N’en déplaisent à tous ces détracteurs les plus farouches, ceux qui s’en moquaient à l’époque et qui en rient aujourd’hui encore à gorge déployé, le
Hard-FM, au même titre que les courants plus extrêmes, auxquels il fut souvent opposé, est un art dont les œuvres les plus marquante furent, elles aussi, coupable de certaines vocations et de certaines évolutions sinon cruciales tout au moins captivantes. Ce mouvement, né à la fin des années 70, et au début des années 80, de la volonté de certains groupe de donner un son plus ‘‘pop’’ à leur musique (
Styx,
Boston,
Foreigner,
Journey), fut quelques peu dévoyés par les excès de certaines attitudes dévoués à un paraitre un peu ridicule. Mais aussi par l’abus d’une musicalité démesurée de mélodie toujours plus mélodiques et travaillées; et, aussi, par un synthé prenant une place toujours plus prépondérante dans ce courant. L’apogée de ces abus, qui coïncida, aussi, avec l’éclosion du Grunge, au début des années 90, marque l’origine du déclin du
Hard-FM.
De nos jours ce mouvement semble donc vivre les derniers soubresauts tragiques de cet étiolement, souffrant du désintérêt de la communauté d’où il s’est extraie. Ce détachement fait taire le terrorisme manichéen à son encontre, et rien ne peut plus désormais, nous empêcher de rendre un hommage appuyé à quelques unes de ces œuvres les plus fondatrices.
Et de ces meneurs les plus charismatiques, impossible de ne pas évoquer le cas
Bon Jovi.
Si actuellement les américains ont définitivement basculé dans les dédales d’une musique Rock/Pop consensuelle, selon votre humble serviteur, sans grand intérêt ; il fut un temps béni où le groupe servait, avec talent, la cause d’un propos certes ultra mélodique mais non dénué de qualités.
L’année 1986 fut faste pour le genre. Elle nous permit, entre autre, de découvrir le phénomène Europe qui, avec son
The Final Countdown très largement considéré, ouvrira le genre à une dimension nouvelle où la popularité est plus accessible, plus immédiate et touche un public, certes, moins connaisseurs de toutes les subtilités d’un microcosme
Hard Rock/Rock mais nettement plus vaste. Et elle nous permit aussi d’entendre le troisième album de
Bon Jovi,
Slippery When Wet.
Loin des cette débauche stérile de l’usage intempestif, immodéré, envahissant et surtout, quelque peu, ridicule du sacro-saint synthé, les américains vont composer une œuvre exemplaire. Trouvant un équilibre intéressant entre l’harmonieuse mélodicité inhérente au
Hard-FM et une certaine ‘‘vivacité’’ caractéristique au
Hard Rock/Rock, le groupe nous en offre ici sa vision la plus attachante. Bien évidemment, ne nous trompons guère, il s’agit bien ici d’une fougue sans commune mesure avec la virulence d’autre genre mais qui pourtant demeurent convaincante. En effet en des titres bien construit, aux refrains fédérateurs efficaces, aux guitares suffisamment présentes pour revendiquer cette appartenance au monde
Hard et aux constructions certes évidentes mais néanmoins intelligentes,
Bon Jovi réussis à demeurer concluant. Et les excellents et renommés Give Love A Bad Name, le tourmenté Livin’on a Prayer, le concerné I’d
Die for You ou, par exemple, le ‘‘pesant’’
Let It Rock, ne démentiront pas cette bonne impression.
L’intérêt de cette œuvre réside, aussi, dans sa capacité à créer des atmosphères donnant lieu à des sentiments divers, et donc à ne jamais lasser l’auditeur. Ainsi, outres l’anxiété et la lourdeur des titres déjà évoqués,
Bon Jovi développe, également, une certaine allégresse incontestablement communicative (Social
Disease, Raise Your
Hand,
Wild in the
Streets).
En évoquant le romantisme de ces ballades, exercice symptomatique du genre, difficile de ne pas évoquer
Wanted Dead or Alive. Ce titre, au climat bluesy western, est tout simplement superbe. Ajoutons que
Never Say Goodbye reste sympathique et que Without Love est dispensable, mais que, malgré cela, fait relativement rare pour être souligné, ces titres n’alourdissent pas cette œuvre d’une pesanteur mièvre négligeable.
Slippery When Wet demeure donc un album captivant qui, désormais, loin des railleries stériles d’une foule véhémentes pourra s’épanouir. Le temps passant, il aura acquis, espérons-le, une respectabilité tout à fait méritoire.
difficile d'évoquer ce que représente cet album tant il a marqué mon adolescence. En voyage scolaire en Angleterre, j'achetais chez un disquaire à la fois Slippery when wet et 7800° farenheit (moitié prix). Avec mon walkman, pendant les heures d'attente ou de casse croûte, Slippery pasa bien des fois. Alors que les organisateurs nous proposaient d'aller en boîte de nuit, on entendit passer les morceaux de l'époque, et un riff me tint l'oeil ouvert ... OUI c'était Livin on a prayer! Du hard rock dans une boite de nuit. Et quelques minutes plus tard c'était le tour de You give love a bad name. Alors résumons, c'est du hard rock diablement efficace, les hits s'enchainent, les musiciens sont de toute évidence inspirés, JBJ donne d'une voix un peu rocailleuse mais avec des tons de crouneur ... Ah les bonnes années 80 quoi.
J'ai vraiment essayé, mais malgré le charisme de son éternel chanteur et les qualités musicales du groupe, impossible d'accrocher entiérement a cet album...ou au groupe. Peut-être trop lisse et trop soft pour moi. Je trouve certains morceaux assez sympa comme "You Give Love A Bad Name" et "Livin On A Prayer", des classiques mais elles ne me touchent pas autant que "Wanted Dead Or Alive" qui a vraiment un charme tout particulier. (Sans compter que je l'ai entendu dans ma série favorite Supernatural donc l'effet est forcément amplifié). Ce morceau est clairment le High Light de l'album pour moi, mais je décroche ensuite très rapidement. Trop accessible et parfois assez mièvre et pourtant j'aime beaucoup certains albums de Styx et Foreigner, comme The Grand Illusion/Piece Of Eight ou les 4 premiers disques de Foreigner bien Hard.
Cependant je lui reconnais une certaine ambiance agréable, pas prise de tête et certainement très fun en soirée voir plus si affinités.lol.
Et très bonne chro Dark!
Que voulez vous dire ou rajouter à un album qui ne contient que des tubes et qui frole la perfection, pas grand chose.
Pour moi le meilleur album de Bon Jovi, tout simplement.
19/20
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