Burning Bridges

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12/20
Nom du groupe Bon Jovi
Nom de l'album Burning Bridges
Type Album
Date de parution 21 Août 2015
Style MusicalHard FM
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 A Teardrop to the Sea
 05:07
2.
 We Don't Run
 03:17
3.
 Saturday Night Gave Me Sunday Morning
 03:23
4.
 We All Fall Down
 04:05
5.
 Blind Love
 04:48
6.
 Who Would You Die for
 03:54
7.
 Fingerprints
 05:58
8.
 Life Is Beautiful
 03:22
9.
 I'm Your Man
 03:44
10.
 Burning Bridges
 02:44

Bonus
11.
 Take Back the Night (Japanese Edition)
 03:42

Durée totale : 44:04

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Bon Jovi


Chronique @ WorkOfArt

07 Septembre 2015

Faut-il rire ou pleurer?

Il n'est jamais facile de faire la chronique d'un album décevant. Pour commencer, vous devez vous farcir le disque en question au moins cinq ou six fois pour avoir un peu de recul et un avis constructif sur la question. Et puis, il faut essayer de trouver deux ou trois bonnes choses à dire quand même dans ce beau merdier (eh, oui, sinon ça fait 0/20, difficile d'être crédible avec ça).

Afin de mettre les choses au point, il faut savoir que "Burning Bridges" n'est pas à proprement parler un "nouvel album" de Bon Jovi (celui-ci est prévu courant 2016), mais est uniquement constitué de chutes de studio depuis l'enregistrement de "Crush" jusqu'au dernier en date, qui avait déjà le mérite de bien plomber les espoirs entretenus ("The Circle" ou "Have a Nice Day", s'ils n'atteignent pas les sommets d'antan, avaient objectivement des qualités).

Vous trouviez "What About Now" mou? Hahaha. Je le croyais aussi. Mais c'était avant d'écouter "Burning Bridges". Du coup, je suis bien embêté, étant donné que j'avais mis 7/20 au dernier en date et que l'objet qui nous intéresse ici est encore plus raté (chose qu'honnêtement, je n'avais pas prévue).
Entendons-nous bien, tous les titres de "Burning Bridges" sont mauvais. Il faut dire que partir avec des chutes studio d'albums déjà pas forcément mémorables, c'est légèrement handicapant. D'où cette interrogation : pourquoi ce disque existe? Et en grattant un peu, deux concepts s'affrontent:
-Version Jon Bon Jovi : C'est un cadeau pour les fans (décidément, qu'est ce que je me marre) qui voulaient entendre ces chansons en attendant notre prochain album.
-Version du chroniqueur (et pas que) : Obligation légale de sortir un dernier disque afin de clôturer la collaboration du groupe avec le label Mercury Records.
A vous de choisir celle que vous préférez. Sachant que le groupe n'assure aucune promo et que le package est pour le moins très léger pour un "cadeau" (aucune indication sur l'origine des morceaux, livret quasiment vide), cela vous donnera peut-être un indice.

Pourtant, "A Teardrop To The Sea" aurait pu être une entrée originale si le reste avait été plus dynamique. Assez lente mais avec une atmosphère toute particulière, ce titre qui monte en tension pouvait prendre tout son sens dans un ensemble bien construit. Le problème ici est que ça ne décolle tout simplement jamais. L'album est constitué aux trois quarts de ballades toutes plus mièvres les unes que les autres (je ne les cite même pas, il y en a trop). Du coup, les rares moments un peu nerveux nous font relever la tête (We Don't run, trop surfaite pour être honnête, mais au moins ça bouge un peu avec cette basse ronflante). Même dans ces instants plus rock, tout cela pue le pilotage automatique, comme sur "Satudary Night Give Me Sunday Morning", issu des sessions de "The Circle", le genre de titre sans âme qu'on a déjà l'impression d'avoir entendu 50 fois au bout de 20 secondes.

