Lorsqu'on parle de thrash, il est plus fort que nous de penser en priorité au BIG FOUR, à la Bay
Area ou au Big Three of Teutonic Thrash. Seulement, il existe également une formation britannique qui a lancé le genre sur sa terre natale,
Onslaught. Séparé en 1991, personne ne s'attendait à une reformation en 2004 qui allait nous apporter trois ans après un
Killing Peace absolument détonnant, une invitation au headbanging pur et dur.
Pari gagné pour le retour en coup de massue, il ne reste alors qu'à réaliser l'album qui confirmera qu'
Onslaught est toujours aussi populaire et important aux yeux de la thrashmania, car il s'agit de trouver sa place auprès des excellents derniers albums d'
Exodus et de
Megadeth.
Sans trop tourner autour du pot, cette cinquième offrande est sacrément bien foutue. La production fine du désormais géant Jacob Hansen (
Nightrage,
Mercenary) privilégie un son de guitare énorme, qui n'efface néanmoins en rien la qualité technique de l'ensemble de l'opus.
A cheval entre le thrash moderne ("
Born For
War", le plus mid et sombre "Code Black") et des structures D-beat déjà présentes sur son prédécesseur ("
Rest In Pieces", "Hatebox") que les
Slayer et autres
Kreator ne renieraient pas,
Sounds of Violence est plutôt varié dans son ensemble, de plus que les mélodies sont de mise avec "Suicideology" et le terrible solo de "
Godhead".
Un chose est sûre, Sy Keeler est un immortel teigneux, hurlant toujours ses tripes avec la même élégance depuis maintenant 25 ans, et sachant varier son timbre de manière impressionnante selon le rythme. Et puis histoire d'ajouter du sucre glace sur les fraises, une petite reprise efficace de l'hymne "
Bomber" d'un groupe qu'il est inutile de présenter, surtout quand Tom Angelripper (Sodom) et surtout Phil Campbell viennent prêter main forte aux cinq britanniques.
Pas vraiment d'uppercut similaire à celui provoqué par
Killing Peace à l'écoute de
Sounds of Violence, car il n'y a audiblement aucune véritable évolution, mais en matière de thrash qui casse la barraque et qui provoque d'incessants torticolis,
Onslaught n'a plus rien à prouver. Voilà bien une sacrée confirmation que c'est dans les vieux pots que sont faits les meilleures potages. Alors si en plus on y ajoute du poivre...
Mama-mia!
SF.
ton avis m'intéresse :
Quels sont tes critères quand tu qualifies "Sounds of Violence" d'album grand public ?
Quant à "Killing Peace", c'est peut-être personnel, mais j'ai découvert les albums d'Onslaught au fur et à mesure de leur sortie dans les 80s et j'en étais imprégné, en particulier la tuerie qu'est "The Force". Aussi , quand j'ai appris que Onslaught allait sortir un album dans les années 2000, ce fut un grand moment. Quand j'ai découvert "Killing Peace", j'ai été mitigé et je n'ai pas été le seul parmi les anciens fans, il manquait quelque chose, cette folie qui caractérisait les vieilles productions. Maintenant, le fait d'être un "vieux" fan ne me fait pas détenir la vérité puisqu'il n'y en a pas de toutes manières. Je n'affirme pas non plus que "Sounds of Violence" est exactement dans la lignée des vieux albums, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il m'a plu dès la première écoute avec ses qualités et ses défauts, et le reste est finalement secondaire. Je serais plus de ton avis concernant le dernier Heathen qui part en boulet de canon et qui s'essouffle ensuite, mais il est sympa pour moi quand même ...
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