Retour en février 1993, afin d’accueillir au mieux
Sublime Dementia, le troisième album de
Loudblast. Reprenant une recette qui marche, le quatuor lillois ayant recruté au passage le batteur Hervé Cocquerel retourne enregistrer en Floride, sous la houlette du célèbre ingénieur du son Scott Burns. L’expérience du groupe permet ainsi à son troisième effort l'obtention d'un son soigné et personnel, loin des productions bateaux que Scott Burns livre par défaut aux groupes néophytes débarquant aux Morrisound studios.
La personnalité de la production s’applique également aux compositions de
Sublime Dementia, à la fois originales et recherchées. L’écoute des premiers morceaux dévoile rapidement
Loudblast mature et très en place, brillant par la finesse de ses morceaux et par ses solis particulièrement soignés, à l’image de la superbe lead de
Wisdom (Father On). De plus, par rapport au prédécédent album
Disincarnate, quelques éléments nouveaux font leur apparition, comme les refrains en chant clair de
Wisdom ou Fancies, ou encore l’excellent instrumental In
Perpetual Motion, conférant une touche plus atmosphérique à l’ensemble.
La voix de Stéphane Buriez, au timbre guttural toujours aussi pur, est également plus précise et place le chanteur comme l’un des meilleurs growlers de la scène hexagonale du moment.
Loudblast propose ainsi un deathmetal remarquable, parfaitement calibré. A mon humble avis, la seule fausse note de
Sublime Dementia, outre ses compositions manquant parfois d'un brin d'agressivité, réside dans About
Solitude, cet interlude dominé par une voix féminine soprano sans grand rapport, coincé entre les mémorables Turn the Scales et
Subject to
Spirit.
Chef de file des débuts de la scène deathmetal française aux côtés d'
Agressor et
Massacra,
Loudblast confirme une fois encore tout le bien que l’on pense de lui, avec ce
Sublime Dementia inspiré, représentant pour beaucoup de deathsters le sommet de sa carrière. A l'ambiance feutrée, parfois éthérée, ce bel album nous rappelle ainsi le spectre des cultissimes
Human et
Testimony of the
Ancients (Death,
Pestilence) parus deux petites années auparavant. Le temps passant, les trois premiers albums de
Loudblast restent mémorables, et forment une trilogie incontournable des débuts de la scène deathmetal hexagonale.
Fabien.
Super album de l'un de mes groupes français préférés. Je suis particulièrement fan des riffs de Stéphane Buriez et du jeu d'Hervé Coquerel, très carré, à la fois sobre et très inventif.
Je les avais vus en concert à Dijon en 1995 dans le cadre du Brutal Tour avec Massacra, No Return et Crusher. Tu parles d'une soirée !
BenaxAgorre Je les ai vu lors de la même tournée à l'Elysée Montmartre à Paris en Juin 1995 et c'était mon tout 1er concert...Que de bon souvenir!
Un album rarement cité alors qu'il ne manque pas d'originalité et de qualités dans son enregistrement, ses compositions et la technicité des musiciens. C'est un album que j'aime bien écouter avant ou après Screams of Anguish de Brutality sorti la même année, des albums différents mais où j'ai l'impression de retrouver une même idée d'un death metal qui cherche à marier au mieux la puissance brute et une certaine virtuosité, un peu dans la veine de Human.
Magnifique album si bien decrit par le Sieur Fab. Ce 3e effort de Loudblast s incrit dans les meilleurs realisations death hexagonale mais aussi internationale. Si Loudblast avait eu 1 veritable "ecurie" sa promotion aurait pu tellement meilleur et les retombées d un autre niveau.
Toujours auss impressionné à son ecoute, sublume dementia tutoie les grands de cet epoque.
Merci pour bien belle chronique
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