff. Sans être poussés aussi loin que dans leurs groupes respectifs, ils se voient ici adaptés, en parfaite harmonie à la méthode Barnes.

Commençons par l'artwork, on dirait qu'il n'est pas fini, il me tardait de posséder l'objet entre les mains pour voir si c'était plus détaillé à l'intérieur. Créé par Septian Devenum, je suis agréablement surpris du contenu du livret, qui nous offre une illustration pour chaque morceau. Les textes sont bien lisibles, tout cela parsemé de taches de sang.

Continuons par la lecture de l'album lui-même. Tout d'abord, "Sacrificial Kill" nous plonge directement dans un Six Feet Under lourd, gras, et groovy, je ne cache pas un certain plaisir à le retrouver. "Exploratory Homicide", lui, va vite nous rappeler qui il y a derrière les instruments ; la compo décoiffe, possédant une fin mid tempo à casser des parpaings. Par ailleurs, le côté doomy marécageux de "The Separation of Flesh from Bone" vient nous rappeler à quel point SFU peut être rampant et malsain. Cette chanson possède un pont qui vient briser cette lenteur pour lui donner une autre dimension. Plus haut je vous parlais de cet équilibre entre un "SFU Classique" et l'influence des autres musiciens, eh bien ici on en a une belle démonstration.

Il y a de très bons morceaux dans ce "Torment" (en comptant ceux précédemment cités) : le bulldozer "Slaughtered as They Slept", "Schizomaniac" mêlant une brutalité à la Cannibal Corpse et le groove de SFU, ou encore "Skeleton" avec ses changements de rythmes fréquents ainsi que son refrain sautillant.

Mais cet équilibre n'est pas tout le temps respecté et c'est bien dommage, car je trouve que c'est précisément en cela que la force et l'intérêt de cet opus réside. Ainsi, "Knife through The Skull", morceau groovy plutôt sympa, ne possède pas cette double face. Du coup, on obtient un titre classique, surtout au bout du 11ème album. De même pour "In the Process of Decomposing" ou "Bloody Underwear".

Malgré cela, aucun titre n'est mauvais, ni même moyen. Je le trouve toutefois un cran en-dessous des trois précédents opus, car ils avaient pris une direction qui laissait présager plus d'expérimentation, plus de liberté. Ici nous avons un retour du groove, qui est bien plus présent. Néanmoins, ce "Torment" mérite vraiment qu'on s'y attarde surtout si le groupe vous plait. Mais on ne va pas se mentir, le plus gros défaut de ce disque c'est la sortie 9 mois avant de l'immonde "Graveyard Classics IV: The Number of the Priest". Cela va dévaloriser complètement le groupe pour pas mal de personnes. 14/20.

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