Parmi les gardiens originels du temple Death
Metal,
Autopsy n’est sans doute pas le plus apprécié, le plus clinquant ni le plus médiatique, le groupe de Chris Reifert s’était d’ailleurs éclipsé discrètement au milieu des années 90 après un
Shitfun de relativement piètre qualité qui présageait le split. Mais après plus de dix piges à Death / punker avec
Abscess et alors que les premiers soubresauts du revival old school pointaient le bout de leur nez, Chris Reifert et Danny Coralles décidait de remettre la machine
Autopsy en route à la toute fin des années 2000 en emmenant le bassiste Joe Allen dans leurs bagages (remplacé ici par Greg Wilkinson) et en retrouvant bien entendu l’indispensable Eric Cutler.
Depuis ce retour il faut être clair : c’est tuerie sur tuerie que ce soit sur format court ou albums, d’ailleurs nous attendions un format long depuis assez longtemps, et après une flopée de compilations, lives et EP,
Morbidity Triumphant (2022) débarque enfin, sur leur label de toujours Peaceville Records.
La première chose qui tape à l’œil est l’artwork fantastique de Wes Benscoter qui une fois de plus s’est surpassé avec un dessin au même niveau que la majestueuse pochette de
Macabre Eternal. Sans la moindre intro, le frénétique
Stab the Brain démontre qu’
Autopsy n’a pas changé sa mentalité d’un iota depuis 1987 (avec toutefois des solos plus chiadés qu’à l’époque), proposant toujours un Death
Metal authentique, direct et sombre.
La difficulté de chroniquer un disque d’
Autopsy, c’est qu’il ressemble en général beaucoup au disque précédent d’
Autopsy, comme le dit Chris Reifert à propos de cette nouvelle galette : « Si vous aimiez
Autopsy jusqu’à présent, vous aimerez ce nouvel album. », ce qu’en tant que fan je confirme allègrement. Les passages pesants et rapides se succèdent donc sans coup férir au travers de morceaux à l’ambiance horror movie toujours aussi marquée.
The Voracious One propose un titre plus Rock’n’Roll, avec un riffing
Black Sabbath /
Pentagram version Death
Metal, là aussi c’est un gimmick reconnaissable chez
Autopsy, même combat sur le premier riff de
Born In
Blood d’ailleurs, quant à
Flesh Strewn
Temple on s’approche littéralement du
Funeral Doom sur le riff final.
Knife Slice, Axe Chop symbolise lui très bien le style
Autopsy avec un départ et un final très nerveux et directs pour un milieu bien goudronneux, une alternance violence / lourdeur jamais démentie sur ce disque.
Le chant de Chris est toujours aussi vindicatif et gargouillant, comme si le temps n’avait pas d’emprise sur son organe, ni sur son jeu de batterie basique mais nerveux. Reifert a par ailleurs écrit l’intégralité des paroles et la majorité des musiques, mais Eric Cutler a aussi apporté sa contribution avec notamment le pesant Tapestry of Scars. L’enchainement du doublé
Skin by Skin /
Maggots in the Mirror (titre qu’on trouvait en avant-première sur le
Live in Chicago) est un moment fort d’un album où de toutes façons la faiblesse se fait rare.
Autopsy reste donc toujours aussi imperméable aux sirènes de l’évolution, et mis à part une production un peu plus musclée (mais toujours extrêmement organique), on note peu de différences avec leurs albums ancestraux cultes. Nous pourrions conclure sur la fameuse formule bateau : «
Autopsy fait du
Autopsy. », mais étant donné le concept du combo, ça collera mieux si je dis : « Achetez ce disque, ou soyez découpés en morceaux par des zombies cannibales qui vous feront cuir dans un chaudron de pus après vous avoir violés avec des os de crocodiles putréfiés.
BG 25/10/2022
Respect à Autopsy, groupe de la première vague du death metal. Cet album est dans la lignée de "Tourniquets, Hacksaws and graves". Il ne détrone pas les premiers albums et le monument "macabre eternal".C'est un bon album de death metal selon moi
J'aime beaucoup moi je trouve que le style d'Autopsy se rapproche plus du death suédois que du death américain. De toute façon J'aime les deux tant que ça dépote ça me va.
Je viens d'écouter une des chansons skin by skin, et j'apprécie déjà. Que va être les autres chansons de ce Morbidity.
La batterie et la guitare dans born in blood sont presque jouissifs.
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