Enfin !
Konkhra revient sur un thrash death qui lui va bien mieux. Ce nouveau changement de style s'accompagne d'un nouveau changement de personnel : Kim Mathiesen, présent sur "
Spit or Swallow", leur 2e album, prend la place de
James Murphy à la guitare, quand le batteur originel de "
Sexual Affective Disorder", Johnny Nielsen, effectue aussi son retour, tandis que Lars Schmidt est resté au poste. C'est dire que l'on a presque le line-up du premier album sur ce "
Reality Check".
Juste pour vous donner une similitude ou deux, en termes de style, on oscille entre un "
The Gathering" de
Testament et un "Seasons of Soul" de No return. Mais sans nul doute que d'autre références vous viendront à l'esprit.
Dès les premières secondes, le ton est donné : on a un thrash death franc qui ne plaisante pas. On décèle une production puissante, pour un rendu tout à fait à la hauteur de ce que l'on pourrait attendre du groupe. D'autre part, l'opus alterne subtilement entre différents tempos, et chaque compo a quelque chose à proposer. Et surtout, plus les écoutes passent et plus il se découvre.
On sent un effort considérable pour affiner les enchaînements, comme sur "Eye of Horus" et sa fin acoustique en version orientale, qui lui permet de faire parler la poudre. De plus, d'excellents riffs parcourent l'album, à l'instar de "The
Lions Are Hungry" et son riff écrasant - un titre aux paternes lourdes -, ou de l'intro de "
Hellhound on My Trail". rappelant fortement
Slayer. L'interlude "The Coming of
Rage", quant à lui, au-delà de faire respirer l'œuvre, est parfait pour nous préparer à "Grapes of Wrath", accompagné d'un excellent riff, à la fois groovy et mélodique. digne des plus marquants de
Kataklysm.
Enfin, le super groove de "Low
Life" fait mouche surtout après la survoltée "Day of the Dog", tandis que l'outro acoustique "The Blackest of
Dawn" ferme la marche, faisant écho à des sonorités d'un
Metallica, ou d'un
Testament.
Je suis assez surpris par la qualité de l'album, passé plutôt inaperçu, et ayant été très peu chroniqué. Il n'y a pourtant pas de déchets, il a même tout d'un grand album ! Tout y est bien organisé, la durée est optimale, c'est ultra solide. La seule contrainte est qu'il soit sorti en 2003 ; inévitablement, beaucoup d'autres sont passés par là quelques années auparavant. Mais surtout, ce n'est pas le style qui a le vent en poupe : il y a très peu de concurrence,
Carnal Forge, the
Haunted pour les plus connus. Je pense qu'il aurait eu une autre popularité si son timing avait été autre ; encore sous l'emprise néo metal à cette époque avec un metalcore naissant, et, il faut avouer, une année très pauvre aussi bien en Thrash metal qu'en Death metal.
Quoi qu'il en soit,
Konkhra enterre ses 3 derniers opus avec ce "
Reality Check", bien supérieur en tout point.
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