Resolution

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17/20
Nom du groupe Lamb Of God
Nom de l'album Resolution
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2012
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album282

Tracklist

DISC 1
1. Straight for the Sun 02:10
2. Desolation 03:55
3. Ghost Walking 04:27
4. Guilty 03:25
5. The Undertow 04:47
6. The Number Six 05:23
7. Barbarosa 01:37
8. Invictus 04:15
9. Cheated 02:34
10. Insurrection 04:50
11. Terminally Unique 04:20
12. To the End 03:48
13. Visitation 04:01
14. King Me 06:37
Bonustracks (iTunes)
15. Digital Sounds 04:01
16. Vigil (Live) 05:37
Bonustrack (Japanese release)
15. Bury Me Under the Sun 04:36
DISC 2
Wrath - Tour 2009/2010 (Limited Edition)
1. The Passing 02:08
2. In Your Words 05:20
3. Set to Fail 04:33
4. Walk with Me in Hell 05:17
5. Hourglass 03:57
6. Now You've Got Something to Die For 04:15
7. Ruin 04:13
8. As the Palaces Burn 03:05
9. Blacken the Cursed Sun 05:25
10. Laid to Rest 04:48
11. Redneck 04:17
12. Black Label 05:46
Total playing time 53:29

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Lamb Of God


Chronique @ lili76

24 Janvier 2012

Depuis leur formation dans les années 90, Lamb of God (anciennement Burn The Priest) a connu une ascension croissante. Originaire de Virginie, le quintet américain a su, dès le départ, imposer son propre style. Un mélange de metal brutal, technique avec une bonne dose de groove : le tout, porté par des textes de qualité.

Rapidement remarqué, le groupe signe avec une major, (Epic Records) et prouve avec la sortie des albums suivants (Ashes of the Wake(2004), Sacrament(2006) et Wrath(2009)) qu’il n’est pas prêt à rentrer dans les rangs.
Délivrant des prestations scéniques efficaces, Lamb of God a notamment participé au Gigantour (2006) au côté de Megadeth ou à l’Ozzfest (2007).

Trois ans après leur dernier opus, Lamb of God achève son septième album « Resolution », qui sera disponible le 23 janvier 2012.

C'est avec une nouvelle pépite, comprenant quatorze titres, que Lamb of God nous revient en force. Une fois l'album lancé c'est comme si la machine s'était emballée, on est emporté par un tourbillon musical qui va nous tenir bien éveillé durant plus de cinquante minutes.

Certes, on retrouve ce qui a fait le succès du groupe comme par exemple l'enchaînement de riffs efficaces sur une base groovy créant ainsi un lien fédérateur entre les différents instruments. Les titres rentre-dedans se suivent, sans pour autant se ressembler. Comme toujours, Lamb of God a soigné les intros des différents morceaux afin de leur apporter une singularité propre. Rapides et directes comme sur les titres « Guilty », « Visitation », « Cheated », elles peuvent aussi être plus légères et mélodiques comme sur les titres « Insurrection » ou « Terminally Unique » (ce dernier, rappelle d’ailleurs le titre « Walk with Me in Hell », issu de l’album « Sacrament ».).

Mais, ce semblant d’accalmie n’est qu’un leurre cachant une violence latente. Usant, comme à l’accoutumée, de riffs thrash sur le titre « Desolation », Lamb of God détruit tout sur son passage. Ca blaste sévère et la rapidité de certains morceaux est à couper le souffle. Par ailleurs, on apprécie les ruptures de rythme de « The Number Six » ou d’« Invictus », dignes des montagnes russes, qui ne font que relancer la machine : il n’y a pas à dire on en redemande encore.

Evoluant ainsi sur un rythme d’enfer, cet opus regorge de nombreux soli réalisés avec brio comme sur des titres tels que "Visitation", "Walking Ghost", « To The End ».

De plus, l’influence de différents groupes comme At The Gates, se fait sentir sur "Undertow", ainsi que celle de Pantera, qui plane comme une ombre au-dessus de l’album et notamment, lors de l’intro de « Cheated », qui rappelle le début de « Fucking Hostile ».

« Resolution » ne serait pas aussi intense sans la brutalité vocale de Blythe qui, maîtrisant à merveille le chant guttural, hurle comme un damné sa rage et, ainsi met la barre un cran plus haut.

Bien que puisant dans des ressources qui ne sont pas inconnus aux aficionados du groupe, Lamb of God a réussi à se renouveler en intégrant de nouvelles sonorités. En effet, même si on retrouve des passages à la guitare acoustique, on constate, toutefois, qu’elle prend de l’ampleur notamment avec l’instrumental « Barbarosa ». De plus, servant d’intro à "Walking Ghost", elle évolue dans un registre plus « bluesy ».