Le seul morceau présentant un intérêt (léger, faut pas non plus être exigeant avec Bon Jovi en 2015) se nomme "I'm Your Man". Faisant suite à 5 ballades qui auront mis à terre la plupart d'entre nous, sa guitare un peu plus rentre-dedans et son refrain simple mais bien envoyé en font un titre agréable, ce qui est au final plus rageant qu'autre chose, Bon Jovi nous montre ici qu'il est encore CAPABLE de faire du rock. "Who Would You Die For" contient également quelques bonnes idées, avec sa construction originale et son côté plus sombre, mais pas suffisamment pour en faire un bon titre (quel manque de rythme encore une fois!).

Richie Sambora, qui a quitté le groupe après la sortie de "What About Now", n'est crédité que sur un seul titre ici ("Saturday Night..."), ce qui de toute façon ne fait plus une grande différence, on imagine aisément à quel point il devait être bridé ces dernières années au sein de la bande (écoutez donc son dernier album solo pour voir le bonhomme se lâcher réellement!). Son remplaçant, Phil X, ne dégage strictement rien ici, se contentant de balancer quelques soli administratifs quand le mixage veut bien lui laisser une place.

"Burning Bridges" n'aurait jamais du voir le jour. Il ternit encore un peu plus l'image d'un groupe dorénavant préoccupé par son image, et non par ce qu'il produit. Masochistes, nous écouterons le prochain album studio, en espérant le sursaut que beaucoup attendent encore. Sans trop d'illusions.

30 Commentaires

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CrashingComet - 15 Septembre 2015: Les débats concernant Bon Jovi dans le respect et le calme (enfin presque, mais c'est de ma faute) sont assez rares, et je suis soulagé de constater que tu n'as pris mal à proprement parler mon commentaire (pourtant tu aurais pu, vue la façon dont je me suis exprimé, mais justement j'y viens).

Pour commencer, non, l'idée d'ego ne t'était pas destinée, ni particulièrement à des chroniqueurs de ce site, mais ça m'avait frappé pour What About Now de voir une chronique négative postée, suivie par une autre chronique au contenu quasi-rigoureusement identique. Et puis j'ai quand même un peu fait attention avant de balancer ça, et j'ai bien vu que tu es un fan de Bon Jovi, donc non, bien sûr ça ne s'adresse pas à toi.

Mais au niveau du point de vue, ça ne me dérange en rien en fait, tu n'as pas aimé cet album et c'est bien ton droit, heureusement. Ce qui m'a plus dérangé, c'est que des éléments qui me semblent primordiaux pour appréhender cet album, relatifs notamment à la scission Bon Jovi/Mercury, ne sont pas dans ta chronique, éléments qui sont trouvables très très vite d'ailleurs (interview de Jon Bon Jovi pour Billboard BonJovi.com pour les crédits).

J'ai du mal à comprendre l'angle que tu as choisi pour aborder cette chronique en fait, pourquoi ne pas parler du dernier morceau (qui met un sérieux doute sur l'aspect Corporate qu'on prête au groupe ces dernières années)? Pourquoi, si tu ne souhaites pas les ménager, ne pas parler du fait qu'ils ont annoncé que l'album (le vrai) qu'ils préparent actuellement sera un retour aux sources (parce qu'il y a de quoi créer de l'attente avec une annonce pareille)?

Ce Burning Bridges c'est une transition, et encore une fois, au niveau obligation légale ils ne s'en cachent pas, et le fait qu'il n'y ait aucune promo, que le package est léger, tout ça c'est normal. Ça aurait été scandaleux s'ils avaient au contraire sorti l'artillerie lourde avec une superbe pochette et une nouvelle tournée mondiale, le tout pour un disque de demos accumulées. Parce que les fans qui veulent plus de demos et plus de morceaux unreleased s'en foutent bien du packaging je pense; pour moi c'est comme le Fields Of Fire sorti en 1997, ça ne revêt aucune forme d'intérêt pour ceux qui ne sont pas fans, et ici c'est encore pire puisque ces demos datent de 2000 au plus tôt, ce qui réduit considérablement le nombre de personnes potentiellement intéressées.

Pour moi la démarche du groupe est très logique et c'est pour ça que j'ai du mal à comprendre pourquoi tu as choisi de tourner ta chronique de cette façon. C'est un album qui est anecdotique musicalement, c'est très clair, mais sur un plan symbolique (et j'en reviens encore à l'éponyme de l'album), c'est peut-être la sortie la plus importante de Bon Jovi depuis une dizaine d'années...

