Pas moins de 5 ans le séparent de "
Extinction(s)", son septième album full length... L'avenir de
Unearth me paraissait donc assez incertain. Et ce, d'autant plus que Ken Susi, qui, avec Buz McGrath constituaient les deux piliers guitaristiques du groupe, met un terme avec
Unearth ! Présent depuis le premier album, faisant alors partie de la réussite du groupe, ce dernier est maintenant en tournée avec
As I Lay Dying. Mais, ce n'est pas tout : le batteur Nick
Pierce, arrivé pour "
Watchers of Rule", est bien sur l'opus, mais partira suite à l'enregistrement pour, lui aussi,
As I Lay Dying. Voilà des péripéties qui peuvent mettre à mal, et même un sacré frein à un projet..
Il s'agit-là du deuxième album signé chez
Century Media, et dès les premiers singles,
Unearth rassure : Un artwork particulièrement soigné, signé Alexandre Goulet, auquel s'ajoute la patte de
Will Putney à la production (
For Today,
Misery Index,
Thy Art Is Murder...), déjà présent sur leur précédente sortie. Tout ce chamboulement n'aurait donc pas détérioré la qualité de production de la formation.
On reconnaît tout de suite la marque
Unearth ; on va d'ailleurs retrouver dans cet opus un condensé de leur discographie, avec même un peu d'originalité. D'ailleurs, la pochette y fait écho avec cette terre centrale, comme si
Unearth nous invitait à découvrir sa planète.
L'ouverture se fait sur "
The Wretched; The Ruinous", l'influence death metal mélodique est percutante, et les chœurs de fin façon
Parkway Drive amènent un peu de fraîcheur tout en imposant une atmosphère particulière. Cet aspect mélodique se retrouve sur "
Anaria", un magnifique interlude à la guitare qui 'enchaîne sur le superbe "Into the
Abyss", incorporant un très bon riff d'école à la
In Flames, du breakdown, avec un final tout en douceur.
Le hardcore est mis à l'honneur ; "Broken
Arrow" est d'ailleurs assez atypique pour du
Unearth, une compo presque punk hardcore avec un refrain chanté. Tandis que "
Cremation of the Living" aurait pu être sur leur précédent album avec son côté deathcore. "
Eradicator" se la joue, lui, deathcore mélodique à la
Heaven Shall Burn alternant avec des passages lourds de type mosh parts. Comme d'habitude chez
Unearth, on pourrait décortiquer chaque morceau tellement il y a de sections qui prennent aux tripes. A ce titre, on retrouve leurs guitares techniques sur "
Invictus" et "Call of
Existence" qui possèdent de très bons riffs mélodiques.
Leur facette thrash metal n'a pas été oubliée pour autant, avec "
Dawn of the Militant", puissante et entraînante ; cette permutation de divers horizons exclue l'ennui et la redondance.
La petite nouveauté va venir de "
Mother Betrayal". Empruntant des influences au symphonique black metal sur l'intro, si le cœur de la chanson reste du pur
Unearth, ce riff sur le refrain et la fin du morceau donne une touche blackened deathcore qui permet d'ajouter un brin de fraîcheur à l'album.
Au final, on décèle un
Unearth qui reste sur ses acquis globalement ; quelques aspects auraient mérité d'être un peu plus poussés. En parallèle,
Unearth rassure et démontre un savoir-faire étonnant ; leur capacité de composition leur permet de ne pas baisser de régime. Quoi qu'il en soit, ce "
The Wretched; The Ruinous" s'intègre parfaitement à leur discographie.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire