En 2003, à peine un an après la sortie de "
Machinery",
No Return voit partir son vocaliste Steeve Petit (qui forme Zuul Fx) et Malko Pouchin (claviers).
Si le premier est remplacé par Moreno Grosso (ex-
Celtic Blood et
Hate Beyond) ce n'est pas le cas du second qui pourtant, avec ses parties de claviers, avait contribué à façonner le nouveau visage du groupe sur "
Self Mutilation" (2000) et "
Machinery" (2002) !
L'année suivante c'est au tour du batteur Didier Le Baron (dernier membre, avec le guitariste Alain Clément, de la formation originale) d'annoncer son départ de
No Return (ce dernier est provisoirement remplacé par Boban Tomic).
Toujours en 2004, et après s'être remis à tourner, le groupe perd sa bassiste Olivia Scemama qui est d'abord remplacée par Loïc Colin puis par Juilien Gebenholtz.
C'est avec ce line-up complètement remanié que
No Return, accompagné du batteur de
Scarve Dirk Verbeuren, retourne à Saint-Denis (dans le studio où le groupe avait enregistré "
Self Mutilation") mettre en boîte "
No Return", qui sort en janvier 2005 sur le label Season Of
Mist.
Sur ce nouvel album, dont les textes ont été écrit par Moreno Grosso et la musique par les guitaristes Alain Clément et Benoit Antonio (les deux seuls rescapés du line-up de 2002), terminé le Thrash/Death
Metal agrémenté d'une touche d'Industriel de "
Machinery", dès "
Despair"
No Return balance un Thrash/Death
Metal qui, en matière de brutalité, est comparable à celui des suédois de
Maze Of Torment et
Serpent Obscene.
Cette volonté de proposer un style plus dépouillé se poursuit avec "Don't
Judge Me" et "
Rust In You", deux titres rapides composés de parties de guitares plus mélodiques qui rappellent Death période "
Human" (1991) et
Pestilence période "
Testimony Of The
Ancients" (1991).
Alors que sur "
Machinery" Steeve Petit proposait des lignes de chant clair, ce n'est plus le cas avec le nouveau vocaliste.
En effet Grosso Moreno, qui en 2000 a participé l'album "
Perpetual Pain" du groupe japonais (de Thrash/Death
Metal)
Hate Beyond, préfère se cantonner dans un registre rugueux et agressif comme l'atteste son impressionnante performance sur "
Utopia" et surtout sur les virulents "
Endless World", "One Day", et "Holy
Money" avec lesquels
No Return se rapproche à nouveau de la scène suédoise.
Pour autant le groupe d'Alain Clément ne tourne pas complètement le dos à son précédent disque puisqu'on retrouve l'ambiance froide et futuriste de "
Machinery" lors des premières secondes de "
Rust In You", mais aussi avec les excellents "
Trauma" et "Sanction".
Plus rentre-dedans que son prédécesseur l'album "
No Return" est cependant moins bien accueilli par les fans à cause de la nouvelle orientation musicale, mais aussi à cause de l'absence de Steeve Petit, Malko Pouchin, et Didier Le Baron.
Ne bénéficiant pas de la même promotion que "
Machinery" (Season Of
Mist n'ayant pas les mêmes moyens que
Nuclear Blast) "
No Return" passe plutôt inaperçu.
Souvent considéré comme un disque de transition, "
No Return" n'en demeure pas moins un très bon album de Thrash/Death
Metal.
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