En ces temps où aux Etats Unis carton metallistique rime avec Metalcore mielleux à vous en rendre un viking dépressif, certains ont compris que multiplier les passages Emo gonflants ne sert à rien pour flatter les oreilles de l'auditeur.
Unearth est de ceux-là. Et ce dernier album à leur actif est la preuve que certains arrivent encore à proposer de vraies tueries en matière de Metalcore. L'espoir d'une relève glorieuse aux groupes des années 90 (
Pantera et
Machine Head en tête), qui a pris un coup dans l'aile avec l'avènement du Néo
Metal il y a une dizaine d'années, renait depuis quelques temps avec des groupes aux styles divers (
Mastodon,
Chimaira,
Throwdown par exemple). Il semble qu'avec ce
The March,
Unearth n'ait aucun mal à se faire une place de choix parmi ces derniers.
Bien sûr ici nous nous situons dans la droite lignée du
Metal US moderne, à savoir un mélange de Death à la suédoise, de Hardcore et de Thrash technique. Mais Le gang de
Boston surnage au-dessus des dizaines de groupes du genre grâce à une qualité de composition bien au-dessus de la moyenne et à des zicos qui maîtrisent parfaitement leur sujet.
Les compos du groupe sont en effet bluffantes d'efficacité. Mélangeant avec une aisance hallucinante des mélodies que
In Flames ne renierait pas, avec des parties Hardcore transformant chaque chanson en missile qui va directement exploser nos cages à miel. Les guitaristes sont excellents et passent le plus clair de leur temps à sortir des parties de gratte à tomber (
Hail the
Shrine). Le batteur malmène ses fûts et assure une rythmique d'enfer aux compos ; tandis que la basse rajoute un côté mastoc aux chansons hautement bruyantes. Le chant n'est pas en reste et se trouve à mi-chemin entre Hardcore, Thrash moderne (sur les refrains) et Death dans ses envolées les plus violentes. Ne cherchez pas les passages Emo, il n'y en a pas, les parties mélodiques étant avant tout assurées par les guitares associées à un chant toujours dans le bon ton.
Ajoutez à ça un son monstrueux, le côté homogène presque naturel de cet album qui s'écoute d'une traite sans jamais ennuyer l'auditeur, et vous obtenez un des meilleurs albums de Metalcore sortis depuis un bail. Une petite perle qui devrait sans problème conforter
Unearth parmi les nouveaux ténors d'une scène américaine qui a tendance à trop s'uniformiser.
Un groupe qui concrétise les espoirs placés en lui et continue à s'améliorer avec le temps. Espérons qu'il trouve (enfin) vraiment son public en Europe car ce groupe le mérite amplement !
Leurs meilleur album oui!
Un changement de batteur, c'est Derek Kerswill qui prend place. Toujours chez Metal Blade records , Unearth revient avec un album où le côté thrashy se voit diminué au profit de plus de mélodies dans les guitares. Et ces guitares sont vraiment mise à l'honneur sur cette album.
Exemple sur le début de My Will Be Done ou Crow killer. On a toujours ce côté In flames mélé de moshpart (Grave of Opportunity). Ya des riffs fantastiques (l'intro de We Are Not Anonymous), le tapping de "Cutman", l'intro de "Truth or Consequence" et son break efficace.
Le côté plus sombre et rentre dedans de "The March" fait du bien, car il évite une sorte de redondance qui commençait à s'installer. Comme "the Chosen" un plus rock'n'roll mélé de sonorité Slayerrienne.
Encore un très bon album, pour moi pas aussi bon que les 2 précédents, ça doit être surtout du au fait qu'il n'y a plus l'effet de surprise, et que j'ai connus le groupe avec leur premier album.
Puis on reste sur la même recette, avec ces mélodies death mélo déjà bien pratiqués auparavant.
Un opus très solide tout de même. 16/20
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