Quatrième album full length déjà en l'espace de 5 ans!... Pour rappel, le groupe nord-américain originaire de Troy, dans l'Ohio, s'est fait découvrir en signant sur le label étasunien Rise Records ; une mise du pied à l'étrier qui lui permit de gagner une popularité fulgurante. Ce faisant, avec un line-up qui n'a pas bougé d'un iota depuis "
Monument",
Miss May I sert un solide metalcore, parsemé de mélodies imparables.
Ce "
Rise of the Lion" est remarquable à bien des égards. Pour ma part, cet album possède notamment une fluidité dans les enchaînements autorisant, de fait, une certaine facilité d'écoute autant qu'une compréhension des morceaux exemplaire.
Tout d'abord
Miss May I nous pond quelques tubes du genre : "Refuse to Believe", "
Gone", ou encore "Saints, Sinners and Great". Ces compositions ont toutes trois un refrain entêtant ou une mélodie pleine d'émotion, comme sur le titre de clôture, évoqué en troisième lieu. Mais les mérites de la galette ne s'arrêtent pas là...
A l'instar des précédents opus, excepté "
At Heart", sa durée est en dessous des 40min et chaque morceau a sa personnalité propre. Et pas de longueur ou d'interlude inutile, un peu à la méthode hardcore. C'est dire que
Miss May I ne fait pas de chichi et rentre dans le gras, comme sur "Lunatik" et son riff appuyé, ou sur le single "You Want Me" et son couplet presque groove metal. "Hero with
No Name" présente, lui, une double pédale dévastatrice ; un morceau très metal, sans refrain chanté, chose assez rare chez
Miss May I.
Plus encore, ça tombe très épais sur "Darker Days", oscillant alors entre riffs metal thrash et hardcore, entre tempos rapides et lourds ; on sent que la recherche s'est principalement basée sur l'efficacité.
L'autre point fort de cet effort vient de sa ligne de chant : le hurleur qu'est Levi Benton s'améliore d'ailleurs considérablement d'album en album ; sa maîtrise du scream est tout bonnement redoutable.
Si vous connaissez le groupe, vous savez qu'ils ne sont pas là pour révolutionner le genre. Ici, la seule originalité vient du morceau "
Echoes", qui sonne très
In Flames moderne. C'est une très belle réussite, tout tombe comme il faut, quand il faut. Une machine bien huilée, en somme, et c'est ça
Miss May I : pas besoin d'un solo si on en n'a pas l'inspiration, pas besoin de long break ou autre artifice, il faut que cela sonne et point barre.
Pour ma part, cet opus est tout aussi bon que "
Monument", tout y est impeccable ; il s'écoute et se réécoute très facilement. On pourrait peut-être lui reprocher un chant clair pas fantastique ; je ne sais pas si c'est l'habitude, mais il ne me pose aucun problème. Ils ont su, au final, corriger les défauts de leur précédent album (des liaisons un peu boiteuses entre certains couplets/refrains) pour nous sortir une œuvre où tout se combine merveilleusement.
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