The Awakening

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16/20
Nom du groupe Kamelot
Nom de l'album The Awakening
Type Album
Date de parution 17 Mars 2023
Enregistré à Hansen Studio
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 Overture (Intro)
 01:18
2.
 The Great Divide
 04:08
3.
 Eventide
 04:15
4.
 One More Flag in the Ground
 04:08
5.
 Opus of the Night (Ghost Requiem)
 05:48
6.
 Midsummer’s Eve
 04:28
7.
 Bloodmoon
 04:51
8.
 Nightsky
 03:24
9.
 The Looking Glass
 04:51
10.
 New Babylon
 04:19
11.
 Willow
 03:51
12.
 My Pantheon (Forevermore)
 04:34
13.
 Ephemera (Outro)
 02:56

Bonus
14.
 Call of the Void (Japanese Edition)
 02:56

Durée totale : 55:47

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Kamelot


Chronique @ MetalSonic99

23 Mars 2023

Magica exsuscitatio redire incipit! - La magie commence à revenir avec le réveil de l’éveil !

Cela faisait cinq longues années que nous n'avions pas eu de nouvel album de Kamelot ; soit la plus longue période entre deux albums dans l'histoire du groupe.
 Il faut dire que les précédents opus avaient laissé des traces ! Primo, ils décevaient en raison de leur manque de prise de risques ; secundo, en raison de leur mollesse, n’ayant pour ainsi dire aucun titre qui se démarquait vraiment des autres, ce qui les classifiait, en conséquence, dans la monotonie pure et simple!


En effet, Il y avait comme cette impression que le groupe faisait du surplace musicalement, d’où le ressenti que plus rien ne pouvait atteindre les sommets des matériels passés sortis au tournant du millénaire. Il faut dire que depuis « Ghost Opera » et jusqu'à nos jours, aucun des disques suivants n’a semblé pouvoir maintenir vivant l’espoir de réentendre un jour la fameuse patte émotionnelle et sensuelle du passé. 
 Fort heureusement, cette phase décevante est sur le point de se terminer grâce à « The Awakening », (qui par ailleurs porte très bien son nom) puisque nous avons cette impression que le groupe s'est enfin réveillé d'une longue période de sommeil en étant de retour dans un style proche de leur glorieuse période.

Cette constatation est flagrante puisqu’il y a une sensation enivrante d’être ramené volontairement dans leur étreinte chaleureuse, symphonique, majestueuse, en moyennant néanmoins un ton peut-être plus sombre, plus lourd et jouant parfois avec des compositions radiophoniques plus immédiates, ce qui démontre que la magie est bel et bien de retour.
Sur ce nouveau-né, les chansons sont puissantes, fortes, les mélodies sont mémorables, et les performances si pertinentes qu'elles cochent à peu près toutes les cases que l’on pourrait souhaiter d'un disque de Kamelot. 

De fait, les guitares de Thomas Youngblood sont lourdes, vibrantes et expressives, les claviers de Oliver Palotai enlacent la musique avec de beaux sons et une orchestration épique, et le batteur Alex Landenburg (qui a succédé à Jo Nunez) ramène une partie de cette attaque tonitruante dans la section rythmique aux côtés du bassiste Sean Tibbetts.


« The Awakening » est aussi l'album qui voit Tommy Karevik s’échapper enfin de l'ombre de Roy Khan, ce qui l’amène à marquer sa patte au fer rouge, vu que cette fois, il n'y a pas de « Roykhâneries » particulièrement forcées sur ce disque, permettant aux talents naturels de Karevik de briller. Bien qu’il rappelle toujours un peu son prédécesseur sur de nombreux passages de ce disque, on a cette fois l'impression que le fascinant suédois a plus de place pour apporter sa propre personnalité et son propre style.
Qui plus est, orné d’une production moderne dirigée par le groupe et le producteur de longue date Sascha Paeth, ainsi que par Jacob Hansen, ce treizième album de Kamelot est accentué par les contributions d'invités comme Melissa Bonny (Ad Infinitum, ex-Evenmore, ex-Rage of Light), couplée d’instrumentistes de renom tels que le violoniste Florian Janoske, et l’enivrante violoncelliste Tina Guo.


