The Key to the World

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17/20
Nom du groupe Secret Rule
Nom de l'album The Key to the World
Type Album
Date de parution 10 Novembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 The Key
 00:41
2.
 The Song of the Universe (ft. Henrik Klingenberg from Sonata Arctica)
 05:10
3.
 Empty World
 04:34
4.
 Are You Gone?
 03:07
5.
 Twin Flames (ft. Henning Basse from Firewind and MaYan)
 03:49
6.
 A Reverie
 04:44
7.
 My Realm
 04:37
8.
 Lost Child
 04:09
9.
 Imaginary World (ft. Ailyn Giménez)
 04:03
10.
 No More
 03:02
11.
 Trip of Destiny
 04:32
12.
 I'm You
 03:51
13.
 100 Poets (Calliope)
 04:19

Durée totale : 50:38

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Secret Rule


Chronique @ ericb4

16 Fevrier 2019

Digne héritière de son illustre devancière, mais exploratrice à ses heures, la solaire offrande bouscule les codes...

Porté par un galvanisant « Machination », son second album full length, le quartet italien n'aura pas mis bien longtemps pour revenir dans les rangs. Et ce, à l'aune d'un troisième opus de longue durée intitulé « The Key to the World », accouché un an et demi plus tard à peine, écoulé, cette fois, via le puissant label allemand Pride And Joy Music. Plus joufflue que son illustre devancière, nous abreuvant de ses 13 titres égrainés sur une bande auditive de 50 vivifiantes et pimpantes minutes, cette fraîche galette en reprend les grands principes tout en nous octroyant d'inédites sonorités. Témoignant tout comme son aînée d'une ingénierie du son passée au peigne fin, cette nouvelle fournée sera-t-elle de nature à propulser le combo trans-alpin au rang de valeur confirmée du metal symphonique à chant féminin ? Exploration...

Dans ce dessein, initialisé en 2014 par le guitariste Andy Menario (Martiria) et la frontwoman Angela Di Vincenzo (ex-Kyla Moyl), le prolifique combo romain continue d'évoluer dans un rock'n'metal mélodico-symphonique gothique aussi fringant qu'enivrant, dans la veine de Delain, Xandria, Lacuna Coil, Nightwish et consorts. A nouveau pourvu des talents du bassiste Michele Raspanti (Graal) et du batteur Nicola Corrente (Stick it out, Starkiller Sound, ex-Enemynside, ex-Inner Void...), le groupe s'est, là encore, adjoint les expertes lignes de claviers dispensées par Henrik Klingenberg (Sonata Arctica, Silent Voices, Mental Care Foundation...). Pour l'occasion, ont également été sollicitées les empreintes vocales d'Ailyn Giménez (ex-Sirenia) et de Henning Basse (Firewind, MaYan, Hypnoside, ex-Brainstorm...). Une alléchante distribution nous intimant d'aller jeter une oreille plus qu'attentive au brûlot...


Dans la veine de son prédécesseur, ce méfait encensera le tympan au regard de ses passages les plus mordants. Passée la brève et dispensable entame instrumentale d'obédience cinématique « The Key », le spectacle peu enfin commencer, réservant son lot de moments endiablés, propices à une inconditionnelle adhésion. Ainsi, sous-tendu par d'enveloppantes nappes synthétiques et des choeurs en tapinois, et de par ses refrains catchy mis en habits de lumière par la sirène, le tempétueux et ''lacunacoilesque'' « The Song of the Universe » poussera irrémédiablement à une remise du couvert. Révélant, lui aussi, de jolis atours, l'entraînant et ''delainien'' « Empty World » retient l'attention à la fois par ses riffs épais et pénétrants, ses gimmicks tourmentés, ses fines nuances mélodiques, et surtout ses insoupçonnées variations rythmiques. Dans une même dynamique, le duo Angela/Henning, alors en parfaite osmose, fait merveille sur « Twin Flames », rutilant up tempo aux séries d'accords d'une efficacité redoutable.

Nos gladiateurs ont, par ailleurs, emprunté une voie power symphonique plus marquée que naguère, nous réservant alors de savoureuses rondes de saveurs. Ce qu'illustre, d'une part, « My Realm », mid tempo syncopé et enjoué, à la croisée des chemins entre un Nightwish des premiers émois et Ancient Bards. Doté d'un léger tapping et délivrant d'inaltérables frappes sèches de fûts, ce frondeur propos se pare, en prime, d'une ligne mélodique aussi exigeante dans sa structure qu'éminemment infiltrante. Dans une énergie similaire, le solaire et un brin opératique « Imaginary World » nous immerge au sein d'un enchanteur duo féminin entre Angela et Ailyn, les charismatiques et limpides impulsions des deux déesses évoluant à l'unisson. Si les refrains du méfait s'avèrent convenus, les couplets, en revanche, offrent d'inédites séries d'accords de la part de la valeureuse troupe. Autre piste inscriptible dans les charts, donc, susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé. Plus mordant, « Trip of Destiny », pour sa part, eu égard à sa rythmique échevelée, se plaît à nous bousculer pour mieux nous retenir.

