Le Thrash
Metal traditionnel à cette époque est déjà devenu bien désuet. Initialement très attachés à la côte ouest américaine à leurs débuts, puis au berceau Death
Metal, les franciliens de
No Return ont fait suite à un fabuleux méfait en 1991. En prouvant la force de la scène française aux côtés de
Loudblast ou
Agressor, le groupe accouche de sa troisième ébauche et est assujetti de changements majeurs.
Nos français ont préféré se métamorphoser encore une fois par cette nouvelle vague initiée par
Pantera. La musique de
No Return subit donc un renouveau avec les principales influences telles que
Machine Head et
Sepultura et avance dans les terres d'un Thrash modernisé.
Le line-up se diffère sensiblement par l'apport de ces influences. Au niveau du chant, exit la voix grasse de Philippe Ordon et place à Tanguy Bourgeois au timbre plus Hardcore. Puis, la formation connait un amaigrissement par le départ du guitariste Eric, frère du percussionniste Didier le Baron.
Ici, on a donc à l'écoute un Thrash plus en vogue et dénaturé de l'essence d'origine. Bien évidemment, les skank beats sont toujours présents, mais les tempos communs sont généralisés et placés plus souvent. En effet, dès le morceau Paralysed Conflicts, le rythme démarre d'une façon bien sensuelle et rapide, avant de redescendre à un niveau plus basique.
L'album reste quand même très attrayant, avec le refrain entêtant de Worrying, bien qu'au final trop long et répétitif, se concluant sur un ennui ressentit par le métalleux, se remémorant déjà les superbes Raving Lunatic ou Sacred
Bones du génial
Contamination Rises.
Pourtant sympathique dans sa forme, le Thrash de
No Return sévit une nouvelle fois par une facette d'autant plus conforme et collant aux modes du métal. Cependant, ce projet reste bien agréable à écouter et possède encore ces accents Hardcore/Thrash toujours très appuyés par la musique de nos parisiens.
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