D’autre part, le titre sludge/doom ouvrant l’album « Straight For The Sun » permet d’instaurer une ambiance pesante dès le début, ce à quoi, Lamb of God ne nous avait pas habitué.
Et les hurlements de Blythe qui achèvent le morceau ne font qu’accentuer ce sentiment. Heureusement, le dernier titre « King Me », avec son final épique et ses envolées, semble porteur d’espoir. Les passages parlés de Blythe et l’utilisation pour la première fois d’un orchestre associés à une chanteuse lyrique (incorporant des textes en latin issus du « Requiem » de Mozart) donnent une autre dimension.



Proposant un album à la hauteur de nos attentes, Lamb of God prouve qu'il peut aisément faire évoluer son style en intégrant des éléments nouveaux. Après l’écoute de ces quatorze titres serez-vous suffisamment arrivés à maturité pour prendre la bonne « Resolution » ?

17 Commentaires

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Simon86 - 27 Janvier 2012: J'ai essayé de modifier le profil mais il est déjà en cours de validation donc tout devrait rentrer dans l'ordre rapidement ;)

Et comme c'est toujours marrant de voir certains s'emporter ! Si le souci est la bonne information des non connaisseurs, au lieu de "déserter" le site (mais de quand même y laisser des messages !), il serait plus judicieux d'apporter les modifications nécessaires (si si on peut, via la fonction "éditer" présente sur chaque fiche de groupe !). Voilà voilà, à bon entendeur ;)

Et pour pas faire trop de HS : chronique bien écrite qui donne envie de se pencher sur cet album. Je n'ai malheureusement pas trop le temps et ne possédant que Sacrament du groupe (qui est excellent je trouve) je n'ai pas trop suivi leur évolution. Mais j'y jetterai une oreille à l'occasion !
aeons - 15 Fevrier 2012: Moi ça fait deux semaines que le CD tourne en boucle dans la voiture. A la première écoute je me suis dis BOF ... Pas trop d'évolutions ...
En suite je me suis dis qu'avec la claque que j'avais pris à la sortie de "Wrath" je devais être plus objectif.
Au bout d'un certain temps je me suis rendu compte que cet album est en fait une bombe ! Il mérite ses 18/20.
Il faut à mon sens plusieurs écoutes pour aprécier toutes les petite nuances cachée dans cet opus. Et par expérience, tous les albums que j'ai mis du temps à apprécié sont toujours restés plus longtemps dans mon coeur que les autres (ceux qui accrochent tout de suite).

Merci pour la chronique.
Dawiid - 09 Mars 2012: C'est un très bon album qu'ils nous ont fait, certes peut-être un peu en dessous de As the Palaces Burn ou Ashes of the Wake (à mon avis, les meilleurs dans l'ensemble) mais ils sont tellement puisant que faire mieux serait trèès difficile. Et c'est vrai qu'en écoutant d'autres groupes classés deathcore, il n'est pas obligé d'être un expert pour comprendre que Lamb Of God n'a (rien?) pas grand chose à voir avec ces groupes. Après on a affaire à une perle du métal américain, est-ce classable au moins? Si oui, j'aimerais qu'on me dise dans quoi. Bref un album à posséder :) ou au moins à écouter
Baal666 - 23 Fevrier 2013: quesqu'yà fait que Lamb Of God et passé de Deathcore à Metalcore??????? Lamb Of God ce rapproche tant que ça de Killswitch Engage ou Trivium???? Arretons vite les conneries...
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Chronique @ Kovalsky51

31 Mai 2012

c'est dans le même état qu'après s'être fait masser le dos par un 36 tonnes qu'on ressort de ces 7 premières minutes

Cela fait un sacré bout de temps que je n'ai rien chroniqué dans les colonnes de SoM, mais comme l'envie vient de me reprendre j'ai décidé de m'attaquer a un morceau relativement peu subtil pour me dérouiller la plume.

Ah Lamb of God, ce groupe qui serait a même de faire headbanguer une grand mère paraplégique. Considéré a juste titre comme l'un des rouleaux compresseurs de la scène metal américaine, le groupe a cette faculté inouïe de transformer tout instrument auquel il touche en arme de destruction auditive massive. Se prendre un morceau des américains dans la tronche fait grosso modo le même effet sur les cervicales que foncer tête baissée dans un mur en parpins. Bref tout cela pour dire qu'en insérant il y a quelques mois l'album dans mon autoradio je m'étais préparé a ramasser un gros coup de pompe dans les esgourdes. En réalité quand les premières notes de Straight For The Sun ont raisonnées dans ma pauvre clio j'ai tout de suite compris à quel genre de missile termo-nucléaire j'allais être confronté. Car autant le clamer haut et fort avec cette galette Lamb of God a pour moi signé la plus violente calotte que j'ai ramassé en ce début d'année 2012.

Sur leur précédent album le fort sympathique Wrath m'avait légèrement déçu, avec ce Resolution le groupe renoue avec ce que j'aimais tant dans Sacrament, à savoir cette musique brut de décoffrage, cette faculté a balancer des refrains tueurs scandés comme autant de cris de guerre par un Randal Blythe au sommet de son art. A ce titre le démoniaque Désolation a réussi a détrôner le bon vieux Redneck en tête de mes chansons favorites du groupe.