Concernant l'éventualité d'une chronique, je répète que je ne le ferai pas (de toutes façons pas vraiment le temps), parce que les personnes que cet album intéresse auront déjà écouté et fait leur propre idée de la chose (ce qui est pour le mieux), et parce que sur le principe j'ai pas envie de faire ça dans le but d'équilibrer, ou dans le but de défendre l'album.

Et j'ai aussi du mal à comprendre pourquoi on ne peut pas voir au-delà de l'aspect "ballade surproduite". Fingerprints est un morceau très poétique par exemple, je trouve... Mais après ça doit être question de goûts j'imagine.
dark_omens - 16 Septembre 2015: "Pour commencer, non, l'idée d'ego ne t'était pas destinée, ni particulièrement à des chroniqueurs de ce site, mais ça m'avait frappé pour What About Now de voir une chronique négative postée, suivie par une autre chronique au contenu quasi-rigoureusement identique."

Et?
Je comprend parfaitement que tu puisses t'interroger sur l'intérêt de publier plusieurs textes allant dans le même sens. Personnellement je vois un tas de raison pouvant le justifier. Des raisons qui vont de la liberté de chacun de s'exprimer sur un site dont le fondement est communautaire à un consensus éclairé rendant le subjectivisme d'un seul moins subjectif.

"Et j'ai aussi du mal à comprendre pourquoi on ne peut pas voir au-delà de l'aspect "ballade surproduite". Fingerprints est un morceau très poétique par exemple, je trouve... Mais après ça doit être question de goûts j'imagine."

Peut-être parce que les desseins des membres d'une communauté réunis sous la bannière "Spirit Of METAL" sont loin de toute forme de poésie. Cette réflexion m'amène à une question qui me taraude depuis un moment et qui me parait cruciale: Bon Jovi a-t-il encore sa place ici? Et, dans le même ordre d'idée, bien évidemment qu'il y a de l'excellente musique en dehors du Hard ou du Metal. Sauf qu'ici nous sommes en un lieu où, forcément, les éléments caractérisant ces genres sont importants. Des éléments qu'hélas on ne trouve plus vraiment dans la musique de Jon...

En outre, même si je n'en partages presque aucun, tes arguments sont intéressants (surtout s'agissant des faits qui entourent ce disque) et méritent d'être exprimés. Par contre, tout comme les nôtres ils sont le fruit de ton vécu de non-metalleux, du parcourt de quelqu'un n'ayant pas vécu de près le raz de marée que fut les premiers Bon Jovi (d'où une certaine amertume aujourd'hui lorsque ces anciens adeptes entendent ce que le groupe est devenu) et de ton amour immodéré pour cette formation. Ils sont donc, tout comme les nôtre, alourdit d'un parti pris.
Ce que je cherche à dire, c'est que tes propos partiaux (concernant le ressenti donc) ne sont pas plus pertinents que ceux que tu fustiges sous prétexte que tu défends un camps différent.

Je voulais aussi préciser qu'il n'y a aucune forme de véhémence dans mon propos (pas une once) mais que je me suis senti obligé d'intervenir puisque, semble-t-il, certaines de tes critiques concernant les chroniques de What About Now, ainsi que cette propension de certains à cracher sur Bon Jovi, me semblait, un peu, destinées.

Ceci étant dit, continuons donc le débat sereinement...
CrashingComet - 16 Septembre 2015: Sur un site ayant une communauté qui va à 90 pourcent basher Bon Jovi, l’intérêt d’avoir deux chroniques exprimées de la même façon et partageant le même point de vue me paraît ici limité. Et je vais totalement dans ton sens quand tu dis plus loin que tu t’interroges sur la place qu’a Bon Jovi sur ce site. Le groupe n’a plus aucun rapport avec le metal, si tant est qu’il en aie déjà eu un. Chroniquer le Bon Jovi de 2015 sur Spirit Of Metal ça revient à chroniquer Phil Collins sur un site spécialisé prog. Après ça ne me dérange pas forcément d’avoir deux chroniques de ce genre, je te rassure, je vis avec.

