Post Mortem Nihil Est

Liste des groupes Power Metal Dagoba Post Mortem Nihil Est
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16/20
Nom du groupe Dagoba
Nom de l'album Post Mortem Nihil Est
Type Album
Date de parution 27 Mai 2013
Labels Verycords
Produit par
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album155

Tracklist

1. When Winter... 05:33
2. The Realm Black 06:18
3. I, Reptile 05:04
4. Yes We Die 04:40
5. Kiss Me Kraken 04:23
6. Nevada 01:42
7. The Great Wonder 04:45
8. The Day After the Apocalypse 05:21
9. Son of a Ghost 05:01
10. Oblivion Is for the Living 04:28
11. By the Sword 03:38
Total playing time 50:53
Bonustracks (DVD) (Limited Edition)
12. Making of "Post Mortem Nihil Est"

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Dagoba


Chronique @ Eternalis

30 Mai 2013

Dagoba n’est pas encore un grand groupe

Un poids lourd de la scène française au gout d’inachevé.
Encore une fois, constante fatalement rébarbative, dont on espère qu’elle ne deviendra pas comptine, Dagoba ne parvient pas à transformer convenablement l’essai. Après un "Poséidon" catastrophique, qui faisait suite au génial et surpuissant "What Hell Is About" et au plus créatif "Face the Colossus", "Post Mortem Nihil Est" remonte certes le niveau de plusieurs crans (heureusement) mais ne convainc pas totalement un auditeur qui, avons-le, est peut-être peu partial avec les marseillais.
Pourquoi ? Peut-être parce que, simplement, la bande à Shawter commence à tourner en rond…

Le principal défaut de Poséidon était la production famélique et anorexique qu’avait concoctée Dave Chang, à des années lumières de la brutalité et de l’incroyable masse sonore de Tue Madsen. Inévitablement, les marseillais ont changé leur fusil d’épaule sur "Post Mortem Nihil Est" et ont enregistré l’album eux-même, pour le mixer et le masteriser à Los Angeles, chez Logan Mader en personne. Le style de Dagoba, brut et relativement simple dans ses structures (si l’on excepte les nombreuses nappes de claviers et orchestrations) convient parfaitement à Mader, à qui on peut en revanche reprocher un manque de personnalité relatif qu’il donne au son des groupes qu’il produit. Cela ne rate pas avec Dagoba puisque si l’album se pare d’une production en béton, elle reste néanmoins moins personnelle et percutante que celle de Tue Madsen, étant plus chaude et ronde, peut-être même un peu moins incisive mais très « grosse ». On ajoute à cela le travail graphique d’un Seth Siro Anton très en vogue, qui a cependant réalisé un boulot incroyable et sortant de ses propres sentiers battus, et on tient entre les mains un opus où le groupe a mis le paquet pour qu’il soit le plus « bankable » possible ! Sur ce point, aucun soucis. Sur la réussite artistique, elle n’est pas totale.

Le chanteur, quasi compositeur intégral désormais, avait laissé entendre que l’album révèlerait la face la plus violente du groupe. Partiellement vrai puisqu’on trouve parmi les titres les plus mélodiques de Dagoba et surtout un chant clair à foison que Shawter maitrise certes de mieux en mieux, mais qu’il colle malheureusement un peu trop systématiquement sur les refrains. Les structures restent fidèles à Dagoba, en se basant sur des riffs très rentre-dedans, beaucoup d’arrangements mécaniques ou symphoniques et avant tout le jeu ultime de Franky Costanza qui se montre une fois de plus absolument irréprochable derrière sa batterie. Il suffit de prendre le premier titre dévoilé, "I, Reptile", pour comprendre que le marseillais a encore évolué à l’échelon supérieur sur la densité de son jeu et surtout la force de frappe qu’il obtient. Très violent et extrême, le titre dévoile justement la face sombre que l’on attendait du groupe, avec son refrain sans concession surmonté d’un blast beat atomique et surtout d’un riff simple mais capable de retourner une foule en moins de trois secondes. Beaucoup plus sombre et négatif, le timbre de Shawter gagne énormément en profondeur et surtout en agressivité afin de propulser la composition sur orbite. Les riffs de Z, déjà écrit lorsqu’il a rejoint les groupes, ne changent pas énormément du jeu d’Izakar et la différence est réellement moindre lorsque l’on compare les deux.

