In Search of Sanity

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16/20
Nom du groupe Onslaught (UK)
Nom de l'album In Search of Sanity
Type Album
Date de parution 22 Août 1989
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album116

Tracklist

Re-Issue in 2008 by Candlelight Records.
1.
 Asylum
 05:17
2.
 In Search of Sanity
 07:23
3.
 Shellshock
 06:46
4.
 Lightning War
 06:57
5.
 Let There Be Rock (AC/DC Cover)
 04:03
6.
 Blood Upon the Ice
 08:22
7.
 Welcome to Dying
 12:41
8.
 Powerplay
 06:25

Bonus
9.
 Confused (Angel Witch Cover) (Re-Issue 2008)
 01:58

Durée totale : 59:52

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Onslaught (UK)


Chronique @ da_sway

28 Juin 2009

A contre-courant des principes du thrash

Seule 3 ans séparent In Search of Sanity de l'album de référence d'Onslaught : The Force, mais en réalité, c'est tout un monde qui a évolué entre ces 2 albums aux allures radicalement différentes.

En quelques mots, tout d'abord, je dirais qu'il s'agit la d'un thrash moins pur, poli aux chants clairs du nouveau chanteur Steve Grimett et affiné par un élargissement des mélodies. Fini la matière à l'état brut, on a ici affaire à un thrash retravaillé.

Un petit rappel de l'histoire dans l'histoire du groupe nous permet de comprendre ces si grandes modifications, que je développerai ensuite, dans la manière du groupe d'aborder la construction de cet album : un an avant la sortie de ce troisième album, soit en 1988, les qualités et le succès des premiers albums d'Onslaught avaient logiquement attiré l'attention de plus gros labels du genre au Royaume-Uni.

Onslaught se présentant alors comme le leader de la scène thrash montante en Outre-Manche, le groupe finira par signer sous un nouveau label : London Records.

Signer sous un label plus important signifie plus de moyens mais aussi moins de liberté, ce dernier se réservant un droit de regard que London Records se ferait un malin plaisir à mettre un profit.

Tout d'abord, le groupe pré-produira l'album sous la direction du producteur Stephan Galfas qui sera la cause d'un effet pervers: alors que les performances des membres du groupe ont eu tendance à s'améliorer grâce à ses manœuvres de déconstruction/reconstruction du matériel, cela aura eu un impact fort sur la spontanéité et l'énergie des membres du groupe par rapport à ce qu'ils avaient l'habitude de donner lors des précédents opus.

Après un mixage réalisé à New York dans les studios Atlantic, le résultat sera considéré plus comme du power metal que du thrash, tant les caractéristiques musicales sont différentes du passé.

C'est alors que London Records usa de son influence...

Déçu notamment par la prestation de Sy Keeler, apparemment largement amoindri par l'œuvre de Galfas, le label exige la venue d'un nouveau chanteur. Tout droit venu de Grim Reaper, Steve Grimett prend donc la relève et l'album est réenregistré.

Il est à mon avis important de savoir cela pour comprendre les raisons de cette perte d'intégrité qui causera la déception d'un bon nombre de fans.

Mon cheval de bataille va à l’encontre de ce sentiment de goût aseptisé. Bien au contraire, je me souviens de ma première pensée lors de ma première écoute de cet album.

Bon dieu, de temps en temps, une voix « claire » sur du thrash, ça fait du bien ! Ce n’est pas que les voix puissantes me déplaisent, bien au contraire, mais dans un style où le chant est régulièrement le talon d’Achille car trop stéréotypé, Grimett se démarque de cette tendance.

Bien entendu, c’est un exercice très difficile car il faut aller à contre-courant des « principes » du thrash. Certains chanteurs se sont attirés la colère des fans à ce petit jeu. Mais, en y repensant, Belladonna n’était pas un foudre de guerre au chant mais pourtant, c’était d’une effroyable efficacité, pour ne citer qu’un illustre exemple.

Grimett s’en sort pas trop mal avec un chant juste, qui s’accorde avec un thrash certes radouci mais au rythme tout de même soutenu. J’apprécie réellement sa prestation à sa juste valeur.

