Un an seulement après la sortie remarquée de
Power from Hell,
Onslaught revient sur le devant de la scène avec le redoutable
The Force, annonçant plusieurs changements notoires. Nige Rockett et Steve Grice alignent en effet un nouveau line up, Paul Mahoney glissant au poste de bassiste et cédant sa place à Sy Keeler au micro, tandis que
Jason Stallard renforce l’équipe en guitare rythmique, laissant le champs libre à Nige sur toutes les parties lead. Le groupe signe par ailleurs un contrat avec la célèbre écurie Music For Nations lançant sa nouvelle division Under One Flag, qui accumulera rapidement sur le vieux continent les licences de nombreuses références du thrashmetal, à l’image des missiles de
Possessed,
Dark Angel,
Nuclear Assault,
Exodus, Death,
Bathory ou
Forbidden.
Conservant son aura satanique et ses paroles sans équivoque,
Onslaught délaisse en revanche le côté underground et punk de ses débuts, sophistiquant son thrashmetal originel grâce à une maîtrise technique désormais imparable, augmentant dès lors sa puissance et son agressivité. Le support de
Jason Stallard permet en outre le développement de rythmiques plus tranchantes, soutenant la précision des nombreux soli de Nige Rockett, d’une intensité en tout point remarquable. Le groupe nous largue ainsi de sacrées pépites, pour citer
Fight with the
Beast au break central déchirant ou encore l'entrainant et irrésistibles
Metal Forces, hymne thrashmetal à lui seul.
L’apport d’un véritable chanteur permet parallèlement au groupe de varier significativement son thrash, Sy Keeler possédant en effet un panel suffisament large pour passer d’un chant rugueux à des cris haut perchés, avec une rage de chaque instant. Depuis l’ambiance sombre de
Flame Of The
Antichrist, jusqu’à l’incision des excellents Let There Be Death,
The Force ne laisse décidément rien au hasard, alliant remarquablement la violence des riffs à une atmosphère fort bien entretenue.
Brillamment mis en valeur par l’enregistrement clair et agressif de Dave Pine aux Matrix Studios,
The Force délivre des compositions intenses et abouties. Moins death dans l’esprit, bien que cette notion soit encore approximative à l’époque, l'album frappe ainsi avec son thrash d’une pureté exemplaire, s’inscrivant parmi les références britanniques du genre et comme l’œuvre la plus marquante d’
Onslaught, non loin des bombes de
Kreator et de
Dark Angel (
Pleasure To Kill,
Darkness Descends), qui imposent leur thrash rugueux et sans compromis à l’échelle mondiale en cette terrible année 1986.
Fabien.
Sacré album aux influences venomesque certaines.
Rugueux à souhait....onslaught montre ici 1 thrash sauvage s inscrivant parfaitement dans son epoque ou la violence musicale etait le metre etalon qualitatif.
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