Liste des groupes Néo Metal Limp Bizkit The Unquestionable Truth (Part 1)

Intéressant ! Impressionnant même ! En cette belle année 2005, voici de retour un groupe que l'on n'attendait plus. Limp Bizkit, ou le canard boiteux du métal, est de retour avec un nouveau CD, mine de rien (c'est le cas de le dire). Après un Results May Vary plus que mauvais et qui confirma Limp Bizkit comme groupe commercial, ces petits gars de Jacksonville ont l'audace de sortir un autre CD. A priori, rien ne nous encouragerait à acheter ce disque. Après tout, qui pourrait s'intéresser maintenant à ce groupe dont le talent est désormais entaché par le show-business ? Personne ! Et pourtant, certains éléments concernant le CD surprennent... Et si finalement, ce CD n'était pas une daube commerciale de plus ?

Tout d'abord, on peut remarquer que la pochette de l'album est pour le moins étrange. Une pochette cartonnée, dont l'artwork semble être tout droit sorti d'une affiche anti-communiste des années 30. Ensuite, le nombre de chansons : seulement 7 ! Mais qui durent chacune 5 minutes au moins ( excepté " The Key " ) ! Étrange, surtout quand on pense que le groupe concerné n'est rien de moins que Limp bizkit, LE groupe formaté par excellence. Qui plus est, le CD est sorti dans l'anonymat, sans clip MTV, ni single. " Wouah, qu'est ce qui leur arrive ? " serait-on tentés de dire.

Mais le fait le plus surprenant ( et qui incite à réviser le jugement négatif que l'on pouvait porter sur cet album ), c'est le retour de Wes Borland. On pouvait voir, sur Results May Vary notamment, que sa présence manquait méchamment. Limp Bizkit sans Wes Borland, c'est un peu comme des spaghettis sans sel, c'est terriblement fade ! Ses riffs incisifs caractérisent Limp Bizkit plus que la voix de Fred Durst. Bien que n'étant pas le leader du groupe, il est sans aucun doute LE pilier sur lequel le groupe se base. Finalement, il serait peut-être judicieux de réviser un jugement peut-être un peu trop hâtif et d'écouter l'album en question, afin de savoir à quoi l'on a à faire réellement.

Et là, dès la première chanson, on est véritablement bluffé. Un riff tellement bon et efficace, une batterie succincte et claquante, une basse groovy comme aux premiers jours, et un Fred Durst qui retrouve la forme avec un rap semi-crié apparenté à celui d'un Zach De La Rocha. La comparaison avec Rage Against The Machine ne s'arrêtera pas là d'ailleurs, car les riffs sont eux aussi très inspirés de ceux effectués par le groupe ultra-militant, ainsi que les paroles, dénonçant la propagande, les médias...

Quand aux chansons du CD ( ou plutôt de l'EP ), elles sont toutes aussi biens les unes que les autres, si ce n'est l'insupportable The Surrender ou encore l'inutile The Key, qui n'ont pas leur place dans un album de ce genre. On renoue ici avec l'ancien son de " Three Dollar Bill ", un son intimiste et agressif. On pourrait d'ailleurs regretter le fait que Fred Durst ne retrouve pas ses beuglements qu'il vomissait autrefois à la face de l'auditeur scotché, ou encore la discrétion du DJ, que l'on entend quasiment pas du disque. Ceci dit, l'ensemble reste excellent.

Alors, revoici donc Limp Bizkit là où on s'y attendait le moins. Groupe que l'on pensait mort et enterré, ils nous livrent une galette richement dotée, qui ferait pâlir les plus grands du même genre. Espérons pour eux ( et pour nous ) que la suite sera plus intéressante que la soupe neo-métal qu'ils avaient pu faire avant.