Ulver ne cessera jamais de nous surprendre. Cet album est une réédition de deux EP limités, «
Silence Teaches You How to Sing » et «
Silencing the Singing » (c'est en fait ces deux minis que je vais critiquer ici). Le premier morceau de 24 minutes représente donc le premier.
Pas de doute, l'originalité des Norvégiens est bien là : cet unique morceau est fait à base de sons enregistrés et mixés comme plusieurs petits morceaux. Le tout étant soit assez concret (on reconnaît aisément des voix, des instruments, etc.), soit un peu plus abstrait (les grattouillis habituels et si chers à
Ulver). Malheureusement, ce morceau souffre assez de la comparaison avec l'autre mini et est moins profond ; il ne semble représenter qu'un assemblage de différents morceaux répétés, sans lien évident entre eux, chacun étant tout de même fort agréable à écouter. On observe un certain manque de linéarité qui casse un petit peu les ambiances. Mais la suite nous réserve une fort bonne surprise.
Ulver se rattrape vite avec un autre mini fort alléchant : trois morceaux, assez distincts, mais correspondant à une atmosphère commune. Le premier, « Darling Didn't We
Kill You ? », est composé d'arpèges de guitare lancinants, sur lesquels vient se greffer un beat electro ralenti. Effet mélancolie garanti. Le deuxième, « Speak
Dead Speaker », est fait à base de grattouillis, probablement de radio (d'où le titre), puis une nappe de clavier très mélancolique encore une fois vient s'installer sur le tout, jusqu'à l'arrivée d'un quatuor à cordes qui termine le morceau. Dans le dernier morceau, « Not Saved », un clavier mélancolique (décidément, c'est une obsession) égrène la même boucle durant tout le morceau. Tout l'album est saupoudré de grattouillis en tous genres. En conclusion, que dire de cet album ? Et bien, qu'il est. très. Mélancolique ! (je lis la surprise sur vos visages).
Morceau recommandé : « Darling Didn't We
Kill You ? »
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