No Return est un groupe de Thrash / Death français de la première génération au même titre que
Massacra,
Loudblast ou
Agressor et qui a eu l’honneur d’un enregistrement chez Scott Burns au Morrisound Studio pour leur superbe deuxième album
Contamination Rises (1992). Les français ont connus ensuite une perte de vitesse et se cherchaient un peu musicalement, Season Of Souls (1995), et le mini
Red Embers (1997) ayant du mal à retrouver la puissance de leur référent 2ième album.
L’arrivée de Steve « Zuul » Petit (qui s’est également occupé de la pochette, fort réussi au demeurant) au chant va contribuer à changer la donne, son style puissant combinés aux riffs ultra précis de Alain Clément ainsi qu’au jeu de batterie puissant et ultra carré de Didier Le Baron vont transformer le groupe de Thrash quelconque qu’était devenu
No Return en machine de guerre ultra puissante.
Un facteur fait également la particularité de
Self Mutilation (2000), la présence régulière de samples, qui donnent au disque un aspect mécanique et robotique, renforçant le côté moderne et puissant des compositions, samples d’ailleurs présent dès l’intro de
Do Or Die, ouvrant magistralement le CD en nous matraquant de riffs simples et efficaces soutenus par le chant mi Thrash / mi Death de Steve (finalement à l’image de la musique).
Truth
And Reality est encore plus directe avec une alternance régulière de parties « lombardèsques » et de
Blast-Beats.
Il est difficile de glorifier ici un morceau plus qu’un autre tant l’ensemble est homogène mais je m’aventurerai quand même à citer
Lost et Fanatic Mind, commençant par un «
Self Mutilation ! » surpuissant de Steve et avec un solo sympathique au milieu.
Les 11 chansons du disque sont toutes cantonnées entre 3 et 4 min, le format parfait pour marquer les esprits de leurs riffs millimétrés sans pour autant lasser l’auditeur, on ne s’ennuie donc pas même si à la longue les tou-ka-tou-ka-tou…à la batterie sont un poil répétitifs, mais que diable on parle de Thrash
Metal !
Certains qualifieront
Self Mutilation de Death
Metal, d’autres de Thrash
Metal mais quoi qu’il en soit cette galette n’est qu’une succession de riffs massifs et jouissifs comme celui, irrésistible, qui ouvre Soul Extractor : du vrai « Breaking
Neck »
Metal qui a su conserver l’esprit old-school en sonnant moderne.
Cerise sur le gâteau, on signalera ici la production béton et claire d’Alexi Phélipot qui magnifie le travail des musiciens : chaque chose est sa place sans jamais déborder sur les autres, ainsi les samples de Malko ne sont jamais envahissants et ne cassent jamais le rythme des compos.
Entre l’avènement de
Benighted et
Yyrkoon et Celui de
Massacra et
Loudblast il y a eu ce
Self Mutilation qui a fort bien marché à l’étranger, ce qui permis à cette époque à
No Return de relancer sa carrière et de faire quelques dates intéressantes à l’étranger.
Soyez un peu chauvin que diable ! Si vous aimez Dew – Scented, acheter plutôt français car ce
Self Mutilation de
No Return vaut son pesant de cacahuètes.
BG
A l'heure ou Steeve Petit réintègre la formation d'Alain Clément, il est l'heure de redonner une chance à ce disque bien dans son époque,harmonieusement style direct, modernité et riffing hérité du thrash originel. Sans doute plus brut et direct que son successeur, tout en le préfigurant quelque part dans le style développé et le rendu, Self Mutilation est un disque attachant et fort réussi. Le parallèle avec Dew Scented n'est sans doute pas innocent, les groupes ayant partagé la même scène de nombreuses fois.
Effectivement, le retour de Steeve Petit peut être une bonne nouvelle pour le groupe. Sur la période Self Mutilation/Machinery, le premier l'emporte aussi selon moi, car un tout petit peu moins mélodique. Réecouter cet album est un vrai bonheur. Quelle bombe! Le son est excellent, les riffs et soli splendides de mélodie et d'agressivité, et rythmiquement, il est explosif. Fan du Inwards de Dew Scented devant l'éternel, c'est un album que je considère comme indispensable, et d'une modernité troublante aujourd'hui, malgré son âge avancé.
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