Dès l'ouverture le ton est donné cet album sera sombre et violent. Les américains on visiblement bien les glandes et comptent le faire savoir au monde entier. Une légère inspiration et voilà Ghost Walking qui nous envoi un cri d'outre tombe à en faire exploser les enceintes de la chaîne stéréo, très vite le tempo ralenti les riffs se font oppressants, cette lenteur et ce chant éraillé confèrent a ces 2 minutes d'ouverture une ambiance de fin du monde laissant présager d'une suite apocalyptique. Et c'est là qu'après 2 minutes déboule un gros solo de batterie sur un fond sonore d'ampli grinçant. Cette rythmique de plomb embraye directement sur ce qui pour moi est LA tuerie du disque, le fort bien nommé Desolation. Dès le second morceau Lamb of God s'emploie a nous arracher les cervicales une par une avec une constance qui ne faiblira pas de tout l'album. Le groupe retrouve ce tempo survolté qui sait se faire pesant à intervalles maîtrisés de main de maître. Ghost Walking hurle comme un forcené avec ce timbre de voix si particulier et reconnaissable d'entre mille, les couplets bouillants s’enchaînent avec des refrains dévastateurs et des breaks musicaux aussi violents que bien sentis. Ne reniant pas ses lointaines influences heavy le groupe s'autorise quelques envolées épiques tout de suite coupées par des parties martiales très violentes pour notre pauvre nuque. Bref c'est dans le même état qu'après s'être fait masser le dos par un 36 tonnes qu'on ressort de ces 7 premières minutes.

Le groupe a cependant visiblement compris que nous envoyer des torgnoles pareilles dans la tronche pendant tout un album se serait révélé épuisant, et c'est sans aucun signe pouvant l'annoncer que Ghost Walking s'ouvre sur un riff acoustique bluesy avant de bien sur repartir sur le schéma du morceau précédent et d'asséner une nouvelle mandale . Il n'y a pas a dire quand il s'agit d'allumer Lamb of God maitrise sa copie comme personne. Suivent deux gros morceaux bien sauvages qui ne relâchent pas la pression un seul instant. Déboule a ce moment The Number Six sur lequel le groupe expérimente dans un registre qu'on ne lui connaissait pas forcément, plus mélodique mois rentre dans le lard le morceau nous montre une facette légèrement plus posée du groupe, alors certes sur ce morceau Lamb of God me fait un peu penser a un Unearth sous amphets mais étonnamment la mayonnaise prend plutôt bien. Un petit moment d'accalmie avec un joli instrumental acoustique et le groupe reprend la fin de son album en alternant des morceaux au groove démentiel que n'aurait pas renié Pantera (Invictus, To The End) , des morceaux dans la veine classique de ce que le groupe fait de mieux. Sur Cheated Lamb of God nous envoie par la tête des influences Punk qu'on ne lui connaissait pas forcément, ce morceau c'est 2 minutes 35 de pur concentré de rage maîtrisée juste comme il faut et qui ne fait pas de concessions. Sur Visitation les américains se réessayent a la mélodie avec autant de brio que sur The Number Six. Enfin c'est sur les 6 minutes plus expérimentales limite symphoniques de King Me que s'achève ce magnifique album qui loin de se reposer sur ses acquis emmène le groupe vers divers horizons qu'il maîtrise à chaque fois.

Au constat technique il n'y a rien a reprocher a Lamb of God qui prouve une fois de plus (et si jamais il le fallait encore), tant du point de vue de la maitrise instrumentale que dans la composition, ils sont un cran au dessus d'une bonne majorité des groupes évoluant outre atlantique.

Au final avec ce Resolution, Lamb of God appuie sa position de rouleau compresseur et de groupe majeur du metal contemporain tout en s'essayant timidement mais sûrement a d'autres horizons qui pourront très certainement enrichir sa musique démentielle dans le futur. Un très bon album qui devrait sans nul mal ravir les fans du groupe et devrait logiquement déclencher des pits violents en concert. Lamb of God garde son cap et s'offre un bail supplémentaire au soleil, confirmant au passage qu'il faut encore compter sur lui pour user nos pauvres hauts parleurs et pourrir la vie de tout le voisinage.

Kovalsky

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Silent_Flight - 02 Juin 2012: Bon album mais je modère les éloges car il est dans la continuité de Wrath, pas de réel changement si ce n'est ce morceau presque doom qui ouvre l'album.
 
NeoBaBa2 - 11 Juin 2012: Pareil que sf, faudrait qu'ils fassent attention de pas nous faire une carrière à la motorhead les rednecks, parce que ça dérouille toujours aussi sévère certes, mais je m'inquiete de la capacité a se renouveller des 5 lascars...

Sinon, c'est cool que tu remette aux chros, j'aime bien ton style, ça change des textes ampoulés dont certains sommiens s'en sont fait la marque de fabrique...
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