The Devils

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16/20
Nom du groupe Belphegor (AUT)
Nom de l'album The Devils
Type Album
Date de parution 29 Juillet 2022
Labels Nuclear Blast
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album58

Tracklist

1.
 I. The Devils
 05:29
2.
 Totentanz - Dance Macabre
 03:40
3.
 Glorifizierung des Teufels
 04:58
4.
 Damnation - Höllensturz
 05:21
5.
 Virtus Asinaria - Prayer
 05:18
6.
 Kingdom of Cold Flesh
 03:16
7.
 Ritus Incendium Diabolus
 05:29
8.
 Creature of Fire
 02:47

Bonus
9.
 Blackest Sabbath 1997
 

Durée totale : 36:18

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Belphegor (AUT)


Chronique @ fufupue

04 Septembre 2022

Hell is empty, Belphegor is here ...

Vous serez condamnés à vous faire chier au paradis ou finirez sodomisés par un quelconque ecclésiaste en rut si vous n’adorez pas cet album!!! Paroles de Saint Fufupue, fidèle disciple d’Helmuth depuis l’an 1993.
Je ne devrais même pas aller plus loin et clore ainsi cette chronique, mais tout comme au Moyen Âge l’on persuadait le peuple de louer dieu sous peine des pires tortures, je vais vous affliger son équivalent 2022 par le biais de cette bafouille.

Presque 30 ans que Belphegor répand la mauvaise parole pour notre salut, voici venu le temps d’écouter son dernier évangile de mort.

Mort … c’est ainsi que beaucoup commençaient à voir le groupe, la faute à 2 derniers chapitres plus axés death metal et moins inspirés qu’à l’accoutumée. Choix délibéré ou imposé suite à la très grave maladie à laquelle a dû faire face le chanteur/guitariste?

A vrai dire …
Je n’y croyais pas …
Je n’y croyais plus …
Et pourtant le voici !!!

Visuellement déjà, c’est sublime! Artwork signé Seth Siro Anton (Septic Flesh, Noctem, …), cela fourmille de détails et c’est en parfaite adéquation avec le titre.

Niveau audio, c’est pareil : parfait! Enregistré en Suède (batterie) et en Autriche (Chant, guitare et basse) puis mixé et mastérisé par Jens Bogren (Septic Flesh, Rotting Christ, Amon Amarth, Arch Enemy, …). L’on se sent enveloppé et porté par le son, comme s'il avait été enregistré live dans une gigantesque cathédrale de marbre noir à l’acoustique diaboliquement parfaite et précise.

On presse sur play sans trop y croire encore … « The Devils » … on reconnait de suite la patte du groupe : début rampant avec roulements de toms, délicat jeu des cymbales, chant death et black doublé qui rajoute une belle profondeur style Deicide. 1.43 merde … chant black d’Helmuth seul … cela ne va pas durer … Si… le titre déroule, syncopé et varié grâce à d’imparables accélérations de la double GC, et c’est bien ce type de chant qui reprend le pouvoir dorénavant. Ce chant death caverneux qui changeait la personnalité du groupe et avait pris le pouvoir sur "Conjuring the Dead" et "Totenritual" est remisé au second plan comme autrefois. A noter aussi la parfaite dualité entre le chant et la guitare qui se succèdent et se complètent à merveille ; quant aux lyrics, la haine du christianisme est toujours aussi intacte et palpable. Arpège et solo final, on se sent rassuré.

Comme l’annonçait notre maître de cérémonie lors d’un légendaire concert au Metal Mean Festival (BE) le 19/07/2008: « and now a very fast one ». Cette chanson c’était "Lucifer Incestus", et le titre qui vient lui rend honneur: « Totendanz-Dance Macabre » est une tuerie sans nom, blastée à 260bpm où David Diepold fait des merveilles, courts breaks, refrain pour finir sur un solo martyrisé au vibrato… Revoici le vrai Belphegor, c’est sûr!!!

Oui, mais pas que!!! "Glorifizierung des Teufels", introduit à la guitare sèche (pas nouveau ça) sera un titre lent aux notes écorchées en fin de ligne. Le chant black d’Helmut est efficace et convaincant quant à 1.41 survient le refrain sous forme … de chœurs masculins du plus bel effet soutenu par ce chant black décidément retrouvé. L’alternance entre l’anglais, l’allemand et aussi le latin rajoute encore en profondeur, variation et intérêt.
Ces chœurs seront encore présents de manière presque systématique sur tous les autres titres, même doublés par le chant black comme sur "Virtus Asinaria-Prayer" pour un résultat des plus probants.

"Damnation-Hollensturz" sera, lui, marqué par un bel échange death/black : riff rampant et voix death se voyant donner la réplique par le chant black sur fond d’accélération foudroyante. Un classique du groupe mais ce qui l’est moins c’est cette orchestration à 1.37 suivie par le refrain toujours sous forme de chœurs. En fin de morceau à 3.36 ce sera un chant féminin hispanisant/arabisant qui viendra ajouter une dimension tragique à l'ensemble ; pour vous donner une idée, ce passage ne ferait pas tache sur la BO du film Gladiator.