Au rayon des titres les plus efficaces et brutaux, "The Great Wonder" est également une grande réussite puisqu’il parvient à fusionner une intensité quasi néo-metal à la manière d’un Spliknot tout en proposant cette fois des parties en chant clair intelligentes et complètement à leur place, sans paraitre de trop ou juste simplistes. "When Winter…" se veut dans une veine similaire, grâce à une ouverture dramatique très réussie et une intensité des riffs et du chant mettant immédiatement l’auditeur face à un mur de son (putain ce jeu de Franky est à tomber !). Fouillé et agressif, le titre colle ce genre d’uppercut que l’on a envie d’entendre sur la durée complète de l’album. Non pas que Dagoba n’ait pas le droit de se montrer mélodique, ou qu’il soit mauvais dans l’exercice, mais la tournure trop systématique digne d’un pilotage automatique est décevante et ne peut que faire remonter le souvenir du décrié mais pourtant si réussi "Face the Colossus", qui parvenait à manier la mélodie et les émotions avec infiniment plus de classe et d’intensité. Car à l’écoute de "Yes, We Die", au riff des plus bateaux et au chant clair constellé d’effets au vocodeur déjà entendu des millions de fois, on ne peut que douter du fond de la démarche. Encore une fois, le résultat n’est pas foncièrement mauvais mais tellement impersonnel et immobile qu’il en devient dépriment, à l’instar des vocaux qui se désincarnent de toutes émotions et de toute rage. Le syndrome est identique sur "Son of a Ghost", entre vocaux saturés à outrance et refrain mélodique aussi banal que possible, qui pourrait être composé par tant de monde que Dagoba se devrait de proposer quelque chose de simplement plus propre, plus intelligent, plus créatif. "Kiss Me Kraken" se reprend sur des riffs bien plus techniques et techniques mais encore une fois, les échanges vocaux se devinent à des kilomètres. Là où Machine Head parvient à surprendre ou simplement à livrer des moments de grande poésie, Dagoba court justement parfois à vide, dans le néant.

Néanmoins, des instants comme l’intermède "Nevada", à l’ambiance western inédite mais très forte en émotion, permet une respiration bienvenue et d’entre quelque chose que ces riffs mécaniques qui, après cinq albums, mériteraient de se bonifier. De se bonifier comme sur "Oblivion is for the Living", lui aussi bien plus violent, mais permettant au groupe d’imposer un rendu plus apocalyptique, tout simplement différent, avec un refrain en chant clair vraiment surprenant, presque angélique.
Quelque chose de différent. C’est aussi ça que l’on attend d’un groupe qui s’impose dans le temps et prend de plus en plus d’ampleur. Car l’impression d’entendre, à peu de variations près (si l’on excepte la qualité sonore), des albums se ressemblant de manière trop flagrante, est malheureusement dominante après moult écoutes de "Post Mortem Nihil Est". Peu de variations avec le style que l’on connait des marseillais, trop de plans répétés, trop de gimmicks commençant à lasser. Il manque cette étincelle, inéluctablement, afin que Dagoba passe définitivement du côté des grands et non des très sérieux outsiders. Car non, Dagoba n’est pas encore un grand groupe. Le temps passe, et les mêmes espoirs s’avèrent gâcher pour des raisons identiques. L’espoir semble permis, mais la cause difficile à atteindre…

43 Commentaires

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metalpsychokiller - 09 Juin 2013: Pas lu la chronique, car assez grand pour me faire mon idée seul. En résumé, une nouvelle fois déçu. Le serpent se mord la queue et confirme le vieil adage que bien souvent "l'age d'or" pour un groupe est celui de ses débuts... ciao ciao les graisseux, je retourne dans ma retraite dorée.. (-;
shadowsarepowerless95 - 14 Juin 2013: Très bonne chronique, c'est certain mais je ne suis pas vraiment d'accord. Je pense quand même que Dagoba font parti des grands noms du metal français. En ce qui concerne cet album, j'en suis à 2 écoutes et il me plait beaucoup, pour moi la magie opère et c'est toujours un plaisir d'écouter de nouvelles tueries des marseillais. Donc je partirai plutôt sur un 16. Il n'égale tout de même pas le génial "What Hell Is About".
Baal666 - 20 Juin 2013: Pour certain,What Hell is about est un pétard mouillé,mais pour ma pars,c'est l'un de mes premier album de métal,et c'est une tuerie!!^^

Je n'ai pas encore d'avis à donner
sur cet album, ni de note.
Ebrithil - 07 Juillet 2013: Enfin approfondi un peu mon écoute : un bon album, meilleur que la moyenne des trucs du genre, comme souvent avec Dagoba.
Mais je reste dubitatif sur le chant...
Et je retournerai plus facilement écouter Poséidon, je pense!
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Chronique @ hadsonners

02 Juillet 2013

Assurément Dagoba a franchi un palier !