L’album contient surtout une perle, plus de 12 minutes de plaisir que constitue« Welcome to Dying ». A certains égards, et toute mesure gardée, je ressens dans ce morceau une similitude dans la maîtrise des transitions entre passages lents et rapides avec ce qu’on pouvait entendre pour un Welcome Home (Sanitarium).

Voyant que je me suis déjà un peu trop étendu sur le sujet qui, à mon avis, intéressera assez peu, je conseille rapidement aux intéressés ou aux intrigués d’écouter aussi « Power Play », « Blood Upon the Ice », « Lightning War » et « In Search of Sanity ». On peut se passer de « Asylum », intro un peu trop longue » et « Let There Be Rock », reprise d’AC/DC sympa mais loin, très loin de l’original.

Le plus gros souci de cet album pourtant réussi est la concurrence contre lequel il doit se battre pour conquérir le cœur des fans. Entre un The Force qui restera à jamais comme une figure de l’histoire du thrash et un Killing Peace qui sonna comme un retour aux sources salvateur frôlant à certains moments la perfection, il ne reste plus beaucoup de place dans ces cœurs pour accorder plus d’intérêt que cela à In Search of Sanity.

C'est aussi dommage que compréhensible...

9 Commentaires

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MCGRE - 13 Octobre 2012: Bon et bien c'est ton avis Laurent et je le respecte hé hé mais pour moi cet album mérite vraiment qu'on lui donne ça chance .
da_sway - 15 Octobre 2012: Personne ne parle de chef d'oeuvre, je crois, mais ça reste un bon album qui je pense aurait meilleur critique si on ne le comparait pas constamment avec les autres (meilleurs il est vrai) d'Onslaught.

Sans doute que maintenant, je réviserais sans doute la note légèrement à la baisse, mais il me laisse toujours une bonne impression.
grogwy - 23 Mars 2016:

Parfois pour juger un album à sa juste valeur il faut faire abstraction des précédentes productions du groupe, et se concentrer uniquement sur le disque lui-même.
C'est en appliquant cette méthode que j'apprécie cet album "mélodique" d'Onslaught, tout comme j'écoute avec beaucoup de plaisir le "Black Album" de Metallica ou même, dans un genre totalement différent, "Feel Sorry For The Fanatic" de Morgoth.
On a tendance à reprocher a certains groupes de réaliser des disques qui sont la copie conforme des précédents, et quand un groupe réalise un album dans un registre différent on lui reproche aussi (ce qui se justifie uniquement si le disque est raté).
D'ailleurs les metalleux de plus de quarante ans, rappelez-vous lorsque "Keeper Of The 7 Keys part.I" (Helloween) est sorti les nombreuses réactions qu'avait suscité cet album.                                                                                                                            Suite au changement de style opéré par le groupe après le superbe "Walls Of Jericho" certains journalistes de Hard Rock Magazine et Hard Force n'ont pas hésité à affirmer qu'Helloween était devenu un clone de...Queensryche, alors qu'aujourd'hui "Keeper Of The 7 Keys part.I" est considéré comme l'un des meilleurs disque du groupe !

Fabien - 08 Septembre 2022:

Un disque très solide à mes yeux bien que, comme tout un chacun, on ait pu avoir du mal à l'époque (intégrisme des jeunes années, quand tu nous tiens) à accepter la transition assez brutale après le superbe thrashmetal de The Force en 1986. Intrinsèquement, il n’y a toutefois rien à reprocher aux compositions, avec un Onslaught qui se rapproche cette fois davantage du côté heavy/speed, tout en conservant un bon ancrage thrashmetal, les réminiscences crustcore du premier album ayant quant à elles totalement disparu. Ça reste à mon sens une œuvre totalement anglaise, le disque le plus proche musicalement étant l’excellent Pariah – Blaze of Obscurity paru la même année, que tout bon heavy/thrasher possède déjà dans ses étagères et vénère comme il se doit. ++ FABIEN.   

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