Second couteau sympa du Death
Comme vous le savez sans doute (sinon cf chronique de
Murder in Mind pour les détails), au milieu des 90’s ce qui devait être le premier album de
Desecration n’est jamais sorti, le label de l’époque détruisant les enregistrements au dernier moment. Quelques années plus tard Ollie et Mic réenregistrent intégralement ces morceaux en reprenant le même titre d’album
Gore and Perversion (2003), y apposant simplement le 2, synonyme de seconde mouture.
Je ne sais fichtre pas ce que donnait la première version de 1995, mais au vu du piètre
Murder in Mind qui avait suivi, on imagine sans peine que ça ne cassait pas des briques.
Gore and Perversion 2 est d’un tout autre bois, proposant un Death brutal assez similaire aux deux précédentes réalisations.
Raping the Corpses installent le décor rapidement avec des plans très brutaux, des breaks abruptes coupés au couteau et des accélérations redoutables. Il est étonnant de constater que
Gore and Perversion 2 qui n’est pourtant qu’un ré enregistrement de vieux titres, proposent des morceaux plus homogènes et percutants que l’opus précédent Pathway to Defiance.
On signalera quand même un son de batterie un peu trop synthétique, donnant au jeu de Mic un aspect robotique ne collant pas vraiment avec le Death
Metal d’esprit old-school (du Death fuckin’
Metal comme ils disent) de
Desecration. Cette anicroche mise à part, le contenu est intéressant et permettra au metalhead de jolies parties de Headbanging sur les entraînantes Penile
Dissection ou
No More Room in the Freezer.
Les bonhommes ne manquent pas d’humour (noir) par dessus le marché, la preuve avec Pharaonic Circumcision, mais musicalement ça ne rigole pas, ça assure.
Rien de bien nouveau bien sûr, pas de grandes envolées techniques ou diverses évolutions modernes qui dans ce style riment parfois avec régression, juste du Death composé avec conviction et énergie : notamment Immense Suffering qui alterne avec justesse les passages lourds et d’autres très rapides, dans une furie toute Grind, ou
Human Gore délivrant des riffs plus percutants les uns que les autres.
En revanche Corpo Records ne s’est une fois de plus pas foulé pour le design : une pochette misérable sur laquelle on distingue tant bien que mal un visage (mort on imagine), pas de parole et même pas de set list, sans lecteur multimédia impossible de savoir quel titre on écoute… A part ce problème fâcheux,
Desecration est dans sa moyenne : efficace mais pas au delà, un bon combo de deuxième division en somme.
BG
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