Against

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17/20
Nom du groupe Secret Rule
Nom de l'album Against
Type Album
Date de parution 21 Fevrier 2020
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Spira Mirabilis
 04:03
2.
 Shades of Humanity
 03:29
3.
 Rise Again
 04:37
4.
 Going Nowhere
 04:56
5.
 Digital Revolution
 03:56
6.
 Endless Promises
 03:36
7.
 Purgatory
 03:50
8.
 Against
 04:34
9.
 Deep Solitude
 03:47
10.
 Outsiders
 04:30
11.
 My Last Breath
 03:35
12.
 Don't Let Me Fade
 03:46

Durée totale : 48:39

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Secret Rule


Chronique @ ericb4

25 Avril 2020

Loin de ses fondamentaux, le projet interpelle, et parfois désarçonne, autant qu'il se fait séduisant...

En moins de deux ans, les événements se sont enchaînés prestement et de façon quasi ininterrompue pour le combo transalpin... Porté par un fringant « The 7 Endless » (2019), son quatrième album full length, le groupe enchaînera les concerts aux quatre coins de l'espace européen (The Endless European Tour 2019 (Le Klub (Paris, France) ; Ragnarock Live Club (Bree, Belgique) ; Bambi Galore (Hambourg, Allemagne) ; Sound Dog (Breda, Pays-bas) ; Pub Anchor (Norrmalm, Suède) ; Satans Holow (Manchester, Royaume-Uni) ; Nave Bunker (Villares de la Reina, Espagne)...). Fort de ce solide background et mû par un vent d'inspiration renouvelé, le prolifique quartet italien, créé à Rome voilà déjà six ans, revient dans les rangs. Et ce, à l'aune de son cinquième et présent opus de longue durée dénommé « Against » ; une galette d'une durée quasi optimale de 48 minutes, écoulée, tout comme son aînée, via le puissant label allemand Pride & Joy Music. L'heure serait-elle venue pour la troupe de se muer dès lors en valeur de référence du metal symphonique à chant féminin ?...

Moins volontiers estampé metal mélodico-symphonique que son devancier, ce cinquième mouvement nous immerge au sein d'un heavy metal/rock traditionnel mâtiné de moult sonorités organiques, corroboré d'une touche électro gothique et infiltré de riffs lipidiques. C'est une œuvre à la fois éminemment pulsionnelle, souvent enjouée, parfois intrigante, et somme toute efficace, dans le sillage de Lacuna Coil, Delain, Within Temptation, Amaranthe, que nous invitent à parcourir nos quatre gladiateurs issus de la précédente fournée, à savoir : Angela Di Vincenzo (ex-Kyla Moyl), frontwoman au limpide grain de voix et au chant non lyrique ; Andy Menario (Martiria) aux guitares ; Michele Raspanti (S.O.S., ex-Tular, ex-Martiria) à la basse ; Nicola Corrente (ex-Enemynside, ex-Eligor) à la batterie. A l'instar de son prédécesseur, ce message musical jouit d'arrangements instrumentaux de fort bon aloi, d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, offrant, en outre, une belle profondeur de champ acoustique et réduisant toute sonorité parasite à néant. Aussi, suivons nos compères dans leurs nouvelles aventures...


C'est à l'aune de ses passages magmatiques que le combo marque à nouveau ses premiers points, disséminant alors quelques arpèges d'accords aptes à encenser le tympan. Ainsi, l'accroche s'effectuera sans ambages sous le joug de l'infiltrant cheminement d'harmoniques et des attaques frontales exhalant de « Spira Mirabilis » et « Shades of Humanity », inaliénables et ''lacunacoilesques'' up tempi calés tous deux sur une rythmique frondeuse et mis en lumière par les puissantes et toniques inflexions de la sirène. Dans une même énergie, l'offensif « Don't Let Me Fade » déverse ses riffs crochetés et tourbillonnants parallèlement à une mélodicité certes déjà éprouvée mais des plus accrocheuses.