En termes de contenu, Kamelot traite de sujets tels que la détermination, la force, le dépassement des conflits, le développement personnel, les changements sociaux et la prise de conscience de ne pas avoir assez de temps pour profiter pleinement de la vie.

Ainsi, le morceau d’ouverture "The Great Divide" voit l’album mettre son meilleur atout en avant avec l'un des morceaux les plus anthémiques de Kamelot depuis des lustres ! C'est sur un timbre triomphant que ce titre met fin à cinq années de sécheresse, avec un refrain instantanément mémorable et un couplet rythmiquement propulsif.
Dès lors, des morceaux comme celui-ci sont la principale force de cet opus étant donné que le combo américano-suédois a retrouvé sa signature oubliée depuis quelques années !

Ce constat est encore plus clair avec le rythme entraînant de "Eventide" et sa voix touchante émotionnellement qui aurait été à l'aise sur « Silverthorn » ; suivi du dramatique "Opus of the Night (Ghost Requiem)", qui sonne comme un morceau perdu de « Ghost Opera » ; ou encore grâce à "The Looking Glass", si dynamique et magnifique qu'il pourrait tenir tête à n'importe quelle piste de « The Black Halo ».

Au-delà de ça, même les ballades sont plus que convaincantes ; puisqu’avec "Midsummer's Eve", ils nous font vivre littéralement des émotions que l’on a plus ressenties depuis "A Sailorman's Hymn" paru 24 ans plus tôt sur « The Fourth Legacy ». 
En effet, étant vaguement celtique et mettant en vedette des guitares acoustiques, des violons et une instrumentation délicate, c'est la chanson où Tommy Karevik se laisse littéralement aller, chantant avec toute sa gamme, mais avec une subtilité et une émotion authentique jamais entendues depuis son arrivée au sein du combo, en soulignant des mélodies magnifiques qui nous envoient des frissons dans le dos.
Dans ce même processus, ces fameux picotements réapparaissent également vers le milieu de 'Willow', lorsque Thomas Youngblood produit l'un des meilleurs solos sorti de nulle part et dont on pourrait croire qu’il vient d’un lointain passé.

Autre excellent exemple de la lourdeur qui imprègne cet album : "My Pantheon (Forevermore)", composé d’une batterie à double pédale, de riffs granuleux et d’une approche presque grondante de Tommy qui souligne cette lourdeur, cette dernière étant accentuée par un growl momentané suivi de symphonies qui procurent un sens indéniable de l'obscurité ainsi qu’une intention légèrement sinistre.
En parlant de voix grondantes, "New Babylon", (qui met en vedette la chanteuse invitée Melissa Bonny) lace la chanson par ses tons clairs et éthérés ainsi que par des growls imposants qui ne font que renforcer l'impression ci-dessus.
Si, toutefois, vous voulez entendre du matériel qui sort plus immédiatement de l'arsenal traditionnel de Kamelot, ne cherchez pas plus loin que le magnifique "NightSky", sautant avec des coups de groove et d'intrigue, pour ensuite se déployer dans l'un des chœurs les plus forts et magnifiquement élégants, étant pleinement garni de cette majesté symphonique classique pour laquelle Kamelot était autrefois connu.
Bien évidemment, il ne faudrait pas omettre les sorties addictives pour les hymnes plus commerciaux tels que "One More Flag in the Ground", premier single de cet opus et clairement échantillonné pour la radio, dont le refrain et les riffs sont immédiatement accrocheurs, tout comme "Opus of the Night (Ghost Requiem)", étant, comme expliqué dans l’introduction, une sorte de suite au morceau "Ghost Opera" sorti en 2007, et ce, grâce au rythme accéléré de la chanson, à l'emphase tonitruante, aux symphonies théâtrales exagérées, couplées à un refrain entraînant et mémorable.