Concernant le fait que l’aspect poétique n’a peut-être pas grand-chose à voir avec le metal, à partir du moment où on chronique un album, je trouve ça dommage d’avancer un point de vue spécifique (ici celui du metalleux) comme une vérité générale, et de définir des ballades comme « niaises » si quelqu’un d’autre peut y trouver son compte. Quand je dis ça, je veux dire que Bon Jovi ne se targue pas de vouloir séduire la communauté metal. Donc les faire passer pour une arnaque à partir d’un point de vue metalleux c’est un peu facile (je caricature volontairement, je ne souhaite pas que WorkOfArt se sente touché par ces mots alors que comme je l’ai déjà dit je trouve sa chronique très appréciable au-delà de nos divergences).

Je n’ai pas envie d’entrer dans le débat metalleux/pas metalleux parce que c’est à mon avis un débat stérile et interminable, mais je tiens à préciser que mon argument concernant le fait que la bonne musique existe aussi ailleurs fonctionne dans l’autre sens. Ce n’est pas parce que j’ai apprécié cet album que je ne peux pas prendre mon pied sur un Strapping Young Lad ou un Septicflesh, qu’on soit bien d’accord. Donc oui, je suis trop jeune pour avoir connu les débuts de Bon Jovi. C’est vrai. Mais c’est par leurs débuts que j’ai commencé, et leurs morceaux que j’apprécie le plus viennent aussi de cette période. Je comprends aussi cette amertume que tu décris concernant les fans de la première heure. Ça ne m’empêche pas non plus d’apprécier ce qu’ils font aujourd’hui en le prenant pour ce que c’est : du pop-rock sans prétention particulière si ce n’est celle de perpétrer un héritage vieux de 30 ans en continuant de se laisser guider par ce qu’ils veulent vraiment faire (même si Mercury leur a visiblement posé des soucis de ce côté-là ces dernières années).

Et je vais le préciser encore une fois, les seuls propos que je « fustige » sont ceux qui sont erronés ou omis, dans cette chronique. En dehors de ça, c’est ceux qui ne traduisent d’aucune envie d’au moins essayer, et qui jugent avant la moindre écoute. Je maintiens que l’avis de qui que ce soit sur Bon Jovi m’importe peu. Je sais que j’apprécie ce qu’ils font et je suis conscient que ça ne peut pas plaire à tout le monde. C’est juste que la fermeture d’esprit de certains (sans arrière pensée ou personne visée…) m’attriste parfois.

Et s’il te plaît, pas d’ « amour immodéré » qui tienne, sans volonté aucune de provoquer, encore une fois je ne prends pas mon point de vue pour une vérité générale, j’ai apprécié, je vis bien avec ça, et ceux qui n’aiment pas, tant pis, je m’en cogne à un point… Je conçois que mes commentaires aient pu passer pour ceux du fanboy frustré (pourtant j’ai essayé de faire en sorte qu’aucune ambigüité ne soit possible), mais la SEULE chose qui m’a dérangé sur cette chronique, je le répète, c’est l’omission de faits importants concernant le disque et sa conception. Chacun son point de vue sur les informations qui nous sont présentées, c’est sûr. Pour moi la démarche du groupe est cohérente, pour d’autres elle ne sera pas, très bien.

Je te concède que je me suis peut-être mal exprimé, mais quand je dis que les chroniques ne venaient pas forcément de SoM, en l’occurrence là ce n’était pas le cas (je ne me souviens plus du site, exactement), je ne savais pas que tu avais chroniqué What About Now. Et même si nos avis sont rarement partagés, je suis capable de faire la part des choses entre, d’un côté, quelqu’un qui a écouté et qui n’a pas aimé, et de l’autre, quelqu’un qui n’essaie pas d’entrer dans le disque et qui pond cinquante lignes très drôles pour amuser la galerie sous prétexte que c’est Bon Jovi.
DaveFilth - 18 Septembre 2015: J'avais le choix entre m'acheter le dernier Black Dahlia Murder ou le dernier Bon Jovi j'ai pris Bon Jovi est je regrette tellement !
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