Plus qu'il ne l'a consenti jusqu'alors, et au risque de désarçonner un pavillon non averti, le collectif italien nous fait explorer de plus sombres contrées. Aussi, sera-t-on bringuebalé par le chaotique convoi orchestral de « Are You Gone? », ténébreux up tempo à la saveur dark gothique, à mi-chemin entre Tristania et Gwyllion. Dans cette anxiogène atmosphère alimentée par un venimeux serpent synthétique évoluent les puissantes et chatoyantes inflexions d'une frontwoman devenue prédatrice. Nous immergeant dans une ambiance en demi-teinte, un tantinet crépusculaire, « 100 Poets (Calliope) », quant à lui, nous assène ses frappes lourdes, de saisissantes attaques en voix de poitrine de la douce, ainsi qu'un bref mais sémillant solo de guitare. On regrettera, toutefois, dans un cas comme dans l'autre, la persistante linéarité du tracé mélodique et un cheminement d'harmoniques quelque peu déconcertant.

Mais que les fans de la première heure se rassurent, nos compères leur auront concocté bien d'autres palpitantes offrandes. Aussi, lorsque le tempo se fait plus mesuré, et comme ils nous y avaient accoutumés, nos inspirés créateurs se révéleront foncièrement impactants. Ainsi, la sauce ne tarde pas à prendre à l'aune du mid tempo progressif et syncopé « A Reverie ». Une fois de plus, l'entêtant refrain tout comme les vibes insufflées par le ''delainien'' effort se joueront de toute tentative de résistance, les sensuels médiums de la déesse achevant de nous convaincre de ne pas quitter précipitamment la goélette. Quant au ''xandrien'' et élégant mid tempo « Lost Child », au regard de ses seyants gimmicks guitaristiques coalisés à une basse délicieusement vrombissante, il saura, lui aussi, encenser le tympan du chaland.

Quand il se fait plus tendre, à l'instar du précédent opus, le fringant quartet a, à nouveau, témoigné d'une féconde inspiration doublée d'une sensibilité à fleur de peau, que n'éluderont guère les aficionados du genre. Ainsi, la petite larme au coin de l'oeil ne tardera pas à perler sur la joue sous le joug des délicats arpèges émanant de « No More » ; fondante ballade a-rythmique calée sur un délectable et touchant piano/voix que n'aurait reniée ni Lacuna Coil ni Evanescence. Bref, un instant privilégié où le temps semble s'être figé, et pour lequel on éprouvera l'ardent désir d'y revenir aussitôt l'ultime note envolée.

En dépit de ses nombreux points de force, la pléthorique rondelle accuse toutefois une baisse de régime. Ainsi, dans l'ombre de ses illustres voisines, au regard de sa déconcertante architecture rythmique et d'un riffing empreint de platitude, l'enfiévrée « I'm You » se révélera bien moins rayonnante. De plus, une bien longue introduction infiltrée d'intrigants clapotis synthétiques nous accueille, nous menant droit vers un couplet peu propice à une inconditionnelle adhésion, que relaye un refrain certes plus avenant mais guère inoubliable. On passera donc son chemin, cette fois.


Dans la lignée atmosphérique de sa lumineuse aînée et d'une mélodicité d'ensemble tout aussi immersive, cette troisième offrande n'en a pas moins exploré de nouveaux horizons. Multipliant les duos et les exercices de style, témoignant d'arrangements d'excellente facture, d'une indéfectible énergie, d'énigmatiques paysages de notes et d'un brin de romance, cette luxuriante rondelle se dote en prime d'un zeste d'originalité. Elle serait donc à la charnière entre un passé magnifié basé sur un rock'n'metal symphonique classique et un présent plus empreint de noirceur et d'ondulantes lignes de claviers.

Cela étant, on aurait espéré l'octroi de l'une ou l'autre fresque, de plus substantiels instrumentaux, et l'évacuation de séries de notes qui ne s'imposaient pas. Etat de fait qui n'a nullement exclu une évolution logistique et technique du combo italien, ce dont la grisante galette s'en fait l'écho. Aussi, selon votre humble serviteur, nos gladiateurs signent-là une œuvre aussi palpitante qu'enivrante, un brin énigmatique, avec, certes, quelques fêlures, mais susceptible de les propulser parmi les valeurs confirmées de ce si concurrentiel registre metal. Quand la chrysalide devient papillon...

Note : 15,5/20

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