Death fuckin’
Metal essoufflé.
Desecration écume désormais la scène Death
Metal en vieil habitué et c’est toujours sous l’égide de Corpo Records que les gallois sortent leur cinquième album intitulé
Process of Decay (2005). Cette fois le trio a décidé de se lancer dans un album conceptuel, mais rassurez vous (ou pas)
Desecration ne propose pas ici d’histoires philosophico-spatiales à la
Kalisia ou des morceaux de 26 minutes comme
Dream Theater, il s’agit simplement de conter ici la fabuleuse histoire de la décomposition d’un corps humain, et ce du dernier battement de cœur jusqu’au pourrissement de la chair : une leçon de biologie gratuite en fait.
Même si When the
Heart Stop Beating part sur un rythme respectable d’entrée de jeu,
Desecration se concentre désormais aussi bien sur le groove que sur la vitesse d’exécution. Initial
Decay est d’ailleurs construit en sa première moitié sur des riffs appuyés et saccadés, l’accélération qui suit n’en est que plus mortelle… Mais l’ensemble sonne parfois (souvent) un peu pataud, comme sur Black
Putrefaction un peu mou du genou et parsemé de quelques passages dansants bien laxatifs à la Waking the
Cadaver. D’ailleurs le guest
Morbid Mark (
Amputated) vient pousser quelques pig squeals qui ne font pas beaucoup avancer le schmilblick.
Au delà de ça et quelques titres plus tard le constat est sans appel :
Process of Decay est un peu trop mécanique, trop prévisible et manque de folie, dommage car certaines chansons qui sortent du lot montrent que Ollie et ses acolytes savent faire parler la poudre : les énergiques
Maggots in Evidence et Bacteria
Breakdown (cette dernière rappelant carrément
Vader) notamment.
Sans pour autant baisser les bras,
Desecration tourne un peu en rond, peinant à renouveler son répertoire qui mine de rien commence à être étoffé au bout de 5 albums.
Process of Decay sent un peu le sapin pour être clair. Gravewax s’érige bien en morceau final destructeur et convaincant (ça groove juste, ça blast sec) mais ça et les quelques autres titres au dessus du lot ont du mal à cacher entièrement le malaise.
Pourtant le sixième opus qui suivra prouvera contre toute attente que le groupe de Ollie Jones en a encore dans les chaussettes…
BG
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire