Après la sortie de
Scream Bloody Gore, Chuck Schuldiner décide de poursuivre l’activité de Death dans sa Floride natale, demandant à son batteur Chris Reifert de le suivre. Ce dernier préférant rester sur ses terres fonde de suite
Autopsy avec Eric Cutler et Danny Coralles, en choisissant une orientation plus crade que Death. Sur les conseils de son ami Jeff Walker de
Carcass, Hammy du jeune label anglais Peaceville décide alors d’offrir un contrat aux trois californiens, qui enregistrent dès lors leur premier méfait, aidés à la basse par leur ami Steve DiGiorgio de
Sadus.
Severed Survival sort en format Vinyl et CD en mai 1989, avec une pochette gore de Kent Mathieu devenue culte, décrivant une scène de lacération aux crochets peu enviable pour sa victime. Mais, à la vue du succès du groupe et de l’essor du deathmetal d’une manière générale, Peaceville commande rapidement une illustration plus soft et plus travaillée à Ken Walker, et réédite finalement l’album au printemps 1990 en quantités plus importantes.
Côté textes,
Severed Survival baigne dans un registre gore et putride, à l’image de son morceau éponyme décrivant un naufragé dans l’obligation de dévorer ses propres membres pour survivre ! Côté musical, l’album colle une claque phénoménale, distillant un deathmetal d’une rugosité considérable, loin des productions propres et soignées, instaurant immédiatement la marque de fabrique propre à
Autopsy.
Sur les martèlement de Chris, les lignes de basses admirables de Steve, les riffs tranchants de Danny & d’Eric, et les vocaux gras de Chris,
Severed Survival est tranchant à souhait, juxtaposant judicieusement parties death/doom plombées, qui deviendront dès lors une marque de fabrique, et accélérations assassines, à l’image des terribles Disembowel et
Pagan Saviour, ou des implaccables
Vacant Coffin &
Ridden with Disease, au riffing percutant à s'en dévisser la tête.
Ainsi, malgré certains détracteurs jugeant à l'époque sa musique trop crade,
Severed Survival impose directement
Autopsy parmi les formations les plus influentes de la scène deathmetal. Son intensité, ses atmosphères et ses relents uniques quasi indescriptibles le hissent en effet parmi les classiques du deathmetal de la fin des années 80. Culte à en mourir tellement c'est bon et atemporel.
Fabien.
Fabien, je tombe à peine sur cette chronique ou tu fais mention du morceau titre et de ses paroles. Je n'avais jamais fait le rapprochement mais le groupe s'était sans doute inspiré de la nouvelle de Stephen King "le gout de vivre" où un type se retrouve sur une ile déserte suite au naufrage d'un bateau et n'a d'autre moyen pour survivre un peu plus longtemps que de s'auto dévorer. Amicalement.
Message édité
Un must have pour les fans de death old school salasse. Une connaissance me l'avait offert il y a 25 ans car il n'écoutait plus de métal. Une sacrée offrande que j'ai ressortie et qui tourne en boucle depuis le début de la semaine. Le son est époustouflant pour qui aime le style, loin des productions bien proprettes et sans vie d'aujoud'hui. En live, ça avoine toujours aussi sévérement. Un classique du genre pour un groupe de génie.
Tout est dit avec Autopsy, à commencé par la premier chanson charred remains.
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