The Aftermath

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16/20
Nom du groupe Nightmare (FRA)
Nom de l'album The Aftermath
Type Album
Date de parution 23 Mai 2014
Labels AFM Records
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1. The Aftermath
2. Bringers of a No Man's Land
3. Forbidden Tribe
4. Necromancer
5. Invoking Demons
6. I Am Immortal
7. Digital D.N.A.
8. I Ghost in the Mirror
9. The Bridge Is Burning
10. Mission for God
11. Alone in the Distance

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Nightmare (FRA)


Chronique @ metalstormrider

10 Mai 2014

Préparez-vous à trembler, la fin est proche… l’heure du glas vient de sonner et rien ni personne ne pourra sauver vos âmes et vos carcasses. Vous brulerez dans le chaos assourdissant que l’apocalypse aura engendré. Plus rien ne sera, ne perdurera, ni même les souvenirs…

Cette vision apocalyptique hante le dernier méfait de nos metalleux français, de retour après leur Burden Of God, qui en avait laissé plus d’un sur la faim…

Les musiciens chevronnés qui composent ce groupe « légendaire » en sont déjà à leur 9ème album studio. Riche d’une expérience qui dure depuis plus de 20 ans (ponctuée cependant d’un standby de près de 15 ans), Nightmare a su évoluer, de manière progressive mais déterminée. Les deux premiers albums montrent un groupe inspiré par la NWOBHM, typique, intéressant, mais avec les imperfections qui caractérisent les jeunes débutants. La concurrence internationale et les difficultés économiques des différents labels avaient eu raison de Nightmare.…

Astral délivrance déboule dans les bacs en 99, produit par alors chez Adipocere le groupe offrira des productions de manière plus régulière. La reformation mythique continuera son odyssée musicale en approfondissant les thèmes fantastiques empreinte des éléments à la science fiction, au paranormal tout en amenant une réflexion sur la condition humaine… Cosmovision marquera une première rupture avec le passé, Heavy metal racé et mélodique assez inspiré par Crimson Glory, avec un gain de modernité et de puissance. Ce côté progressif judicieusement agrémenté de claviers magnifiques et les chœurs grandioses cèdera progressivement sa place au profit de compositions plus directes et agressives. Cependant, ce côté progressif reste toujours présent mais avec plus de parcimonie, permettant au groupe d’explorer ce potentiel artistique en allant désormais lorgner vers le Heavy trash. La production devient de plus en plus professionnelle, « Burden of God » en est un bon exemple, même si un manque de créativité avait été pointé par certains.

Nos français nous proposent « The Aftermath », 3ème album sorti chez AFM Records avec un line up désormais stable et un style aisément reconnaissable.

Aftermath signifie répercussion … donc autant vous prévenir, vous ne trouverez pas de ballades ni de mélodies édulcorées, mais des compositions agressives « dans la pure tradition », parfois rapides, parfois mid tempo. Les rythmiques martelées sans concession… à l’image de l’album, lui aussi sans concession, massif, colossal. Un véritable coup de maitre instrumental au service de la dévastation.

Et qu’en ai t-il du contenu de cette version prophétique de l’apocalypse selon Yves Campion et ses apôtres ? Les textes sont pessimistes, sombres, en parfaite adéquation avec la lourdeur de la musique qu’ils pratiquent.

En premier lieu, l’écoute de cette album est assez surprenante, une furieuse combinaison oscillant entre la technicité du thrash américain (Certaines tournures peuvent faire penser au grand Testament) et des éléments de la scène Heavy/Power allemande en ce qui concerne l’harmonisation et les placements vocaux. La production est puissante, et on pourra difficilement mieux faire compte tenu du style pratiqué. Les instruments sont tous parfaitement audibles grâce à un mixage de qualité, qui permet d’ailleurs de faire ressortir les fins arrangements présents dans l’album sans nuire à l’ensemble. Et quelle créativité !

Jo Amore se pose encore une fois comme l’homme de la situation, s’il bénéficie de cette voix, peu commune dans le monde du Metal Progressif, à la fois grave et roque, elle fait des merveilles dans ce contexte Heavy/Thrash en apportant un relief dans cette atmosphère post-chaotique suffocante. A noter que notre homme s’aventure de plus en plus dans un registre aigu dans lequel il prend d’ailleurs de l’assurance. Les textes sont toujours tournés vers une dimension spirituelle et cathartique, tourmentant les pauvres auditeurs que nous sommes.

Afin de vous faire une idée, vous jetterez une oreille attentive sur les titres Digital DNA, The bridge Is Burning, Bringer Of A No Man’s Land et « Necromancer » et surtout le majestueux Alone in The Distance, qui vaut à lui seul l’achat de l’album. Vous pourrez ensuite reprendre votre oreille et jeter un œil sur le superbe visuel de l’album, représentant l’Arbre de Vie, vous comprendrez …

Voilà un album qui démontre une fois de plus que le Metal Français se porte bien et que les groupes hexagonaux n’ont pas à rougir devant leurs homologues allemands ou américains… Nightmare ne signe peut être pas la réalisation de l’année mais certainement son meilleur album, album qui devrait lui permettre de se placer en chef de file de la scène française. En espérant que la reconnaissance internationale tant attendue vienne couronner les efforts de ce digne ambassadeur.

10 Commentaires

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metalstormrider - 11 Mai 2014: Tu peux y aller Growler, fait moi confiance!!!
Archiviste - 17 Mai 2014: Excellente production de Nightmare, clairement. Du bon heavy bien léché.
MetalAngel - 30 Mai 2014: Un album meilleur que le précédent, mais qui reste, pour moi, un peu mou du genou comparé à 'Cosmovision', 'The Dominion Gate' ou 'Genetic Disorder'...
KingdomOfWorms - 07 Novembre 2014: Purée qu'il est bon cet album, c'est une véritable pépite. Le chanteur dégage une putain d'émotion de dingue. J'adore, c'est le premier vrai groupe Français que j'aime vraiment.
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