Eluveitie est le premier groupe de la scène pagan metal tout droit venu de la Suisse, comme quoi, ce genre n'est pas uniquement représenté par les hommes du Nord. Fiers de leur racine, ils nous racontent l'histoire des gaulois helvètes depuis déjà un album et un EP.
Ce concept album nous compte l'histoire du cycle des saisons chez les gaulois dans le village de
Slania, une enfant (pochette) dans un déluge de death metal avec quelques influences black et tout ça entouré d'instruments traditionnels (vielle a roue, flûte suisse, cornemuse...)
Tout commence avec Samon, un instrumental (avec quelques phrases murmurées) qui nous met dans l'ambiance folk de groupe. Une mélodie très simpliste s'installe suivie de
Primordial Breath qui ajoute aux instruments traditionnels les guitares tranchantes du death et la fameuse double pédale. Enfin la voix de Chrigel se fait entendre, elle est comme on s'y attendait toujours aussi violente et râpeuse.
Le premier single de l'album, Inis Mona reprend le célèbre air d'Alan Stivell, le Tri Martolod. Avec cette chanson,
Eluveitie nous signe un très beau morceau qui passe comme du papier à musique. Gray Sublime
Archon est un morceau qui suit la lignée de Of fire, wind &
Wisdom et autres Inis Mona avec un death accessible bourrée d'éléments folk.
La saison Samonios est terminée, nous voici en Anagantios.
La première pause de l'album et par conséquent la clôture de la première saison est un trés beau instrumental Anagantios, mis en musique seulement avec une vielle à roue et un violon.
La pause terminée, c'est au tour de
Bloodstained Ground de nous étonner. Un pur titre death trés extrême avec quelques éléments folk qui tranche avec l'acoustique précédent. Il est aisé de comprendre en écoutant cette chanson qu'on est en pleine bataille entre des clans Hélvètes.
Puis, The
Somber Lay, encore assez death. Rien de bien nouveau.
Slania's Song arrive ! Un trés beau morceau interprété en gaulois helvète (langue morte) qui laisse la part belle à Meri, la chanteuse du groupe.
Nous terminons la saison Anagantios, nous voici en Giamonos.
...Qui s'ouvre donc avec Giamonos, un instrumental acoustique (comme Anagantios...) mais avec des flûtes traversières et irlandaises.
Puis Tarvos, le dieu gaulois nous explique comment les saisons ont émergées sur la terre lors de sa création (dans le concept) dans une chanson death et violente ponctuée de flûtes.
C'est au tour de Calling The
Rain, une des dernières chansons. On ne se calme toujours pas sur ce titre ou le death folk est toujours présent.
L'année se termine avec l'Elembius. Nous sommes en plein été et la fête de
Samain où les druides commencent leur rites bat son plein. La saison morte ne va tarder a reprendre.
Et notre album aussi donc, avec Elembivos un magnifique instrumental ponctué de chœurs celtes traditionnels. De plus, cette chanson est la plus longue de l'album avec 6"31.
Avec cet album donc,
Eluveitie ne s'est pas contenté d'un simple
Spirit (premier album) mais à mis la barre beaucoup plus haute avec des parties death beaucoup plus death et des parties traditionnelles et acoustiques beaucoup plus traditionnelles et acoustiques. Les chansons plus mélancoliques sont bien présentes et on ne se lasse pas d'avoir un peu d'originalité dans le metal.
Rien à voir avec Spirit, je m'avoue très déçu.
Il n'y a rien à faire, la production suit pas, enlevez les instruments celtiques et vous obtenez un bien triste mélange d'In Flames et Dark Tanquility, supprimez ces guitares à deux sous et vous obtenez un sacré album celtique!!!
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