The 7 Endless

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17/20
Nom du groupe Secret Rule
Nom de l'album The 7 Endless
Type Album
Date de parution 25 Janvier 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 The Endless
 05:24
2.
 Birth
 03:28
3.
 Dream
 04:28
4.
 Desire
 04:46
5.
 Alone
 04:01
6.
 Destiny
 04:12
7.
 Hidden into a Dream
 03:58
8.
 Desperation
 04:52
9.
 Delirium
 04:07
10.
 Destruction
 04:26
11.
 The Awakening
 04:32

Durée totale : 48:14

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Secret Rule


Chronique @ ericb4

02 Mars 2019

Charismatique et puissant, ce nouvel arrivage fait du combo italien un dangereux challenger...

Nouvel épisode, nouvel élan d'inspiration pour la formation italienne... Plus encore, suite à « The Key to the World », son troisième et flamboyant opus lui ayant autorisé l'accès au rang de valeur confirmée du metal symphonique à chant féminin, le combo trans-alpin souhaite désormais et légitimement porter l'estocade. Aussi nous revient-il plus boosté que jamais avec, sous le bras, un quatrième album full length dénommé « The 7 Endless », sorti à peine un an plus tard, et à nouveau chez le puissant label allemand Pride And Joy Music. Un poil moins charnu que son aîné, si ce concept album ne compte guère plus de 11 pistes, celles-ci se voient cependant sereinement enchaînées sur un ruban auditif de 48 grisantes minutes.

Dans la lignée atmosphérique de son prédécesseur, ce nouvel effort s'en démarque toutefois tant au regard de l'architecture de sa tracklist que par l'orientation de ses exercices de style et les sonorités aujourd'hui dispensées. Au même titre que son devancier, ce message musical laisse transparaître un souci permanent du détail logistique, un enregistrement de bonne facture et un mixage d'une parfaite homogénéité. A l'aune de cette dernière livraison, cinq ans après sa création, en 2014, le quartet italien pourra-t-il dorénavant se hisser parmi les valeurs de référence de son registre metal d'affiliation ? Un tour du propriétaire s'impose...

Composé par le guitariste Andy Menario (Martiria) et écrit par la frontwoman Angela Di Vincenzo (ex-Kyla Moyl), les deux cofondateurs du projet, ce quatrième mouvement s'inspire de The Endless (les Eternels), les sept personnages fondamentaux de la série de romans graphiques « Sandman », conçue et rédigée par l'auteur britannique Neil Gaiman dans les années 1990. Source d'inspiration qui en fonde à la fois son caractère propre et lui confère une certaine épaisseur artistique.

Fidèle à ses convictions premières, le collectif romain continue d'officier dans un rock'n'metal mélodico-symphonique gothique aux délicates lignes de claviers, à la saillante rythmique, aux refrains efficaces, et ce, dans le sillage de Xandria, Delain, Lacuna Coil et Sirenia. Dans ce dessein, nos deux acolytes ont une nouvelle fois sollicité la frappe experte du batteur Nicola Corrente (Stick it out, Starkiller Sound, ex-Enemynside, ex-Inner Void...) et le fin toucher du bassiste Michele Raspanti (Graal). Une manière singulière pour la prolifique troupe d'explorer de nouveaux horizons sans pour autant tourner le dos à un passé déjà riche en événements. Embarquement immédiat...


Tout comme sa devancière, cette offrande se révélera des plus ensorcelantes à la lumière de ses pistes les plus enfiévrées. Dans cette mouvance, on ne résistera ni aux enchanteresses vibes insufflées par l'entraînant « Dream » ni au charisme mélodique de l'enjoué « Alone ». Octroyant un bref mais grisant solo de guitare, d'ondulantes nappes synthétiques et d'insoupçonnées variations atmosphériques, ces deux hits en puissance ne rateront pas leur cible. Le pavillon sera également aspiré tant par l'invitant « Desperation » qu'eu égard au frondeur « Destruction », deux fringants up tempi aux faux airs d'un Within Temptation dernière cuvée. Leurs entêtants refrains, mis en exergue par les puissantes et limpides impulsions de la déesse, tout comme leurs judicieuses reprises et la qualité de leurs arrangements nous rallieront sans mal à la cause de nos gladiateurs.

