Fondé en 2002 par l’ancien leader d’
After Forever, le guitariste et chanteur Mark Jansen, le groupe néerlandais
Sahara Dust commence sa carrière en produisant une démo,
Cry for the
Moon, en novembre 2002. Suite au départ de plusieurs de ses membres d’origine (dont l’ex-chanteuse de Trails of Tears, Helena Iren Michaelsen, qui formera le groupe symphonique norvégien
Imperia peu de temps après), le nouveau groupe change de nom pour «
Epica » avant d’enregistrer en 2003 son premier full-length chez le label hollandais
Transmission Records, qui compte déjà dans ses rangs les groupes Ayeron et...
After Forever (comme le monde du
Metal est petit !).
Les thèmes majeurs de
The Phantom Agony, qui seront récurrents sur les albums suivants d’
Epica, sont avant tout la religion et ses excès ainsi que l’égoïsme pervertissant l’existence et les relations humaines. L’islam n’est pas non plus épargné, comme en témoigne le titre "Seif al Din". Ce dernier, de même que les chansons "
Cry for the
Moon" et "Façade of Reality", est sous-titré « The Embrance that Smothers part... ». Ces trois morceaux se placent ainsi dans la continuité de trois des chansons de Prison of
Desire d’
After Forever (2000) - auquel Mark Jansen avait justement contribué.
En raison de la mélancolie souvent dégagée par le chant principal de la mezzo-soprano Simone Simons, auquel répondent ponctuellement les grunts et screams de Mark, on pourrait « légitimement » classer le groupe dans le
Gothic Metal... si ce n’étaient les denses orchestrations, soit la place prépondérante des claviers et des chœurs dans la progression des morceaux : indéniablement, ce serait du Symphonic
Metal. Du Symphonic/
Gothic Metal ? S’il faut en croire les membres d’
Epica, Simone en tête, le groupe ne joue pas du Goth
Metal. Admettons...
La plupart des titres, assez progressifs, comportent de multiples changements de rythmes, oscillant entre des middle-tempo aériens et des passages plus dynamiques. Exemples marquants : "
Cry for the
Moon", avec son break central très violent ou "Façade of Reality". Ce dernier comporte en son centre un speech de Tony Blair appelant le monde occidental à se mobiliser contre le terrorisme (contexte post-11 septembre). Mark sous-entendrait-il un manque de crédibilité de l’ancien premier ministre britannique ?
Les titres plus « simples », structurellement parlant, s’enchaînent sans souci, tels "
Feint"/ "Illusive Consensus", et de son côté, le titre final "
The Phantom Agony" est une brillante conclusion lyrique en cinq parties, avec d’impressionnants chuchotements de Simons encadrant l’ensemble et des premiers riffs reprenant ceux de "Sensorium".
Si les atouts sont nombreux, en particulier la puissance de l’orchestre, on pourra toutefois reprocher un manque de prise de risques de la part des guitares ou de la batterie, et une redondance dans le chant féminin. Mais pour un premier album très atmosphérique, le talent technique, la variété et la profondeur le rendent absolument convaincant.
Notons, enfin, que la partie "The Embrance that Smothers" sera poursuivie une troisième fois sur
The Divine Conspiracy, le troisième CD d’
Epica sorti en 2007.
Note : 16/20
Et dans le métal symphonique je te conseille aussi Haggard (mélange de black métal et musique classique médiévale) et Adrana (jeunes français talentueux genre Nightwish à leurs débuts)
Son chant est d'un mou...
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