Cosmovision ou l'histoire d'un nouveau départ. Car en cette année 2001, où paraît cet album, plus de 15 ans se sont déjà écoulés depuis la première carrière du groupe.
Nightmare avait en effet déjà livré deux albums au milieu des années 80. Depuis ? Le néant ou presque. Quelques changements de line-up, Jo Amore passe au chant et laisse les fûts à son frère David, un contrat avec les Autrichiens de
Napalm, et voilà tout ce beau monde reparti. Que vaut alors ce
Cosmovision ?
Avant d'évoquer le contenu propre, arrêtons-nous un instant sur ce superbe artwork présentant un monde à la fois très inspiré des civilisations précolombiennes mais aussi très futuriste, comme nous l'indique le vaisseau prêt à se poser sur les lieux. Jean
Pascal Fournier, à qui l'ont doit ce superbe travail, sera également derrière les artworks des albums suivants, à partir de "
The Dominion Gate".
Cosmovision s'ouvre sur l'intro "Roads to
Nazca", lourde et oppressante à souhait, qui ne peut que faire monter le suspense avant le premier morceau, portant le nom de l'album. Un titre à la structure simple mais très entraînante. Le chant est bien maîtrisé et porté par des choeurs donnant au tout un aspect orchestral et grandiose.
Cette caractéristique apparente sur ce premier titre sera l'une des directions principales suivies par l'album. Celui-ci se veut imposant et ambitieux, utilisiant pour cela à de nombreuses reprises des aspects orchestraux et des choeurs puissants. Il n'y a qu'à voir l'intro pleine de majesté de "Corridors Of Knowledge", où le refrain sera de nouveau soutenu par les choeurs. Ceux-ci se montreront même omniprésents sur "Spiral Of Madness", lui donnant une dimension de douce folie, propice au sujet traité.
Mais toute cette pompe ne masque pas le coté mélodique et n'empêche pas une recherche sur des ambiances musicales diverses. Ainsi "Necropolis" se tournera plutôt vers des influences orientales, celles de l'Egypte Antique qu'elle décrit, tandis que "Riddle in the
Ocean" fera presque office de balade avec son tempo plus lent. La rage de la très réussie "Behold The Nighttime", la noirceur de "The
Cemetary Road" ou la puissance de "
Kill for the New
Messiah" sont autant d'influences diverses qui viendront peupler cet album. Je me permets d'ailleurs une petite digression sur le dernier titre cité qui est, selon moi, le meilleur de cet album. Mélodique, au refrain simple et entraînant, n'abusant pas des choeurs précités, il est en tout points réussi.
La déception sur cet album viendra de certains titres heavy classiques et prévisibles qui ne sont pas selon moi à la hauteur des autres. Il en va ainsi de "Spirits Of The Sunset" ou "Last Flight To
Sirius", qui sans être fondamentalement mauvais, ne nous suprennent guère et auraient aussi bien pu ne pas figurer sur ce disque, sans qu'il n'y perde en qualité.
Mais restons positifs car ce
Cosmovision est un très bon album, surtout lorsque l'on se dit que le groupe revient d'une si longue période de vide. Une réalisation signant un retour probant pour les Français et que chaque fan de heavy saura apprécier à sa juste valeur.
C'est un bon album qui a effectivement relancé le groupe même si j'ai un peu plus de mal avec "Silent Room" qui a suivi.
Pour compléter ma collection, il me reste à acheter "Genetic Disorder" et "The Burden of God", et si quelqu'un les connait un avis est le bievenu.
Album acheté tout récemment donc impressions "à chaud"
La voix d'Amore est vraiment remarquable.
En revanche, la plupart des titres ne m'ont pas emballés. A voir après un nombre d'écoutes plus important.
PS : mention bien, comme d'hab', à Rondat qui tape un excellent solo sur "Spirits of". Ah si seulement pour lui ce mec était né anglais ou américain ...
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