Il va s'y mettre aussi! On croirait que sortir un album par an passe à la mode! Bon, trêve de plaisanteries, revoici
Jorn, et comme je le dis un an seulement après un
Lonely Are the Brave honorable, à supposer que l’on n’attende pas la moindre révolution mais un album de hard qui passe comme une lettre à la poste. Une tournée et un retour chez
Masterplan en vue : on est en droit de craindre que ce
Spirit Black ne soit qu’un objet de marketing vite empaqueté pour pouvoir se consacrer à autre chose. Eh bien, j’irai droit au but : non!
Pas du tout, le niveau est même un peu plus élevé que sur le brûlot de 2008.
Si
Lonely Are the Brave manquait de petites fioritures sympathiques,
Spirit Black a ce privilège. Les intros sont bien souvent très travaillées, à l’image du morceau éponyme où le batteur nous présente son instrument en bonne et due forme, avant que
Jorn ne vienne y superposer sa voix entre quelques à-coups de guitare et que la chanson ne décolle ensuite vers un refrain mid-tempo classique mais classieux.
Road Of The
Cross jouit également d’une intro spéciale, rappelant vaguement la bande originale de quelques bons films horrifiques (un petit air d’Aliens, le retour mais ça n’engage que moi), cela aide à instaurer une atmosphère sombre fort plaisante, pour un titre faisant inévitablement penser à un certain
Dio, même jusque dans quelques intonations de
Jorn.
En vérité, tout ce que son prédécesseur n’avait pas,
Spirit Black se l’approprie (exception faite de l’originalité, zut la prochaine fois alors) : un son moins propre, moins épuré, pour un résultat plus puissant et écrasant ; une basse nettement plus audible ; des soli plus remarquables et inspirés ; des titres plus mouvementés (les nombreux mid-tempo très lourds de
Lonely Are the Brave étaient plutôt réussis, mais à la chaîne ils finissaient par engourdir) ;
Jorn sort enfin un peu des sentiers battus, et ce grâce notamment au titre City
In Between sur lequel plane un doux air moderne, une ambiance intéressante avec ses sons de cloches, et doté d’un refrain tout simplement différent. Ça change, et ça fait du bien!
Le fan ayant aimé les productions précédentes ne devrait pas s’ennuyer un instant, encore une fois il n’y a pas le moindre temps mort, exit les ballades, avec
Jorn il faut que ça bouge. Preuve en est toute faite sur
Burn Your
Flame, nous on tape du pied, les guitaristes font péter l’ampli, la basse se montre galopante, le batteur soutient tout ce petit monde et
Jorn lui ... ben il chante quoi, il fait ça si bien! Rock n’ Roll!
Toujours bien exécuté, bien chanté, le final n’esquive toutefois pas la banalité avec I Walk Alone (The Sun Goes
Down étant un bonus track que, snif, je ne possède point). C’est dommage, c’est pourtant bien là que l’on attend
Jorn, on voudrait un truc épique qui nous ferait regretter la fin imminente du cd mais c’est un mid-tempo un peu plat qui clôture cette très bonne cuvée 2009. Une petite pause plus calme n’aurait pas non plus démérité, disons au milieu de l’album histoire de scinder la brique en deux pour qu’elle passe un peu mieux du premier coup. Cela aurait également permis à
Jorn d’élargir sa palette d’émotions en se montrant plus touchant car il faut avouer qu’elle n’est pas si étendue qu’on le voudrait.
Spirit Black est en de nombreux points supérieur à son prédécesseur, mais il arbore encore certains défauts tenaces. 17/20 me paraît trop élevé, 16/20 me semble limite... Allez je dis 16 et des raouettes et on n’en parle plus, espérons que l’ami Lande fasse le plein d’idées fraîches pour la prochaine fois...
Jorn assure toujours (encore plus sur celui que je viens de citer selon moi), mais il y a une grosse différence : "Out to Every Nation" joue plus sur la musicalité et les détails qu'il faut déceler, alors que "Spirit Black" et "Lonely Are the Brave" envoient d'entrée la sauce et les gros riffs qui arrachent.
Il y en a un peu pour tous les goûts mais, dans l'ensemble, on peut dire que Jorn s'offre (et nous offre) une sacrée carrière solo!
Vivement sa prestation sur le prochain double-album d'Avantasia!
Cet album vaut tout de même que l'on s'y attarde ne cerais-ce que pour la performance vocale du chanteur ajouté à cela des titres variés que demander de plus!
Par contre, trois reprise cela fait tout de même beaucoup une (The Sun Goes Down) aurait suffi.
Un excellent album que je m'en-vais réécouté.
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