La polémique qu'aura suscité le titre Butt Fuck (
The Plague (1987)) volontairement critique, et le mot est faible, à l'égard d'une justice pour le moins clémente s'agissant des exactions dont fut coupable le vocaliste de Motley Crue,
Vince Neil, (des méfaits certes accidentels mais qui auront tout de même coûté la vie à un homme et laissé des séquelles irréversibles à un second), aura indéniablement servi les desseins d'un
Nuclear Assault acquérant ainsi une certaine notoriété. Nul doute également que les qualités de son Thrash
Metal agressifs et souvent vifs pourvu d'accents Punk et Hardcore très prononcés, auront, elles aussi, contribué à cette soudaine popularité. N'oublions pas d'évoquer, dans cette description musicale succincte, dans l'explication de cette subite reconnaissance et dans ce portait visant à détailler l'identité de ce groupe, les talents d'un chanteur dont les interventions superbement éraillées et délicieusement écorchées, déjà présentes sur un premier album (
Game Over (1986)), auront eu leur importance. Ajoutons à cet ensemble déjà enthousiasmant une propension à composer des textes et des chansons aspirant à fustiger les comportements imbéciles, l'ordre établi et prompt, de surcroît, à défendre sans relâche des combats alors insolites et pourtant si cruciaux (comme par exemple les problèmes environnementaux de cette nature menacée par de vils pollueurs). Autant d'éléments définissant le terreau fertile sur lequel, en cette année 1988, le quatuor new-yorkais emmené par John Connelly et Dany Lilker aura semé les graines de ce
Survive.
Bien évidemment, cette identité forte et significative ne saurait laisser aucun doute, ou si peu, quant au contenu de ce nouvel opus. Nous y retrouverons donc toutes les remarquables spécificités décrites dans le paragraphe d'introduction de cette modeste rédaction. Ne nous reste plus alors qu'à nous réjouir et à nous satisfaire de pistes aussi réussies que les rapides et féroces Rise from the
Ashes,
Brainwashed, F#,
Survive ou encore, par exemple, Great
Depression.
De plus, tout comme ce fut le cas sur son prédécesseur direct,
Nuclear Assault saura ici, une fois encore, faire preuve de quelques subtilités dans la composition de certains passages, breaks et autres intermèdes plus recherchés.
Notons aussi la présence sur ce manifeste de quelques épisodes propices à l'humour potache si chers aux mouvances Thrash
Metal. Concis et fugaces, Got Another Quarter et PSA, viennent donc perpétuer cette tradition en nous proposant des respirations courtes et intenses.
Au milieu de ce tableau idyllique, seul le très dispensable Good Times, Bad Times vient quelque peu dénaturer l'ensemble. Cette relecture du titre de l'immense
Led Zeppelin paru en 1969 sur le premier album éponyme de la formation, quand bien même ne serait-elle pas révélatrice d'une quelconque défaillance de la part de
Nuclear Assault, s'inscrit étrangement dans un ensemble brut, âpre et primaire. Ces détours
Hard Rock "Bluesy", parfaitement retranscrits par John Connelly et ses comparses, siéent, en effet, peu à l'atmosphère d'un disque aussi viscéralement fougueux.
Quoi qu'il en soit, avec ce nouvel effort dans la continuité de
Game Over,
Nuclear Assault continue donc de nous régaler.
Tres très bon ce Survive... je lui préfère le Game Over, plus audacieux. mais quelle claque ce groupe... la reformation est un espoir mais seront il à la hauteur des magnifiques disques du passé ?
Sacré chronique decrivant si justement la qualité intrenseque de cet album de NUCLEAR ASSAULT. Rentré en Lp à 1 prix honnete, je redecouvre avec plaisir l'efficacité thrash des New-yorkais si prompt à pondre des hymnes à Pogo dans les fosses...
Sacré album bien dans son epoque...
Rendez nous les annees THRASH!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire