Formé en 1985 à Villeneuve d’Asq,
Loudblast fait partie des pionniers du deathrash français, influencé dans ses premières années par des groupes comme
Slayer et Death. Après plusieurs démos et un split-LP mémorable avec ses potes d’
Agressor (
Licensed to Thrash - 1987), la bande signe alors avec la structure Jungle Hop et enregistre son premier album
Sensorial Treatment, paru entre fin 1989 et début 1990.
Bien que
Loudblast se rapproche de la scène deathmetal à ce moment (Death,
Pestilence), en comparant avec les morceaux de son split-LP plus nettement ancrés dans le thrashmetal,
Sensorial Treatment sonne encore de façon assez thrash, dû non seulement au manque de moyens techniques, mais aussi à la voix de Stéphane Buriez, qui ne possède pas encore le timbre guttural de Chuck Shuldiner, l’un de ses maîtres de l’époque. La musique en elle-même contient aussi des influences slayerienne assez marquées, notamment sur le riff d’intro du fameux
Fatal Attaction, rappelant l’aura du culte
Hell Awaits.
Sensorial Treatment lâche d'un autre côté des titres très habilement ficelés, joués à partir d'une section rythmique bien en place, emmenée par le jeu de batterie agressif de Joris Terrier. Les morceaux alternent brillamment passages violents et riffs accrocheurs, à l’image des redoutables Trepanning et
Rebirth, tout en refermant plein de détails les rendant plus qu'intéressants, pour citer l’intro géniale d’
Agony plantant idéalement le décor, ou encore le break acoustique du superbe Malignant Growth.
Enfin la production d’Alan Wax, sans toutefois apporter la lourdeur suffisante pour rendre la réalisation plus deathmetal, est de bonne qualité, dotant les guitares d’un son mordant et mixant le tout avec beaucoup de clarté. Au final,
Sensorial Treatment dégage beaucoup de fraîcheur et d’agressivité.
Véritable pièce d’anthologie du deathrash hexagonal avec Final
Holocaust ou Neverending
Destiny,
Sensorial Treatment est un album débordant de vitalité, représentant sans conteste l’oeuvre la plus agressive de
Loudblast. Malgré une distribution moyenne, entraînant une notoriété moindre à l’étranger, l’album connaît un succès retentissant en France, propulsant le groupe au rang de leader de la scène deathmetal française de l'époque, aux cotés de l'incontournable
Massacra.
Fabien.
Old-school power!!!
Quel plaisir de se replonger dans cet album, véritable pierre angulaire de la scène extrême Française jadis. Avec des textes très inspirés par les films en vogue à cette période, Buriez et ses potes d'alors pondent une oeuvre fondatrice, avec relents thrash marqués et déjà sur quelques passages des prémices deathmetal. J'avoue un faible particulier pour la section rythmique, assez unique et reconnaissable dès les premières mesures, comme c'était déjà le cas sur Bazooka Rehearsal ou sur le split, malheuresuement desservi, lui, par une production innommable (même à l'époque). .
Comme il est dit la chronique, on sent que les compositions ont eu le temps de mûrir ("From Beyond", au hasard), et chaque titre possède sa patte, son acccroche, propre au style des Louds (la progression saccadée de "Visions of Your Fate", ou "Agony", bourrin mais diablement accrocheur). Les Lillois ont peaufiné ce disque, aujourd'hui pièce de collection, et le charme opère encore plus de 30 ans après.
J'avais, à titre personnel, été assez déçu de leur orientation death de son successeur, non pas que la qualité soit moindre, mais ça avait perdu niveau originalité et impact, surtout en regard de l'évolution de la scène d'alors.
Magnifique album que j ai mis longtemp a acquérir car mal apprécié à ses débuts..
Aujourd hui je mesure la.richesse de la scène française d émette époque et la qualité de ses musiciens.
Belle performance
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