Conclusion, Kamelot s’est enfin réveillé et semble de retour sur le bon chemin car « The Awakening » est clairement leur meilleur album depuis une éternité. Bien qu’il n’arrive pas à la cheville du tryptique « Karma », « Epica », « The Black Halo », il parvient aisément à se rapprocher de « Ghost Opera », étant l'œuvre la plus accessible qu'ils ait publiée depuis cet ouvrage de 2007. Bref, 
en termes de performance et d’effort, c’est tout simplement énorme et il vaut bien la peine de s'y attarder.

Petite parenthèse obligatoire, d’un point de vue personnel, le plus dur fut de constater la déchéance du groupe année après année, à tel point que ce nouvel album était pour moi celui de la dernière chance, vu que j’étais sur le point de les délaisser définitivement.
Il faut dire que, depuis le départ de Roy Khan, (que je pleure encore), les albums sont devenus moins accrocheurs, plus mous, et sans âme, comme si Thomas Youngblood était incapable de composer quelque chose de prenant sans son partenaire.
Qui plus est, ne laissant pas la possibilité à Tommy Karevik de jouer à sa façon et le bridant à du Roy Khan 2.0, cela n’a fait qu’accentuer cette monotonie de plus en plus ressentie avec les années!
Fort heureusement, sur ce nouveau disque, le son est totalement renouvelé et Karevik a enfin pu démontrer ce dont il était capable (il était temps), prouvant par là que même sans le charismatique Norvégien, ils peuvent encore faire des morceaux aussi épiques et accrocheurs que par le passé.

En définitive, les fans de Kamelot peuvent acheter ce disque sans réfléchir, car niveau musique, production, arrangements et contenu, tout est très reconnaissable pour ceux qui, comme moi, aimaient ce groupe pour les moments émotionnels passés qui s’étaient perdus en chemin et qui ont, depuis ce nouvel opus, fort heureusement été retrouvés!

11 Commentaires

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MetalSonic99 - 25 Mars 2023:

@Workflame90 & Op467 : Très étonnant qu'il ne soit pas dispo chez vous en France! Ici en Belgique il est dispo sur le site de la Fnac!

 
winger - 06 Avril 2023:

Il m 'a l'air pas mal cet album  .Alors pour moi, j'ai du mal à comprendre ceux qui "rejettent" la période après roy khan, ( que j'adore aussi, un peu moins epica..) . Peut être que la volonté du groupe est d'être un peu plus "accessible"...mais avec un plus gros travail mélodique et des arrangements qui sont à tomber.... Si on compare un titre de karma  (karma étant un de mes titres préféres) à ceux de maintenant, il y a pas trop photo au niveau production, arrangements et les titres sont aussi  bien "rentre-dedans"...Il y a sur chaque album des pépites et aucun album n'est à jeter pour moi ...Sacrimony, liar liar, solitaire, torn, et bien d'autre encore....Maintenant je suis d'accord avec la chronique pour cet album qui apporte encore plus de mélange symphonique/metal apparemment....je pense que je vais adoré  !!!

MetalSonic99 - 07 Avril 2023:

@winger : Pour ma part, c'est parce que Roy est mon chanteur préféré parmi tous, donc bien évidement j'ai eu du mal avec son départ! Qui plus est, je trouve que la magie après Ghost Opéra s'est petit à petit éclipsée! Par exemple, Poetry for the Poisonned n'est pas un album qui a marqué les esprits et pourtant c'était toujours Roy! 
Bref, ce que je veux dire c'est qu'on ne ressentait plus cette différence d'avec les autres groupes du même genre! Ils avaient perdu ce qui faisait leur identité on va dire! Et si tu as l'occasion d'écouter ce nouvel opus, tu entendras toutes ces petites choses qu'il manquait sur les sortie précédentes et qui se trouvaient sur les albums du passé (dont Karma que tu cites) 

 
winger - 08 Mai 2023:

En tout cas j adore ce nouvel album,très homogène, et tous les titres possèdent un refrain mélodique, symphoniqu avec un travil sur les choeurs sublime....seul "willow" pour moi est en retrait....Le mélange guitare/clavier est toujours efficace; la production excellente.. Manquerait-il un titre un peu plus prog ??

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