Voilà un album duquel je n’attendais rien, mais absolument rien, la seule raison pour laquelle je l’ai acheté est que le précédent,
Undead m’avait fait lever un sourcil, sourcil vite retombé car si les compos n’avaient aucun mal à être meilleures que ces précédents méfaits et autres errances (la série parfois sympa mais vite gonflante des
Graveyard Classics), la défection après moins d’un an au sein du groupe de Matt DeVries et Rob Arnold tout deux ex
Chimaira, n’augurait rien de bon.
Mais bon, Chris Barnes a toujours eu une place à part dans mon cœur, fumeur de joints invétéré, grande gueule bien que jamais vraiment méchant, attitude et surtout voix reconnaissable entre mille ce mec a en plus, toujours eu le talent de s’entourer de musiciens hors pairs.
Perso, je n’avais jamais entendu parler du nouveau guitariste le sieur Ola Englund, et sans préjuger, je me demandais ce qu’il apporterait au jeu de Steve Swanson et au groupe, de façon plus large.
La réponse est…lumineuse et elle va éclairer les onze titres de ce
Unborn.
Mes chers Deathsters, on tient là un album tout à fait majeur dans le genre car ce disque dépasse allègrement le cadre de
Six Feet Under et rivalise sans aucun soucis avec les meilleures sorties de ce début d’année.
Tout ce qui fait l’identité de SFU à commencer par le timbre de voix de Barnes est là mais pas seulement, on tient ici 10 compos trois quart, qui font TRES mal.
Oui, vous aurez sans doute tiqué à ce 10 ¾ mais c’est lié au final de
Prophecy genre « fin de jam »seule faiblessse (toute relative) de cet album.
Peu de choses suffiront à vous convaincre de la qualité de cet opus, il y a des titres forts, Neuro Osmosis, Decapitate joyaux purement Death, en sont des exemples mais ce n’est pas tout.
Un des apports indéniables du nouveau guitariste se traduit par un élargissement de la palette sonore du groupe, on y entend des Riffs presque…Rock, enfin Rock à la Zodiac
Mindwarp avec es effets « fuzzy » et tout mais ne vous y fiez pas, Barnes mène sa barque avec maestria, Zombie blood curse illustre superbement mes propos le break risque même de vous surprendre.
Une autre surprise sur cet album, Kevin Talley est sorti de la léthargie dans laquelle il semblait plongé depuis des lustres, son jeu de batterie est é-pous-tou-flant, varié précis, puissant (l’intro de Decapitate) d’une précision chirurgicale, on est loin d’un archétype métronomique, son jeu sur les cymbales, ses variations sur les caisses claires, des Blasts beats énormes et un jeu de double pédale hallucinant emmènent cet album vers des sommets.
Il y a une prise de risque certaine sur cet album car l’ouverture d’esprit qui l’habite est grande et même si des titres à la Incision ou Alive to
Kill you vont réconforter la Fan base, d’autres cependant, risquent de ne pas les caresser dans le sens du poil même si, il n’est pas question içi d’expérimentation à la
Morbid Angel, la lourdeur d’un
Fragment titre ENORME(avec une partie des chœurs en…couinements Grindcore marrants) démentirait ces propos.
Pour autant, un The sinister carving démarrant à fond pourra en surprendre plus d’un, pas vraiment linéaire, variant le tempo, le son des guitares est terrifiant mais de là à considérer qu’il s’agit d’un PUR morceau de Death…
Difficile de ne pas parler de la production de cet album totalement au service des compositions, valorisant le son de basse (
Inferno), le fuzz des guitares et leurs rythmiques en acier trempé, la voix de Barnes n’a jamais aussi bien sonné non plus.
Ajoutez à tout ce que je viens d’écrire que l’album fini sur deux titres dévastateurs, Psychosys et The curse of
Ancients à tomber pour ne jamais se relever.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je l’affirme haut et fort : on tient là un des tout meilleurs albums de ce début d’année et je parie mon dernier sticker
Nephren-Ka chouravé dans un tracteur perdu en pleine cambrousse, qu’il risque de faire partie du Top ten de fin d’année chez pas mal de Deathsters.
Tout d'abord les transferts :
Rob Arnold (ex Chimaira) arrivé pour Undead est parti.
Arrivé du bassiste Jeff Hughell (ex Drain Drill, Rings of Saturn) et du guitariste Ola Englund (Feared, The Haunted). c'est la première fois que Six feet under se retrouve à 5 musiciens (un batteur, un chant, 2 guitaristes et un bassiste).
Je suis d'accord avec ta chronique Headcrush, je pense aussi que cet album a surpassé tous les autres, une continuité de Undead qui est très bon, celui-ci est un cran au-dessus, les guitares sont bien utilisées, j'entends par là que nous avons bien 2 riffs distinct sur certaines parties dans toutes les compos, ce qui donne de la profondeur, et de la matière. Le jeu de Kevin Talley à la batterie, c'est bien adapté à SFU tout en le sublime. Aucune fausses notes dans ce Unborn. 18/20.
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