Ce quatrième effort se voit à son tour infiltré par une touche power symphonique, qui sied particulièrement bien à nos acolytes. Ce qu'atteste, tout d'abord, « The Endless », pimpant up tempo déversant ses ''delainiens'' couplets que relayent des refrains certes convenus mais plus qu'engageants et que n'auraient reniés ni Ancient Bards ni Sleeping Romance. Dans cet inaltérable champ de turbulences, sur fond de riffs épais adossés à une offensive rythmique évoluent les cristallines volutes de la sirène, qui, cette fois, s'apparenteraient à celles de Sharon den Adel. Le chaland sera également soufflé par l'insatiable vélocité de la section rythmique, le tapping martelant et les gimmicks guitaristiques exhalant du tempétueux et ''sirénien'' « Destiny ».

Dans cette débauche d'énergie, il est des instants où nos quatre mousquetaires feignent de nous désarçonner pour mieux nous retenir. Ce qu'illustrent d'une part, « Birth » et « Hidden into a Dream », énigmatiques et néanmoins fringants up tempi à la confluence entre Xandria et Lacuna Coil. Dotées d'une basse résolument claquante, pourvues de frappes sèches n'ayant de cesse de rougeoyer les fûts, et suivant un cheminement d'harmoniques d'une redoutable efficacité, ces impulsives propositions seront toutes deux propices à un headbang bien senti. L'enivrement de nos sens sera également au rendez-vous de nos espérances sur l'orientalisant « Desire », tonique et ''delainien'' effort au tapping effilé. Disséminant pourtant de soudains changements de tonalité et une graduelle mais effective montée en puissance du corps orchestral, le brûlot jamais ne nous égare en cours de route. C'est dire que la sauce prend, une fois de plus.

Quand il flirte avec le registre rock'n'metal symphonico-progressif, le combo trans-alpin nous octroie d'inédites et tout aussi seyantes portées. Ce que démontre précisément le ''sirénien'' low/mid tempo syncopé « Delirium », autre titre aisément inscriptible dans les charts et poussant irrémédiablement à une remise du couvert. Voguant sur une mer limpide à la profonde agitation intérieure, où de houleuses rampes synthétiques alternent avec de souriants clapotis organiques, les félines patines de la maîtresse de cérémonie se loveront dans nos tympans alanguis pour ne plus en ressortir. Et ce ne sont ni le rutilant et frissonnant solo de guitare ni le sémillant refrain qui nous débouteront de l'instant privilégié, loin s'en faut...

Enfin, s'ils n'y ont pas misé tous leurs espoirs de séduction, nos valeureux guerriers n'auront pas omis de nous livrer leurs mots bleus les plus sensibles, délivrant par là-même une charge émotionnelle difficile à juguler. Ainsi, aux airs d'un slow qui emballe, et à l'instar de ses fondants couplets relayés par de chavirants refrains, la ''lacunacoilesque'' ballade « The Awakening » se fait des plus enchanteresses, témoignant à la fois d'une fertile inspiration de ses auteurs et d'envoûtantes volutes disséminées par la belle. Bref, un intimiste et lévitant moment nous élevant bien au-dessus du plancher des vaches, et qui, à l'image de « No More », stimulera l'irrépressible envie de ne pas quitter précipitamment le navire.


A la différence de son aînée, cette quatrième offrande n'accuse pas l'ombre d'un bémol quant à ses cheminements d'harmoniques et à ses enchaînements inter pistes. Lumineux et plutôt accessible, sans pour autant avoir cédé aux chimères de la facilité, le seyant opus se révèle éminemment infiltrant de bout en bout de notre parcours. Enchaînant ces lignes mélodiques susceptibles de rester durablement greffées dans les mémoires de ceux qui y auront plongé, tout en témoignant d'un zeste de maturité compositionnelle supplémentaire, le quartet italien signe-là une œuvre forte et magnétique, jouissant d'une ingénierie du son soignée et d'arrangements de fort bon aloi.

Toutefois, le classique mais fringant propos s'avère bien moins diversifié que son prédécesseur sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal. De plus, la cadette n'apparaît guère plus originale que sa pimpante devancière et les prises de risques sont peau de chagrin. Quoi qu'il en soit, un pavillon déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs pourrait bien succomber à l'énergisante tonicité du propos et aux sensuelles volutes d'une sirène plus habitée aujourd'hui qu'hier. Plus qu'une valeur confirmée mais pas encore une valeur de référence, l'inspiré quintet se mue dorénavant en un incontournable et dangereux challenger de la scène metal symphonique à chant féminin italienne.

Note : 15,5/20

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