Promised Land

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Queensrÿche
Nom de l'album Promised Land
Type Album
Date de parution 18 Octobre 1994
Labels EMI Records
Style MusicalHeavy Progressif
Membres possèdant cet album277

Tracklist

Remastered in 2003 with 4 bonustracks by EMI Records.
1.
 9.28 am
 01:44
2.
 I Am I
 03:57
3.
 Damaged
 03:58
4.
 Out of Mind
 04:36
5.
 Bridge
 03:30
6.
 Promised Land
 07:58
7.
 Disconnected
 04:45
8.
 Lady Jane
 04:14
9.
 My Global Mind
 04:22
10.
 One More Time
 04:19
11.
 Someone Else ?
 04:44

Bonus
12.
 Real World
 04:24
13.
 Someone Else ? (Full Band Version)
 07:13
14.
 Damaged (Recorded live at The Astoria Theatre, London, England, 20/10/1994)
 04:04
15.
 Real World (Recorded live at The Astoria Theatre, London, England, 20/10/1994)
 03:43

Durée totale : 01:07:31

Acheter cet album

 $25.61  buy  buy  £31.22  $ 152.56  81,35 €  59,42 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Queensrÿche


Chronique @ Durango

08 Juillet 2008
Autant le dire d'emblée, ne vous attendez pas un son traditionnel de Queensrÿche sur cet album.

Ils (sans perdre toutefois leur griffe reconnaissable entre cent) nous gratifient là d'un album suprenant. Musicalement, le son a évolué, lorgnant sur l'expérimental et c'est un choix que l'on se doit de respecter, puisque chaque groupe/artiste à le droit inaliénable à la liberté créatrice. Et ce n'est pour moi pas spécialement une trahison envers les fans que de faire varier sa musique. Contrairement à ce que l'on dit souvent, je ne pense pas qu'un groupe soit réellement redevable envers ses fans. Après tout, lorsque que nous achetons un CD ou allons à un concert, c'est pour nous même, et pas pour faire plaisir au groupe. Nous y allons parce qu'on aime le groupe, pas juste pour leur donner de l'argent.

C'était l'avertissement à faire d'entrée de jeu. Je n'en avait aucunement conscience quand j'ai acheté l'album, et j'ai été surpris. Malheureusement pour moi, assez désagréablement surpris.

Il faut aussi savoir que nous nous approchons avec ce second concept-album dans ce que les fans appellent la "période noire" du groupe. Dernier gros succès comercial avant "Hear in the Now Frontier" et "Q2k" qui seront, eux, des semi-échec et sont encore les deux galette les plus mésestimée du quintet. Le succès n'ira dans cette période, pas en grandissant, malheureusement pour eux.

Toute fois, cet album révèle aussi heureusement quelques bonnes surprises, il serait malhonnête de ne pas le reconnaitre et dommage de s'en priver.

Après une première plage introductive n'ayant pour seul intérêt que la mise en bouche, arrive un "I Am I", qui rentre dans le vif du sujet et qui donne le ton. Le tempo est assez lent, le son assez sombre et plus "saturé" qu'à l'habitude : Le message est clair. Même si la suite se fait un peu plus classique avec un "Damaged" qui rentre dans le rang, on note toujours une touche plus pesante. La ligne vocale de Tate est comme souvent remarquable, alternant ici un chant plus plaintif au chant clair et haut perché. Le combo de chansons qui suit ("Out of Mind" et "Bridge") crée une rupture bienvenue, et nous offre de par son break acoustique une bouffée d'air entre les riff lourds et pesant des morceaux précédents. La première de ces deux chanson est une power-ballade, la seconde est également une ballade, mais totalement acoustique cette fois, et encore plus aérée. Ne vous y méprenez pas, Queensrÿche n'allège pourtant pas le ton lyriquement, puisque "Bridge" parle de la relation problématique entre DeGarmo (encore guitariste du groupe à l'époque) et son père. Cette touche plus personnelle ne gâche rien, et ça en fait une très belle chanson, très poignante.

