Bonjour, petit. Tu aimes la musique de camionneur ? Tu aimes les barbus tatoués, bas du front et de mauvaise humeur ? Tu les aimes encore davantage lorsqu'ils ont des guitares et vident leurs tripes dans un micro ? Réjouis-toi, petit, tu vas trouver en
Lamb of God tes prochains camarades de jeu.
Alerté par le buzz qui entoure actuellement ce gang de
Rednecks bien typés "sudistes pas subtils", je me suis penché sur "
Sacrament", leur premier album distribué à grande échelle. Conclusion ? C'est du tout bon, coco !
Lamb of God a les qualités nécessaires pour convaincre les métalleux laissés orphelins par le split de
Pantera et le décès de Dimebag, mais aussi tous les amateurs de bourrinage au sens large du terme. La recette est éculée : grosses guitares pour des rythmiques plombées, riffs et mélodies assassins, soli glauques et dissonants, batterie puissante et basse rampante, pour un cocktail de "
Pure American Metal", comme ils présentent eux-mêmes leur musique, classique mais délicieux. Mais ce qui permet au groupe de faire la différence, c'est l'abattage démentiel de son beugleur,
Randy Blythe. Cet individu manifestement tourmenté a trouvé dans cette musique une catharsis nécessaire, et nous la fait partager pour notre plus grand bonheur. Au programme : hurlements de damné, voix rocailleuse, voire parfois caverneuse, mélodies puissantes et entêtantes, refrains soutenus de temps à autre par des choeurs ; figurez-vous une sorte de Phil Anselmo en plus versatile, et vous aurez une idée de la bête.
Je ne vais pas m'étendre pendant des heures, sachez juste que
Lamb of God mérite amplement la place qu'il a brusquement acquise dans les médias métalliques. Ce "
Sacrament" est un disque comme on n'en fait plus assez, qui fleure bon la testostérone, le bitume et la bière ; à défaut d'avoir inventé la poudre, le groupe tape fort, et là où ça fait mal. Vivement la suite !
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