Après une longue période de flottement depuis la sortie de
Hear in the Now Frontier (1997) Queensryche, avec un line up quelque peu remanié autour du trio Michael Wilton, Eddie Jackson et Scott Rockenfield, en
2012, réussissait un éblouissant retour. Suffisamment équilibré et superbement exécuté, car doté de morceaux variés, dû notamment à des guitares affûtées relativement Heavy, et le chant puissant de Todd La Torre son nouveau chanteur, l'album Queensryche ouvrait une nouvelle ère pour le groupe de Seattle.
Malheureusement, le soufflé retombera assez vite, la faute sans doute à un "
Condition Hüman" (2015) convenable certes, mais bien trop ancré dans ce que faisait le groupe dans ses plus glorieuses années. Quatre ans plus tard, le groupe corrigera sa copie, en publiant le très correct
The Verdict. Un treizième opus studio, que votre illustre serviteur (avec un certain recul), trouvera bien meilleurs que ses deux prédécesseurs.
Trois ans plus tard, Queensryche au line up légèrement modifiée avec l'arrivée de Casey Grillo (
Kamelot) en lieu et place de Scott Rockenfield et le retour de Mike
Stone à la deuxième guitare, nous revient, avec un quatorzième album studio intitulé
Digital Noise Alliance. Parfaitement réalisé, et bénéficiant d'une production phénoménale signée une fois de plus "Chris" Zeuss, ce 14ème manifeste dont on ne trouve objectivement pas de faiblesses, s'inscrit plus ou moins dans la continuité de son illustre prédécesseur.
À l'intérieur de ce nouveau recueil Heavy Progressif et mélodique, d'où se dégage un nombre important de morceaux fort réussis, nous ne citerons que les meilleurs. À commencer par le ténébreux "Behind the Walls" pourvu d'un chant habité, et duel de guitare en solo très inspiré. Le galopant "
Out of the Black" bâtit sur de dynamiques leads de guitare, ou plane l'ombre de l'album
Empire paru en 1990.
Parmi les autres morceaux nous rappelant le Queensryche des 80's, début 90's, nous retiendrons "
Nocturnal Light" au couplet refrain entêtant, ainsi que la langoureuse ballade "
Forest" à l'esprit proche de
Silent Lucidity.
Mention spéciale au batteur Casey Grillo qui abat un travail monumental, notamment sur les morceaux les plus intenses et complexes de l'opus, avec en-tête le long et Progressif "Tormentum" couronner d'un break central à l'atmosphère envoûtante. L'étrange "Sicdeth" au chant modulable et petits effets Sci-fi bien intégrés, ainsi que l'aérien "
Lost in
Sorrow" à l'atmosphère mélancolique.
Quant à "
In Extremis" qui mêle agréablement
Hard FM, et Progressif, "Chapters" mis en valeur par une ligne de basse bien Heavy, ainsi que le tubesque "Hold On", soutenu par un chant modulable alliant puissance et élégance, ils seront à ranger parmi les morceaux les plus évidents et accessibles de l'opus.
Riche et varié, ce
Digital Noise Alliance, distribué sur le label
Century Media, surpasse haut la main ses deux dernières réalisations studio. Bien que le timbre vocal de Todd La Tore soit toujours aussi proche que celui de son illustre prédécesseur, ce quatorzième opus aux nombreuses qualités du notamment à ses textes hypers travaillés, une instrumentation et prestation vocale impossible à prendre en défaut, s'avère être une réelle surprise et un véritable et brillant retour aux affaires de la part du quintet américain.
Lost in Sorrow, Sicdeth, Behind the Walls, Nocturnal Light. Avec ces quatre titres à la suite on retrouve du très grand Queensryche, puissant et mélodique. Album majeur de sa discographie. 16/20
Enfin. Franchement, je n'espérai plus un album de cette qualité de la part de ce groupe mythique. Sans conteste le meilleur album de queensryche depuis empire. Tout y est : les Riffs accrocheurs, le refrain entêtant, la voix sublime de la torre qui ressemble à s'y méprendre à celle de qui vous savez. C'est bien simple, on se croirai revenu aux grandes heures des années 80. Que cela fait du bien.
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