Siège Perilous

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15/20
Nom du groupe Kamelot
Nom de l'album Siège Perilous
Type Album
Date de parution 04 Août 1998
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album169

Tracklist

1.
 Providence
 05:35
2.
 Millennium
 05:15
3.
 King's Eyes
 06:14
4.
 Expedition
 05:41
5.
 Where I Reign
 05:58
6.
 Parting Visions
 04:24
7.
 Once a Dream
 05:03
8.
 Rhydin
 03:34
9.
 Irea
 04:32
10.
 Siége
 04:19

Bonus
11.
 One Day (Japanese Edition)
 04:10

Durée totale : 54:45

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Kamelot


Chronique @ dark_omens

18 Juin 2016

Un album qui aurait mérité une meilleure production...

Siège Perilous, troisième méfait des Américains de Kamelot, n'est sans doute pas un album exceptionnel et inoubliable mais il s'inscrit cependant comme une œuvre cruciale dans la, désormais, longue carrière de cette formation.

Après avoir, notamment, souffert bien trop longtemps des frasques d'un Mark Vanderbildt refusant de se plier aux diverses contraintes de l'exercice consistant à se confronter à son public dans le cadre de la scène, le groupe aura décidé d'ébranler son ossature. Le chanteur, aux talents limités et aux exigences continues, se voit donc remplacé par Rhoy Khan, transfuge de groupe de Metal Progressif Conception. On déplorera, en premier lieu, de ne pas pouvoir se satisfaire pleinement du travail de ce nouveau venu, tant la production de ce dernier manifeste est, une fois encore, insuffisante à donner le relief nécessaire et indispensable à ses interventions. En outre, changement il y aura aussi au sein de la charnière rythmique puisque en lieu et place d'un Richard Warner aux aptitudes insuffisantes derrière ses fûts on retrouve désormais un Casey Grillo qui dynamise littéralement cet album de par ses judicieuses envolées de double grosse caisse.

De ces bouleversements profonds vont naître les singularités de l'âme caractéristique d'un Kamelot dont on ressent ici les premiers frémissements.

Si ces arrivées expliquent certaines des évolutions positives dans l'art de Kamelot, elles ne sont cependant pas suffisante à expliquer entièrement l'aspect primordial que revêt ce Siège Perilous dans son parcours. Il faudra dès lors évoquer des éléments, plus profonds encore, concernant son expression créative.

S'il y eut toujours sur les œuvres de ce groupe une aspiration progressive assumée, désormais elle s'affine, à la mesure d'une maîtrise grandissante, en un résultat d'une intéressante efficacité. Toutefois la transformation la plus délicieusement audible réside dans ces aveux trahissant des aspirations aux influences Heavy Power Metal, désormais, plus marquées encore.

Résultat immédiat des capacités, notamment, de Casey Grillo, ce disque nous propose alors de découvrir quelques compositions plus rapides, de la part d'un Kamelot jusqu'alors peu coutumier du fait. Ainsi s'il n'est pas rare de trouver ces savoureuses double-croches au détour d'un refrain, d'un solo ou d'une mélodie d'un morceau aux rythmes traditionnellement Heavy (King's Eye, Irea), elles sont parfois martelées plus promptement par le batteur, stimulant ainsi certains autres titres, les élevant à la vélocité entrainante et délicieuse (Millenium, Parting Vision).

De plus, si paradoxalement les éléments progressifs sont désormais plus présents, le groupe sait en user avec suffisamment de parcimonie pour ne point égarer son auditoire dans les inextricables méandres d'une intelligibilité fâcheuse (Expedition, l'excellent Rhydin).

Casey Grillo et Roy Khan font donc un travail remarquable au cœur d'une musique remarquablement composée. Nul doute, enfin, que la renommée de cet opus eut été plus grande encore si ces efforts n'avaient pas été proprement dévastés par une production fautive ne révélant pas suffisamment les particularités de ce manifeste et le confinant donc dans une certaine platitude morne.

Fondamentalement Siège Perilous est donc un bien meilleur album que Dominion. Toutefois, les défauts inhérents à ce traitement sonore, où les ingénieurs du son furent incapables d'y exhausser l'expression artistique de Kamelot, lui font indéniablement perdre de sa superbe.

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