Et le groupe nous refait plonger dans le lourd et profond avec "Promised Land" : titre phare de près de 8 minute, clairement axé plus progressif que le reste des titres de l'album. Queensrÿche semble faire des expérimentation sur ce titre, rajoutant par-ci par-là d'étonnantes sonorités, notamment des touches intéressante de saxophone (jouées par Tate himself). Des voix en arrière plan rendent une impression de confusion, et ce titre mérite sans doute plusieurs écoutes avant de pouvoir l'apprécier. S'en suit "Disconnected". et à l'écoute, vous comprendrez clairement pourquoi je parlais d'expérimental au début de cette chronique. Morceau le plus étrange de l'album, voix mécanisée en refrain (un peu comme sur NM 156 mais en moins harmonieuse), et ambiance étrange. On a l'impression que le groupe avait un besoin viscéral de pondre cette chanson, mais elle n'est, pour moi en tout cas, pas vraiment agréable d'écoute. Peu harmonieuse et mélodique (ni dynamique, ni douce), c'est pour moi un "skip" quasi-systématique.

Par contre, le groupe arrive à nous offrir des perle comme "Lady Jane", qui est probablement la meilleure chanson de l'album, et peut-être un des meilleurs titre de Queensrÿche en général. Introduite au piano et débouchant sur des riffs assez lourd, cette semi power-ballad justifie presque à elle seule l'achat de l'album. La chanson possède un côté à la fois grandiose et intime, c'est du bonheur en dose, les enfants.

La fin de l'album alterne entre le "peu-marquant" (avec un "My global Mind" somme toute très ordinaire), et le "classique mais plutôt bon", à savoir ici "One More Time", avec son mélange de riff électrique et de fond acoustique, le tout porté par une très bonne ligne de chant et un refrain très inspiré. L'album se clôt par l'excellentissime "Someone Else" qui prouve non seulement que la seconde moitié de l'album me fait quand même bien plaisir, mais surtout que Queensrÿche est décidément aussi à l'aise dans les chansons directes et incisives que dans titres plus doux.

Pour ma part, arrivé au bout de cet album, je l'ai d'abords mis quelques peu de côté avant de me rendre compte qu'après plusieurs écoutes, il possédait de bons côtés. Malheureusement, sans être mauvais (détrompez-vous), son ambiance plus expérimentale (et assez spéciale) me le rend assez dur à digérer, et quelques titres sans intérêt en font pour moi un album qui ne se hisse pas parmi mes préféré du groupe.

13 Commentaires

7 J'aime

Partager

ZazPanzer - 11 Août 2011: Tiens, tiens. Lire cette chronique et les coms me donne envie de réécouter ce disque que j'avais trouvé abominable à sa sortie. Merci pour l'article.
Elevator - 11 Août 2011: Je fais partie des vieux qui ont suivi le groupe dès l'arrivée du premier album et j'avoue que ce "Promise Land" avait été pour moi une immense déception à sa sortie alors que j'avais adoré les 4 oeuvres précédentes. Je respecte cet album et ceux qui l'apprécient, je ne le trouve pas nul, mais aujourd'hui encore il m'ennuie profondément.
ZazPanzer - 30 Avril 2013: Étant dans une phase Queensrÿche actuellement, j'en ai profité pour réinvestir ce disque, ce qui ne fut pas facile tellement il m'avait rebuté à l'époque. Après de nombreuses écoutes, je me range effectivement à l'avis du chroniqueur : force est d'admettre qu'il n'est pas si affreux que ça et qu'il contient même de bons morceaux comme le titre éponyme, "One More Time", "Lady Jane" ou encore la superbe ballade "Someone Else". On retrouve même le vrai Queensrÿche sur le couplet de "Global Mind", mais arrivé à ce stade de l'opus, on n'en a déjà plus rien à battre sauf si on reste hyper concentré...
Et puis reste à la fin de chaque écoute ce sentiment d'accablement qui fait qu'on n'aura pas envie de ressortir l'album avant un bon bout de temps... Le genre de disque qu'il faut se forcer à mettre dans la platine pour se dire ensuite qu'il n'est pas si mal... Il y en a quelques uns comme ça.
Merci à Sam de m'avoir fait redécouvrir cet ovni. L'artwork est juste magnifique quand on déplie le totem.
Durango - 30 Avril 2013: Je rejoint ZazPanzer sur toute la ligne, il met les mots sur le ressenti que j'éprouve quand je ressort la CD.

J'en ai profité pour rafraichir aussi la chronique, parce qu'elle était atrocement oritentée dans un style "Track-By-Track" qui depuis, à été largement découragé par l'équipe. Bon, soyons honnête, ma flemme légendaire m'a poussé à conserver globalement tout ce que j'avais écrit, donc ça reste un détaillage du contenu de l'album mais bon. J'ai allégé un peu l'impression de jeu de piste, ça devrait être plus lisible.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire