Après un gros passage à vide résultant d’un manque d’inspiration total sur le bancal
Victims of This Fallen World,
Kataklysm avait magistralement redressé la barre sur
The Prophecy. Dans la lancée et désormais avec des moyens de promotion conséquents de la part de leur label
Nuclear Blast (ce qui avait un peu manqué sur le précédent), les québécois enregistrent moins d’un an après la sortie de
The Prophecy (toujours au Victor Studio sous l’égide de leur guitariste Jean-François Dagenais) un album basé sur un concept guerrier de la
Rome antique nommé
Epic The Poetry Of
War (2001).
Le line-up paraît stable à présent et aucun changement n’a eu lieu depuis le disque précédent, musicalement aussi
Kataklysm semble enfin jouer sur la continuité. Maurizio Iacono et ses acolytes reprennent en effet la formule qui faisait la force de
The Prophecy : des guitares percutantes mais mélodiques soutenues par les coups de boutoir du batteur Max Duhamel.Inauguré sur le prédécesseur, on retrouve ici le gimmick consistant en une courte narration en guise d’intro, Il Diavolo In Me le titre qui suit est un modèle de Death « brutal mélodique » : ça blaste dans tous les sens, les riffs sont furieux et d’une technicité remarquable mais sans jamais oublier quelques sonorités mélodiques, on notera ce son de batterie si particulier avec ce claquement de caisse claire qui ravit certains métalleux autant qu’il en agace d’autres.Dans l’ensemble
Kataklysm a canalisé ses idées, et cadré un peu plus ses compositions. C’est carré, puissant et entraînant à souhait et les parties brutales sont judicieusement dosées. Le chant de Maurizio est lui aussi plus sûr et intelligemment placé.
Il est assez rare qu’un groupe de Death
Metal s’oriente vers le Death mélodique sans perdre sa puissance pour le signaler, les titres à dominante mélodique tels As The Glorious Weep (Roma Part 2) côtoient des choses plus rentre dedans comme
Damnation Is Here, instaurant ainsi un équilibre intéressant se dégageant de ce disque.
Kataklysm sait composer ses chansons de façon à ce qu’elles vous martèlent le cerveau en boucle : le refrain de
Manipulator of Souls est d’ailleurs repris en chœur par le public lors des prestations live, ce qui n’est pas un mince exploit car Maurizio Iacono n’est ni
Tarja Turunen ni sa compatriote Timo
Kotipelto(…). On se penchera aussi avec intérêt sur les paroles de What We Endure qui retracent en fait la carrière du groupe jusqu’ici, l’un des titres les plus brutal du CD, celui qui se rapproche le plus du Death old-school, puissant et entraînant quoi qu’il en soit.
Malgré une pochette pas plus engageante que ça avec leur sigle la recouvrant d’ailleurs à moitié,
Kataklysm réussit simultanément un joli coup musical et commercial (grosse promo de
Nuclear Blast), devenant avec
Epic The Poetry Of
War la référence en Death dit mélodique. Leur plus grande réussite phonographique à ce jour.
BG
Oui, le riffing est souvent implacable et le rythme enlevé, il n’empêche que le côté mélodique est omniprésent.
2001 ça remonte, il n'y avait pas encore trop de niaiseries en provenance de Göteborg il me semble, si? In Flames déjà?
Album des plus marquants, on est sur du death made in Canada , avec des moments épiques et des gimmiques entraînant.
Par contre le terme death mélo outre Atlantique m’étonnes ,j’ai du mal à trouver une quelconque ressemblance entre le death melodique de Kataklysm et celui de The Black Dahlia Murder
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