On commence par l'équipe : Anders Lundemark, le chanteur/guitariste et leader est, bien sûr, fidèle au poste, le guitariste
James Murphy est resté pour ce "
Come Down Cold", le bassiste Lars Schmidt qui était présent sur les deux premiers albums fait son retour, quand Per Möller Jensen à la batterie fait, lui, son entrée (
Invocator,
The Haunted).
Surprenant titre d'ouverture, avec ces gimmicks nu-metal à la voix... Déroutant. Très vite, on s'aperçoit que l'on est sur une nouvelle évolution stylistique. Un melting pot de l'époque ; on pense alors à
Down,
Corrosion Of Conformity, du groove metal évidemment et divers groupes de grunge sur certains passages. C'est une sorte de metal Stoner groovy que ce "
Come Down Cold" va finalement nous servir. Une fois que l'on a encaissé cette transformation, on se prend vite au jeu.
Revenons sur ce titre d'ouverture, "Godgiven", qui est super groovy, jouant parfaitement son rôle de mise en bouche. Enchaîne "White", plus thrashy, nappé d'une sauce fortement connotée
Machine Head, et avec le heavy hard rock stoner de "
Lost to the World", on se voit assez vite plongé dans l'œuvre. Certainement que beaucoup d'influences vont passer par la tête, peut-être
Prong sur "
Divide & Conquer" ou
Alice In Chains sur "Back in the Day". Oui, cela s'éparpille un peu, l'ensemble manquant légèrement de cohérence parfois, mais grâce à un groove puissant et que l'on retrouve tout au long de l'opus,
Konkhra se rattrape, comme avec l'énergique "
Life Is Fragile".
Un album sympathique, au final, mais loin de la concurrence. Ce "
Come Down Cold" va passer plutôt inaperçu ; entre
Pissing Razors,
Skinlab,
Machine Head, Pro
Pain, et le Nu metal qui explose cette année-là,
Konkhra ne pèse pas lourd. Car, même si de très bons riffs parcourent l'album, certains titres sont plutôt banals. Je trouve d'ailleurs qu'il manque cruellement de voix, ça manque également de chœurs sur les refrains, qui auraient précisément conféré davantage d'impact à cet opus. Des invités pour prendre le micro sur certaines chansons n'auraient pas non plus été de trop. On ressent vraiment les limites vocales de Anders Lundemark comme sur "Back in the Day". Cela créait comme un vide parfois à l'écoute, l'album perdant alors un peu de chaleur, et surtout de percussions.
Malgré la présence de musiciens de talent, ça sent la fin pour
Konkhra, ce dernier ayant perdu ses fans de la première heure, et, comme beaucoup de formations du début des 90s, ils se voient submergés par cette nouvelle génération survoltée. Malgré tout, ce n'est pas du tout un naufrage, la majorité des chansons étant tout à fait honnêtes.
Un groupe à côté duquel je suis passé, qui pourrait me plaire sur ce disque là... Merci pour la chro !
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