Petite bio rapidos (vu que le groupe a très vite grimpé les échelons) :
Miss May I s’est formé en 2007 dans la petite ville de Troy, dans l’Ohio. Ils enregistrent une démo, la font tourner sur myspace, se font repérer et, leur notoriété grimpante, ils signent chez le label du genre Rise Records où le célèbre Joey Sturgis (producteur spécialisé dans les groupes chrétiens comme
The Devil Wears Prada, We Came as Romans ou encore
The Crimson Armada) produit leur premier album intitulé
Apologies Are for the Weak.
Une magnifique pochette signée Dan Mumford (je suis un fan), un son très propre enregistré aux Foundation Studios dans l’Indiana, des tournées avec
Bleeding Through,
Carnifex ou encore
Molotov Solution...
Plus de doute,
Miss May I ça doit gérer à fond dans le genre. J’avais déjà écouté "
Architect" et vu le clip de "Forgive and Forget" avant d’acheter l’album, c’était pas extraordinaire mais ça avait le mérite d’être sympathiquement bourrin et mélodique à la fois.
Le CD commence et c’est déjà la déception : mis à part les deux/trois titres que j’avais écouté, je ne connaissais pas du tout l’ensemble de la galette. Grosse déception ! Dès le premier titre, je sens que ça va me gaver : c’est monotone, sans pêche, sans inspiration, sans réelle hargne. Il y a bien sûr une production énorme et de bonnes idées (comme cette petite partie orientale hélas vite expédiée) mais les saccades sont d’un classique exaspérant, les quelques riffs mélo ne resteront gravés que dans la tête du d’jeunz qui découvre le metalcore, la structure de la compo est d’un banal déconcertant. Bref, c’est ennuyeux.
Deuxième piste, le fameux "
Architect" que j’avais déjà entendu et passer plusieurs fois : mouais bof aussi, c’est finalement du pareil au même. Et les titres s’enchainent, se ressemblent tous et ressemblent également à tout ce qui a déjà été fait au préalable dans le genre : des saccades à la
As I Lay Dying aux refrains aériens de
Caliban en passant par des breakdowns typés
Parkway Drive et ce petit côté thrash/heavy/hardcore (bon ok, metalcore quoi) comme on en a entendu par centaines. Bref, pour l’originalité, il faudra sans aucun doute repasser…
Le groupe propose du déjà-vu de déjà-vu (de déjà-vu) et, malgré la puissance de quelques titres, n’arrive jamais à être concrètement prenant. Difficile d’écouter la galette en entier tant le tout sonne affreusement répétitif et surtout assez ennuyeux. Rares sont les titres qui peuvent sortir du lot, non pas grâce à leur identité (chose que le combo n’a définitivement pas) mais plutôt grâce à certains courts passages, quelques riffs sympathiques, voire les premiers breakdowns écoutés au début du CD qui reviendront de façon récurrente mais sans différence aucune. Quand le quelconque côtoie le quelconque.
Bref, les quelques morceaux qui valent un tant soit peu le coup sont "
Architect" qui amène le vrai premier breakdown de l’album, le coolos "
Harlots Breath" et le single "Forgive and Forget" avec son riff en aller-retour pour le moins glauque. Voilà les quelques morceaux dont certains riffs (assez glauques) m’ont quelque peu titillé l’oreille.
Un premier album ultra-basique donc pour
Miss May I, rentrant avec facilité dans un moule construit il y a dix ans et dont la jeune formation s’est immiscée sans peine. Décevant, inutile aussi,
Apologies Are for the Weak bénéficie d’une énorme production mais rien n’est vraiment là pour faire palpiter. Peut-être que le prochain album sera plus personnel, qui sait ? Au final, un CD à ranger sur l’étagère, prêt à prendre la poussière comme pleins d’autres hélas. 10 euros de perdus et un amer ressentiment de m’être fait arnaqué sur la marchandise.
« Et il jura mais un peu tard , qu'on ne l'y prendrait plus… »
Mais merci tout de meme pour ta chronique.
bonne chronique donc mais 9 comme note c'est assez sévère. un 11 sera plus approprié.
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