Moins directement orientées vers les charts, d'autres pièces tout aussi abrasives ne sauraient être davantage éludées, loin s'en faut. Ce qu'atteste « Endless Promises », échevelant et ''lacunacoilesque'' méfait à la basse résolument vrombissante, décochant de galvanisantes montées en régime du dispositif instrumental et impulsé par les volcaniques patines d'une frontwoman bien habitée. Dans ce sillage s'inscrit « Outsiders », véritable bombe incendiaire aux inaltérables et véloces coups de boutoir, qui rarement ne concède une quelconque baisse d'intensité. Recelant un refrain certes convenu mais des plus agréables, elle aussi relevée par les chavirantes impulsions de la charismatique interprète, la pièce ne se quittera qu'à regret.

Lorsqu'il en vient à flirter plus intimement avec l'électro, au risque de décontenancer l'aficionado de la première heure, le message musical n'en révèle pas moins une originale combinatoire stylistique. Aussi, de sinueuses et glaciales rampes synthétiques s'immiscent au sein de l'éruptif et ''amaranthien'' « Digital Revolution », le brûlot offrant alors un saisissant effet de contraste atmosphérique. Mis en exergue par les incessantes attaques dans les médiums de la déesse et pourvu d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, le tubesque effort aura peu de chances de rater sa cible. Aux faux d'un Within Temptation de la dernière cuvée, le vigoureux « Against » tout comme l'impulsif « Rise Again », pour leur part, retiendront tant pour leur énergie aisément communicative qu'au regard de leurs refrains catchy.

Quand le convoi orchestral ralentit un tantinet la cadence, nos compères trouvent là encore matière à nous retenir un peu malgré nous. Ce qu'illustre, d'une part, « Going Nowhere », reptilien mid tempo à la confluence de Lacuna Coil et Delain. Essaimant ses couplets finement ciselés et recelant une insoupçonnée gradation du corps instrumental en fin de parcours, l'enivrant propos concède toutefois un refrain certes avenant mais des plus répétitifs. A contrario, c'est sans ambages que l'entraînant « Deep Solitude » imposera son entêtant refrain. Un hit pop metal en puissance, aux riffs massifs adossés à une féline rythmique, mis en relief par les pénétrantes oscillations de la belle.

En dépit de ses mérites, le manifeste n'ira pas sans accuser l'un ou l'autre bémol, atténuant d'autant plus sa portée. Aussi, eu égard à l'intarissable répétibilité de ses séquences d'accords et à une mélodicité en proie à d'usantes linéarités, et bien que doté d'un mordant apte à générer un headbang bien senti, le tumultueux « Purgatory » éprouvera quelques difficultés à faire jeu égal avec ses voisins de bobine. Empruntant moult chemins de traverse et son schéma d'harmoniques manquant de cohérence, le low/up tempo « My Last Breath », quant à lui, bien souvent nous égare sans jamais parvenir à nous récupérer, in fine. On passera son chemin, une fois encore.


Nous octroyant une œuvre à la fois vigoureuse, parfois tumultueuse, un brin sulfureuse et à la production soignée sans être aseptisée, le groupe a également exploré des horizons alternatifs à ses fondamentaux, et ce, pour un rendu tenant toutes ses promesses. On aurait toutefois espéré un propos plus varié eu égard à ses ambiances, rythmes et interprétations, et des exercices de style moins stéréotypés, les instrumentaux, ballades, et autres fresques, souvent requis par le chaland, manquant cruellement à l'appel.

S'étant quelque peu éloigné de son registre metal symphonique originel au profit d'un heavy rock/metal infiltré d'un zeste d'électro gothique, le combo a souhaité élargir d'un cran le champ des possibles stylistiques. Une prise de risque, certes louable et totalement assumée par le quartet transalpin, avec pour effet probable de désarçonner l'aficionado du dernier effort, et plus encore celui de la première heure. Aussi, à défaut de se muer en valeur de référence d'un metal symphonique désormais mis en retrait, le combo italien continue de jouer dans la catégorie des outsiders à ne pas éluder. Si une nouvelle étape n'a pu être franchie, de par ses nouvelles sonorités et vibes, l'actuel projet interpelle, et parfois désarçonne, autant qu'il se fait séduisant. A effeuiller pour le plaisir de la (re)découverte...

1 Commentaire

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Op467 - 25 Avril 2020:

Là on s éloigne d un metal symphonique classique , je n'accroche pas vraiment , surtout à cause des arrangements. 

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