Dagoba... voila un nom désormais connu, car Dagoba est sans doute après Gojira le groupe de Metal français le plus renommé et reconnu hors de nos frontières.

Pourtant après le très bon What Hell Is About en 2006, Dagoba peinait à proposer quelque chose de neuf et de réellement satisfaisant, la faute à des choix de production hasardeux qui entachaient véritablement le résultat final de leurs deux derniers albums.

On arrive en 2012 et Izakar le guitariste de longue date du groupe décide de quitter le navire, apparemment pour incompatibilité avec un des membres du groupe qui se révélera – on s'en doutait – être Shawter, le chanteur-compositeur du combo.

Maintenant on est en 2013 est c'est avec un nouveau guitariste, le sobrement dénommé « Z » et un nouvel album, le pas sobrement intitulé Post Mortem Nihil Est que Dagoba revient.

Première remarque importante, le son, en effet, le groupe a décidé de confier la production de son nouveau bébé à Logan Mader ( producteur de Gojira, Fear Factory, Cavalera Conspiracy ect... ) aux USA, directement dans ses studios, à Los Angeles.
Le résultat est là : Le son est énorme, propre, massif et puissant au possible, et ça fait plaisir, car c'est pile le type de son dont avait besoin Dagoba pour pourvoir pleinement s'exprimer.

On attaque avec le premier titre « When Winter... » et on se prend sa première mandale dans la face, la compo est très bonne, avec son intro orchestrale qui débouche sur le growl de Shawter accompagné d'un bon riff de gratte et bien entendu de la double pédale furieuse du père Franky.
Le refrain clair arrive et... Bah c'est pas mal, le refrain est assez accrocheur et pas si cliché que ça, puis pas de mielleux rien, ça repart direct avec du gros blast, du riff qui tache et du growl de warrior phocéen !
Le second titre, « The Realm Black » nous offre lui aussi une intro orchestrale avant de bourriner à tout va, le tout se clôture avec un solo de guitare du compère Z assez simpliste certes mais très beau, lumineux et léger, en totale opposition avec le reste de la chanson mais sublime tout de même. C'est le genre de truc qui fait passer une compo de sympa à géniale, et c'est le cas.

Alors évidement tout n'est pas parfait dans cet album, le refrain clair de « Yes we Die » est assez agaçant car il se devine des lustres à l'avance et puis que dire de ce filtre sur la voix de Shawter... Vous avez dit cliché ? Heureusement le solo de guitare à la fin sauve un peu la chanson.

A l'inverse « Kiss Me Kraken » alterne avec brio les moments de grande violence très terre à terre avec les refrains clairs limite célestes. Très bon morceau !
Le tube de l'album reste évidement « The Great Wonder » presque exclusivement en chant clair mais foutrement addictif avec une mélodie outrageusement accrocheuse. Encore un très bon morceau.

En définitive que dire de cet album, un chef d'oeuvre ? Pas encore mais assurément Dagoba a franchi un palier, et cet album est peut être tout simplement le meilleur de leur discographie depuis What Hell Is About, on y retrouve tout ce qui a fait le succès du groupe avec une touche de nouveauté, et surtout une maturité qui fait plaisir à entendre, chaque membre maîtrise son instrument, tout est carré, impec, mention spéciale à Franky Costanza qui reste un maître en la matière derrière ses fûts.
Cet album est donc un nouveau chapitre dans l'histoire du groupe, et pas des moindres car tout simplement, cet album est excellent.

Je vous souhaite donc, à toutes et à tous, une excellente écoute !

Titres conseillés : When Winter..., The Realm Black, Kiss me Kraken, The Great Wonder, The Day After the Apocalypse.

5 Commentaires

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hadsonners - 02 Juillet 2013: Merci bien pour ce com, je trouve vraiment que Dagoba a fait un grand pas avec ce dernier album.

J'attend de les voir au bataclan maintenant pour prendre une bonne baffe :)
Hacktivist - 02 Juillet 2013: Oui, et pour ma part : c'est un des plus grands groupes de metal français.
hadsonners - 05 Juillet 2013: On est d'accord ! Gojira garde la première place a mes yeux et Dagoba juste derrière !
Hacktivist - 05 Juillet 2013: Tout à fait.
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