Autour du duo désormais soudé Mic (batterie) et Ollie (chant / guitare), le second guitariste Lee et le bassiste John complètent le line-up, toute cette bande réinvestie le Philia studio pour les sessions d’enregistrement de Pathway to Defiance (2002), 3ème méfait des gallois de
Desecration. Toujours chapeautés par Copro Records, les deathsters britanniques proposent toujours un Death brutal très pro et carré dans la lignée de
Inhuman.
On notera même une tendance à l’accélération et la brutalisation, qui fait que ce Pathway to Defiance lorgne carrément du côté de
Dying Fetus (sans hélas en atteindre l’intensité). Niveau production on retrouve cette même batterie claquante du terrible
Destroy the Opposition des ricains, même si malgré un niveau très honorable, Mic est loin d’être aussi doué que l’impressionnant Kevin Talley. Les guitares bien que manquant peut-être un soupçon de puissance sont suffisamment agressives, la basse bénéficie également d’une place honnête dans le mixe. Dans tous les cas, Cleaver,
Saw and
Butcher’s
Knife est dans la droite lignée de
Inhuman : tranchante et agressive, ça cogne dur sans trop réfléchir mais la précision est de mise, à signaler notamment un riff percutant truffé d’harmoniques sifflées.
Cela dit
Desecration ne mise pas tout non plus sur la brutalité (quoi que), par exemple il ressort de Bloody
Human Cravery, un étonnant (et peut-être dispensable) côté Rock’n’roll, en revanche None of us are Saints est beaucoup plus violente, et après une première partie mid tempo, lâche les chiens avec les guitares frénétiques de la paire Evans / Jones.
« No vocal effects used on these recordings », le groupe a tenu à faire apparaître cette mention sur le livret (enfin digne de ce nom cette fois), donnant toute son ampleur à la prestation de Ollie dont le guttural efficace est un atout maître. En revanche certains titres sont un peu plus faibles, notamment le soporifique Let’s Have a Hanging, relativement inutile ici mais qui a l’avantage de bien mettre en valeur le morceau suivant Swollen, très incisif et avec un gros travail au niveau des chants.
Bien que de qualité, le Death
Metal de
Desecration n’est évidemment pas en mesure de lutter avec les ouragans d’innovation, de technique et de violence que sont In Their Darkened Shrines,
King of all
Kings ou The Book of Lambs atomisant tout sur leur passage dans cette année là. Au final Pathway to Defiance s’avère pourtant sympathique, juste un peu moins homogène que
Inhuman et un brin obsolète par rapport aux sorties contemporaines.
BG
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