Vu les notes déjà données par les sommiens à ce disque, nous n’avons pas tous la même vision de ce
Prevail, je me réjouis donc d’avance des commentaires étonnés ou / et acerbes qui provoqueront je l’espère des échanges intéressants et profitables à tous (et à moi le premier).
Voici déjà le 9ième album studio des québécois de
Kataklysm, de véritables stakhanovistes qui depuis leur premier long-play
Sorcery en 1995 sortent un disque tous les deux ans voire tous les ans. Leur travail phonographique acharné allié à des tournées européennes et américaines régulières ont permis au sympathique chanteur Maurizio Iacono et ses sbires de se créer une base de fans solide, fidèle au rendez-vous de chaque CD.
Tout d’abord le visuel est extrêmement réussi, on retrouve sur la pochette la créature présente sur l’album précédent
In the Arms of Devastation, cette fois-ci attachée sur un trône au dessus d’une ville dévastée sur fond d’apocalypse.
In the Arms of Devastation avait marqué un léger changement de cap au niveau du son se traduisant notamment par un son de grosse caisse beaucoup plus naturel, la production de
Prevail (2008) est quasiment identique à celle de son prédécesseur, les prises de son ayant eu là aussi lieu au JFD studio (appartenant à leur guitariste Jean-François Dagenais).
Musicalement
Prevail reste grosso-modo dans la lignée de la musique de
Kataklysm depuis le puissant
The Prophecy, c’est à dire un Death
Metal carré et puissant agrémenté de riffs mélodiques. La chanson titre
Prevail démarre immédiatement sur les chapeaux de roues après la traditionnelle courte intro narrée, Max Duhamel balançant d’entrée de jeu un gravity-blast dont il a le secret, un titre très « in your face » (en sachant que le style pratiqué ici n’est pas du
Origin) pour accrocher l’auditeur instantanément.
Taking the World by Storm est un peu plus mollassonne, le rythme mid-tempo est relativement ennuyeux, les riffs minimalistes et répétitifs, dommage : le rythme est ainsi cassé un peu vite dès le deuxième morceau.
Mais
Kataklysm a encore des munitions, l’inspiré et rapide The Chains Of
Power remet les choses à leur place avec cette fois des guitares acérées et ultra carrées ainsi que des breaks « brise nuques » puissants, le tout soutenu avec efficacité par le véloce batteur Max Duhamel et une basse de Stéphane Barbe idéalement mixée. As Death Lingers propose un morceau épique et très varié sur lequel rapidité rime avec mélodicité (ben oui puisque je vous dis que ça rime). Seulement voilà, les morceaux n’ont pas tous le même impact :
Blood In Heaven ou To The Throne Of
Sorrow et son solo simpliste sonnent un peu convenu et l’abus de chansons mid-tempo diminue la portée de ces passages : n’est pas
Panzerchrist qui veut.
Bien sûr le sieur Dagenais et ses sbires ont de la bouteille et placent quand même des titres imparables tel Breath To
Dominate sur lequel Mauricio balance son growl aussi bien que ses parties criardes, toutes deux toujours aussi caractéristiques. Tear
Down The
Kingdom est peut-être le meilleur titre du CD avec un mur de double grosse caisse accompagnant des riffs mélodiques mais agressifs et accrocheurs. Le dernier titre (avant l’instrumentale finale) est dans la moyenne de l’album, efficace et bien foutu mais sans être transcendant à cause de cette overdose de mid-tempo.
Prevail choisit donc une instrumentale nommée The Last Effort (
Renaissance II) qui n’est autre que la suite de
Renaissance, titre terminant l’album
The Prophecy (2000), malheureusement cette suite n’est pas aussi entraînante et l’atmosphère épique présente sur la version I n’est pas aussi intense ici, à mon avis pas le meilleur moyen de clore le CD.
Ce
Prevail n’est au final pas si mauvais que ça mais
Kataklysm a peut-être sorti ce disque un peu tôt, certains morceaux sonnant un peu bâclés. L’artwork magnifique et le son
Nuclear Blast font que l’ensemble tient tout de même bien la route mais force est de constater que nos cousins ont perdus un peu d’énergie par rapport à
In the Arms of Devastation.
Les fans apprécieront
Prevail sans problème même si son niveau est loin de la fameuse triplette
The Prophecy-
Epic-Shadows&
Dust, ceux qui découvrent le nom de
Kataklysm et veulent les connaître au sommet de leur forme doivent plutôt se rabattre sur la trilogie énoncée ci-dessus.
Espérons que ce soit un simple petit coup de mou ou une insuffisance momentanée et que nos cousins québécois se remettent à sortir des tueries Tabernacle de Christ de Calice !!!!!!
BG
Je n'en entends pas souvent parler et le peu que j'entend dessus est mitigé. Pourtant je l'ai trouvé bon moi cet album... un peu poussif parfois et vous? (je trouve par contre qu'il n'a rien a envier à ses prédecesseurs)
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