J’avais été désappointé par l’écoute du morceau suivant quand il avait été lâché en avant-première. Nouveau titre lent à la mélancolie marquée, je l’avais trouvé … chiant … sauf que l’ordre des titres a parfaitement été pensé et là il passe superbement bien. Chant black doublé tout du long par les chœurs, c’est un titre très … apaisant … cela est plus qu’étrange pour qualifier un titre du groupe, mais oui, apaisant.
Mais l’on connaît nos gaillards par cœur : "Kingdom of Cold Flesh" sera, quant à lui, violent à souhait mais pas que. Il est introduit par un riff de guitare à son tour hispanisant/arabisant avant qu’une grosse déferlante de blasts entrecoupés de passages typiques du groupe ne vienne nous mettre à genoux. Super solo arraché, solo de basse et fin sur des chapeaux de roue.

Le dernier titre et l’outro seront liés par la musique et la thématique pour clore le cd en beauté, un peu comme l'étaient le premier et dernier titre de leur chef-d'oeuvre "Necrodaemon".
Les heureux détenteurs de la version digipack auront quant à eux droit au morceau "Blackest Sabbath 1997" en dessert. Chanson plus classique puisque mix de 2 titres issus de leur second LP "Blutsabbath", à savoir "Blutsabbath" et "Blackest Ecstasy".

36 minutes (42 pour le digipack), cela peut paraître peu vu les 5 ans qui séparent "Totenritual" et "The Devils", mais c’est la durée « standard » pour le groupe.

Au moment de la conclusion, je dirais qu’il ne faut pas juger cet album de manière mathématique comme j’ai pu le lire ailleurs. Une dissection riff par riff n’est pas pertinente. Ok, ils ne sont pas d’une technicité dingue et on est en terrain connu, on se dit même parfois « tiens j’ai déjà entendu celui-là sur tel cd », « ce solo ressemble à celui d’un autre »,…
Belphegor nous a concocté du Belphegor, mais, comme déclaré par Helmuth, les 5 années nécessaires à sa conception ont été consacrées à peaufiner chaque détail pour créer un ensemble cohérent qui provoque autant colère que tristesse, révolte que soumission. La violence exprimée d’une autre façon.

Prenez cette cathédrale de marbre noir dont je parlais en début de chro : pris individuellement, les blocs qui la composent ne sont rien que de simples morceaux de pierres sans intérêt. Assemblez-les de manière judicieuse et faites-en une cathédrale de mort et l’extase sera totale.

Il faudra franchir un cap et tous les puristes de la première heure (dont je fais partie) ne le feront pas, mais je ne peux que leur conseiller de persévérer. Belphegor revient à ce qu’il sait faire de mieux, à savoir un Black/Death basé sur des éléments simples, mais qui, parfaitement agencés (au sein d’un même morceau et au niveau supérieur pour les morceaux entre-eux) et variés, le tout en y incorporant quelques nouveautés (chœurs masculins, vocalises féminines, mélodies hispanisantes), font de ce cd une bien belle œuvre.
Certes, il n’y a que 2 titres vraiment speed (1,5?) et alors!!?? Combien en dénombre-t-on sur l’ensemble de leur discographie? Pour moi, la variété apportée ici sera salvatrice (Hum si je puis dire!) car je sens poindre une certaine grandiloquence à venir, de nouveaux horizons à explorer, d’autres éléments à encore travailler/accentuer comme ces orchestrations, par exemple.

J’imagine déjà la suite et elle pourrait être grandiose ; une bien belle œuvre en tout cas que voici mais qui ne plaira pas à tous. Non, Belphegor n’est pas mort ; il est revenu changé, mais toujours aussi fort!

11 Commentaires

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Groaw - 06 Septembre 2022:

@fufuque : pour des premières chroniques, c'est très bien écrit, espacé sans longues phrases comme j'avais moi-même l'habitude d'en faire lors de mes premières esquisses. Vraiment, hormis ma critique sur le track by track, le reste est impeccable. Ca fait aussi du bien d'avoir du sang neuf dans les chroniqueurs sur des styles qui ne sont pas les plus mis en avant sur le site (je ne connais pas tant de formations de black death). Perso, je m'occupe surtout des sorties deathcore et metalcore car ce sont mes deux genres de prédilection et tu verras que c'est assez souvent le cas dans "l'équipe actuelle", même si ça m'arrive d'écrire sur des styles qui me sont moins familiers. En tout cas, continue comme ça, tu sais qu'il y aura des personnes qui te liront ^^

Evergrey69 - 08 Septembre 2022:

Tellement hâte d'avoir les moyens pour me l'offrir.
Une chronique comme je les aime !

PhuckingPhiphi - 11 Septembre 2022:

"je vais vous inffliger son équivalent 2022" serait sans doute plus pertinent que "je vais vous affliger son équivalent 2022", mais c'est un détail ;)

Bienvenue à toi donc, et bravo pour ta prose au sujet de ce groupe que je n'ai pour ma part jamais suivi (même si je l'ai vu du coin de l'œil au détour de quelques festivals), mais dont la discographie titille néanmoins ma curiosité ; il faudra que je m'y mette un jour.

M'étant moi-même fait vilipender par un petit sycophante local il y a quelques années, j'aurais tendance, moi aussi, à te déconseiller le "track-by-track", hormis cas exceptionnel bien entendu (EP, album culte, etc.).

Merci pour la kro ! :)

 
Madness77 - 09 Novembre 2022:

Bon on va écouter ça avec impatience, déjà le visuel de seth comme toujours spectaculaire et magnifiquement sombre annonce la couleur. 

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