Depuis leur formation dans les années 90,
Lamb of God (anciennement
Burn The Priest) a connu une ascension croissante. Originaire de Virginie, le quintet américain a su, dès le départ, imposer son propre style. Un mélange de metal brutal, technique avec une bonne dose de groove : le tout, porté par des textes de qualité.
Rapidement remarqué, le groupe signe avec une major, (
Epic Records) et prouve avec la sortie des albums suivants (
Ashes of the Wake(2004),
Sacrament(2006) et
Wrath(2009)) qu’il n’est pas prêt à rentrer dans les rangs.
Délivrant des prestations scéniques efficaces,
Lamb of God a notamment participé au Gigantour (2006) au côté de
Megadeth ou à l’Ozzfest (2007).
Trois ans après leur dernier opus,
Lamb of God achève son septième album «
Resolution », qui sera disponible le 23 janvier
2012.
C'est avec une nouvelle pépite, comprenant quatorze titres, que
Lamb of God nous revient en force. Une fois l'album lancé c'est comme si la machine s'était emballée, on est emporté par un tourbillon musical qui va nous tenir bien éveillé durant plus de cinquante minutes.
Certes, on retrouve ce qui a fait le succès du groupe comme par exemple l'enchaînement de riffs efficaces sur une base groovy créant ainsi un lien fédérateur entre les différents instruments. Les titres rentre-dedans se suivent, sans pour autant se ressembler. Comme toujours,
Lamb of God a soigné les intros des différents morceaux afin de leur apporter une singularité propre. Rapides et directes comme sur les titres « Guilty », « Visitation », « Cheated », elles peuvent aussi être plus légères et mélodiques comme sur les titres «
Insurrection » ou « Terminally Unique » (ce dernier, rappelle d’ailleurs le titre «
Walk with Me in Hell », issu de l’album «
Sacrament ».).
Mais, ce semblant d’accalmie n’est qu’un leurre cachant une violence latente. Usant, comme à l’accoutumée, de riffs thrash sur le titre «
Desolation »,
Lamb of God détruit tout sur son passage. Ca blaste sévère et la rapidité de certains morceaux est à couper le souffle. Par ailleurs, on apprécie les ruptures de rythme de « The Number
Six » ou d’«
Invictus », dignes des montagnes russes, qui ne font que relancer la machine : il n’y a pas à dire on en redemande encore.
Evoluant ainsi sur un rythme d’enfer, cet opus regorge de nombreux soli réalisés avec brio comme sur des titres tels que "Visitation", "Walking
Ghost", « To
The End ».
De plus, l’influence de différents groupes comme
At The Gates, se fait sentir sur "
Undertow", ainsi que celle de
Pantera, qui plane comme une ombre au-dessus de l’album et notamment, lors de l’intro de « Cheated », qui rappelle le début de « Fucking Hostile ».
«
Resolution » ne serait pas aussi intense sans la brutalité vocale de Blythe qui, maîtrisant à merveille le chant guttural, hurle comme un damné sa rage et, ainsi met la barre un cran plus haut.
Bien que puisant dans des ressources qui ne sont pas inconnus aux aficionados du groupe,
Lamb of God a réussi à se renouveler en intégrant de nouvelles sonorités. En effet, même si on retrouve des passages à la guitare acoustique, on constate, toutefois, qu’elle prend de l’ampleur notamment avec l’instrumental « Barbarosa ». De plus, servant d’intro à "Walking
Ghost", elle évolue dans un registre plus « bluesy ».
D’autre part, le titre sludge/doom ouvrant l’album « Straight For The Sun » permet d’instaurer une ambiance pesante dès le début, ce à quoi,
Lamb of God ne nous avait pas habitué.
Et les hurlements de Blythe qui achèvent le morceau ne font qu’accentuer ce sentiment. Heureusement, le dernier titre «
King Me », avec son final épique et ses envolées, semble porteur d’espoir. Les passages parlés de Blythe et l’utilisation pour la première fois d’un orchestre associés à une chanteuse lyrique (incorporant des textes en latin issus du «
Requiem » de Mozart) donnent une autre dimension.
Proposant un album à la hauteur de nos attentes,
Lamb of God prouve qu'il peut aisément faire évoluer son style en intégrant des éléments nouveaux. Après l’écoute de ces quatorze titres serez-vous suffisamment arrivés à maturité pour prendre la bonne «
Resolution » ?
Et comme c'est toujours marrant de voir certains s'emporter ! Si le souci est la bonne information des non connaisseurs, au lieu de "déserter" le site (mais de quand même y laisser des messages !), il serait plus judicieux d'apporter les modifications nécessaires (si si on peut, via la fonction "éditer" présente sur chaque fiche de groupe !). Voilà voilà, à bon entendeur ;)
Et pour pas faire trop de HS : chronique bien écrite qui donne envie de se pencher sur cet album. Je n'ai malheureusement pas trop le temps et ne possédant que Sacrament du groupe (qui est excellent je trouve) je n'ai pas trop suivi leur évolution. Mais j'y jetterai une oreille à l'occasion !
En suite je me suis dis qu'avec la claque que j'avais pris à la sortie de "Wrath" je devais être plus objectif.
Au bout d'un certain temps je me suis rendu compte que cet album est en fait une bombe ! Il mérite ses 18/20.
Il faut à mon sens plusieurs écoutes pour aprécier toutes les petite nuances cachée dans cet opus. Et par expérience, tous les albums que j'ai mis du temps à apprécié sont toujours restés plus longtemps dans mon coeur que les autres (ceux qui accrochent tout de suite).
Merci pour la chronique.
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